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Le Real l'a bien cherché

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 28/04/2011 à 11:21 GMT+2

Après chacun des quatre Clasicos du printemps, un de nos journalistes livre une revue subjective du match de la veille. Pour Martin Mosnier, c'est parce que le Real n'a pas su imposer la même intensité dans son pressing qu'en finale de la Coupe du Roi qu'il a sombré face au Barça (0-2).

ronaldo real barcelona

Crédit: AFP

LES COMPOS
Surprise, pas de surprise. Toujours pas d'avant-centre de métier dans le onze madrilène. Conséquence directe, un milieu en guise de muraille, avec Diarra qui remplace poste pour poste Khedira, forfait, comme en finale de la Coupe du Roi au coeur d'un 4-3-3 dessiné au frein à main. Mourinho a décidé de ne rien toucher. Seule nouveauté, Özil a énormément permuté avec Ronaldo dans l'axe. Côté Barcelone, Guardiola a plutôt bien bricolé. Puyol à gauche de la défense, Mascherano dans l'axe. Des choix que les Catalans n'ont pas regrettés. Keita a suppléé Iniesta forfait, sans que l'empreinte technique du Barça n'en souffre.
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Martin the Mosnier

Crédit: Eurosport

LE MATCH
Une partie d'échec. La configuration match aller-retour a pris tout son sens à Santiago Bernabeu jusqu'à l'expulsion de Pepe. Aucune des deux équipes n'a voulu hypothéquer ses chances de qualification, aucune n'a voulu dévoiler son jeu. La première mi-temps s'est résumée à une circulation de balle vaine du Barça et à des coups de pied arrêtés mal négociés par Cristiano Ronaldo. La tension est montée d'un cran à chaque Clasico et la crainte de l'adversaire a suivi la même courbe. Cette rencontre a d'abord valu par sa tension électrique extrême. Chaque contact était sujet à contestation et les coups se sont multipliés.
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2010-2011 Champions League Real Barcelona Özil

Crédit: Eurosport

Le pressing du Real, bien moins intense qu'en finale de Coupe du Roi, a laissé des espaces au duo Messi-Xavi qui a parfaitement combiné. Le Real l'a payé.  Par manque de fraîcheur physique, peut-être. Mais si les Merengue se sont montrés moins agressifs et ont délibérément laissé la balle aux Catalans, c'est pour mieux présenter un bloc homogène et bloquer l'axe. En première mi-temps, sur les ailes, le Barça n'a pas su faire la différence. Pourtant, c'est ici que se situait l'ouverture dans le bloc merengue. Le débordement d'Afellay l'a attesté sur le premier but de Messi. Le jeu s'est étiré en seconde période. L'expulsion de Pepe, qui a payé pour l'ensemble de son oeuvre, a aidé les Catalans à trouver des failles.
LES TOURNANTS
L'expulsion de Pepe (61e) et l'entrée d'Afellay (71e). Deux éléments qui ont fait pencher la balance côté barcelonais. D'abord parce que la sortie de la sentinelle madrilène a donné du lest à Messi et mis en l'air tout ce que Mourinho avait construit depuis dix jours autour de son schéma de jeu. Ensuite parce que le Néerlandais a enfin apporté de la vitesse et de la percussion sur le côté droit du onze catalan. Résultat, Afellay au débordement et Messi, délesté de son garde du corps, à la conclusion. Le verrou a sauté par la combinaison des deux éléments. 
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pepe real madrid barcelona

Crédit: AFP

ILS NOUS ONT PLU
Côté Real, ils ne sont pas nombreux. Marcelo a été le seul Madrilène à mettre de la vitesse dans le jeu du Real. Offensivement, il s'est montré le plus entreprenant. Mais sa glissade a coûté cher sur l'ouverture du score. Dans l'ensemble, son association avec Di Maria à gauche a provoqué les seules situations dangereuses du Real. Adebayor s'est montré efficace...dans la récupération. A Barcelone, Mascherano a parfaitement compensé son manque d'impact physique par sa science du placement. Ses relances ont souvent soulagé les Catalans. Xavi a retrouvé de son influence au coeur du jeu. Mais la palme est bien évidemment à décerner à Messi. Intenable dès le début de rencontre, il a décidé de prendre en main le destin de ce quatrième Clasico de la saison. On connait la suite.
ILS PEUVENT MIEUX FAIRE
Pepe symbolise à lui tout seul le changement de visage du Real. Grand artisan des bonnes prestations madrilènes lors des deux derniers Clasico, le Portugais a semblé pêcher physiquement. Pas le même tranchant dans ses interventions, pas le même volume de jeu, incapacité à couper la relation technique entre Xavi et Messi. Pepe a déversé sa frustration sur Alves et plongé les siens dans la brume. Ronaldo n'a rien apporté et a surtout gâché de belles opportunités sur coup franc. L'axe Albiol-Ramos s'est montré bien tendre et attentiste sur les deux buts de Messi. A Barcelone, Pedro n'a cessé de se casser les dents sur le bloc madrilène.
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2010-2011 Champions League Real Barcelona Messi

Crédit: dpa

AVANT LE PROCHAIN CLASICO
Comment le Real peut-il espérer franchir l'écueil des demies sans aligner un avant-centre de métier au retour ? Il est évident que ce résultat conjugué à la suspension de Pepe vont pousser Mourinho à revoir son schéma de jeu en ôtant sans doute une sentinelle devant la défense pour un joueur à vocation offensive. Ce n'est pas en refusant le jeu de la sorte que Madrid pourra faire douter le Barça et, accessoirement, marquer deux buts minimum au Camp Nou. Défensivement, le Real sera amputé de Ramos. Au terme des quatre Clasico de la saison, difficile de croire à un exploit. Barcelone a largement repris l'ascendant aussi bien dans le jeu que dans les têtes. Les Blaugrana ont démontré qu'en restant fidèle à leurs intentions, ils pouvaient venir à bout de la forteresse merengue. Le jeu s'est fait rare ce mercredi. Mais ses fulgurances ont rendu justice à la plus ambitieuse des deux formations.
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Barcelona's Argentinian forward Lionel Messi celebrates

Crédit: AFP

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