Ligue des champions: le PSG a sauvé les meubles face au Barça en arrachant le nul (2-2)

Quinze ans après sa dernière apparition à ce niveau, le PSG a renoué avec ses folles soirées européennes, en quart de finale aller de la Ligue des champions face au FC Barcelone (2-2). Folle dans son scenario en tout cas. Mené sur un but de Lionel Messi (38e) alors qu’il parvenait à bien contenir les Catalans, le club de la capitale a eu les pattes coupées jusqu’à l’égalisation - hors-jeu - de Zlatan Ibrahimovic (79e). Un nul qui apparaissait comme un moindre mal jusqu’à ce que Salvatore Sirigu ne fauche Alexis Sanchez dans la surface et ne permette à Xavi de transformer le penalty (89e). La mission impossible qui se dessinait a finalement été atténuée par le but inespéré de Blaise Matuidi, au bout des arrêts de jeu (90+4). Mais il faudra quand même gagner au Camp Nou dans huit jours ou alors mettre trois buts. Pas simple.

Dans cette rencontre, le plan du PSG est apparu très clair rapidement. Mettre les barbelés dans l’axe - où David Beckham était un titulaire surprise aux cotés de Matuidi - avec l’aide de Lucas Moura et Javier Pastore, puis sortir dès que possible grâce notamment à la vitesse du Brésilien. Cette tactique a fonctionné pendant 37 minutes. Sans accroc ou presque. Le premier tir dangereux du Barça n’est intervenu qu’après le quart d’heure de jeu par l’intermédiaire d’une frappe enroulée d’Iniesta (17e). Le problème de ce système, c’est qu’il ne tolère aucune faille. Et quand Alex puis David Beckham ont manqué leur dégagement de la tête, le danger s’est insinué sous les traits d’un extérieur pied gauche magique de Daniel Alves au-dessus de la défense parisienne pour une reprise de volée croisée de Messi dans le petit filet de Sirigu (0-1, 37e).

Jusque-là, le PSG avait évidemment subi dans le jeu mais pas au nombre d'occasions. Ezequiel Lavezzi avait d’ailleurs touché du bois dès la 5e minute de jeu après un contrôle orienté de la poitrine de Javier Pastore en guise de remise. Avec un Lucas Moura intenable en contre, les hommes de Carlo Ancelotti sont venus inquiéter Victor Valdes à plusieurs reprises. Mais comme face au Bleus la semaine dernière au Stade de France, le portier n'a rien laissé passer. Ni sur un coup franc à ras de terre en force (19e) et une frappe trop croisée d’Ibrahimovic (26e), ni sur les incursions dans la surface de  Lavezzi (10e, 15e).

Au retour des vestiaires, le PSG ne semblait déjà pouvoir s’accrocher qu’à la sortie de Lionel Messi, touché derrière la cuisse sur une frappe juste avant la pause. Beaucoup plus laxistes, les joueurs de Carlo Ancelotti ont laissé des espaces aux Catalans. Le 2-0 n’est pas passé loin mais Alexis a pris trop de temps pour contrôler (63e). Et c’est seulement dix minutes plus tard par l’intermédiaire de Maxwell que les Parisiens ont frappé au but pour la première fois dans ce second acte. Autant dire qu’à cet instant, personne n’aurait mis un kopeck sur un 2-2 final. Et pourtant...

C’est d’abord Zlatan Ibrahimovic qui a réveillé le Parc des Princes avec un but hors-jeu, consécutif à une tête de Thiago Silva sur le poteau (79e). Un nouvel élan pour les Parisiens, rapidement éteint par une faute flagrante de Salvatore Sirigu dans sa surface sur Alexis Sanchez que Xavi ne s’est pas privé de convertir (1-2, 89e). Un but qui devait sonner le glas des espoirs du PSG jusqu’à ce qu’un Matuidi en deça de ses récentes performances ne vienne, avec un peu de chance lui aussi, tromper Valdes d’un tir dévié (90e+4, 2-2). Le milieu parisien, avertit un peu plus tôt, ne sera pas du match retour. Mais il a au moins entretenu le maigre espoir d’une folle qualification.