L'OL n'avait pas les armes

Aly Cissokho jugé trop juste et absent de la feuille de match, Michel Bastos blessé, Lyon alignait un côté gauche totalement inédit avec Mouhamadou Dabo en défense et Ederson au milieu. Le duo a connu quelques difficultés à trouver ses marques. Assez logiquement, compte tenu du manque d'automatisme et de la qualité d'un adversaire, qui n'a pas hésité a insisté sur se flanc. Dabo s'est trop souvent retrouvé en infériorité numérique face à Lassana Diarra et Angel Di Maria sur les remontées de balle toujours très rapides du Real Madrid. Transparent en première période, Ederson s'est légèrement ressaisi après la pause, signant notamment la frappe la plus dangereuse des Lyonnais. Mais c'était vraiment trop peu pour faire bonne figure face à ce Real.

L'absence de Maxime Gonalons avait été avancée comme l'une des causes du naufrage lyonnais au match aller, compte tenu de l'efficacité du duo qu'il forme avec Kim Källström dans l'entrejeu lyonnais depuis le début de la saison. Le jeune milieu défensif lyonnais a apporté toute son abnégation et n'a jamais rechigné à la tâche, mais il n'a pas eu son rendement habituel face à une équipe madrilène qui se projette toujours plus vite vers l'avant. Avec Källström, et l'OL dans son ensemble, ils ont beaucoup souffert pour se sortir de l'impressionnant pressing du Real. Il en a résulté un déchet trop important dans la première relance au plus fort de la pression du Real, ce qui a permis à Madrid de récupérer le ballon très haut et de porter encore plus rapidement le danger dans la surface d'Hugo Lloris. Un peu comme au match aller finalement.

Alvaro Arbeloa forfait, José Mourinho avait plusieurs options pour le poste d'arrière droit. L'entraîneur madrilène a choisi de conserver Sergio Ramos dans l'axe de la défense et d'aligner Lassana Diara, habituel milieu défensif, à un poste où le Français a déjà évolué à quelques reprises par le passé. Bien lui en a pris. Impeccable dans son couloir, l'ancien joueur de Chelsea a surtout brillé par sa contribution offensive, multipliant les appels de balle et les centres, surtout en première période. Il s'est montré très à l'aise dans le rôle tenu habituellement par Arbeloa. Plus en retrait en seconde période, il a été à la limite sur certaines interventions, à l'image d'un tacle appuyé sur Mouhamadou Dabo qui lui a valu un carton jaune. Lass a terminé la rencontre à gauche après la blessure de Fabio Conetrao et l'entrée de Raul Albiol. Sa prestation globale est restée très satisfaisante et offre à Mourinho une option supplémentaire au sein d'un effectif déjà riche.

Fabio Coentrao n'aurait probablement pas été titulaire si Marcelo, laissé au repos samedi face à la Real Sociedad, n'avait pas été contraint au forfait sur blessure. Déjà excellent à San Sebastian, le Portugais, recruté l'été dernier au Benfica pour 35 millions d'euros, s'est encore montré à son avantage à Gerland. Coentrao a multiplié les appels sur son flanc gauche à la première relance madrilène, offrant de nombreuses solutions offensives pour le Real. Sa position très haute sur le terrain a considérablement gêné la défense lyonnaise. Il a en revanche parfois été mis en difficulté par les appels de Jimmy Briand dans son dos. Gêné par la vitesse de l'attaquant lyonnais, il est cependant parvenu à bien fermer son couloir dans l'ensemble et s'affirme comme un sérieux client pour Marcelo au poste d'arrière gauche, où le Brésilien était seul maître à bord la saison passée.