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Sergio Ramos a brisé le rêve de l'Atlético Madrid

Vincent Bregevin

Mis à jour 25/05/2014 à 08:28 GMT+2

L'Atlético avait réussi à neutraliser le Real Madrid avant de craquer dans le temps additionnel, puis d'exploser en prolongation (4-1 a.p.). Notre antisèche.

Le coup de tête égalisateur de Sergio Ramos dans le temps additionnel

Crédit: AFP

Le jeu : A deux minutes près, l'Atlético avait tout bon

Jusqu'à la 93e minute, l'Atlético tenait le Real et sa première Ligue des champions. Les Colchoneros était parvenus à neutraliser le Real comme ils avaient maîtrisé tous leurs adversaires jusqu'ici, avec un système défensif parfaitement coordonné et un engagement de tous les instants dans les duels. Parfois à la limite, mais jamais au-delà. L'équipe de Diego Simeone a fait la différence sur une de ses spécialités, un coup de pied arrêté, puis a laissé le ballon au club merengue. Mais celui-ci ne l'a que rarement bien exploité. Il n'a pas su trouver de supériorité numérique sur les côtés malgré la concentration d'adversaires dans l'axe.
Surtout, l'équipe de Carlo Ancelotti n'est jamais parvenue à faire la différence sur la vitesse de ses attaquants, très bien cernés par la défense rojiblanca. L'entraîneur merengue a eu un coaching gagnant peu avant l'heure de jeu en sortant Khedira et Coentrao pour Isco et Marcelo. Les assauts du Real se sont faits plus nombreux. Et à force de les subir, l'Atlético a fini par céder sur un coup de pied arrêté dans le temps additionnel. Une fois le verrou percé, le Real a fait exploser le coffre-fort de Colchoneros épuisés d'avoir défendu avec autant d'intensité durant tout le match.
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Marcelo jubile. Le Real vient de mettre à l'Atlético à terre et fonce vers son 10e titre de champion d'Europe.

Crédit: AFP

Les joueurs : Heureusement pour le Real, il y avait Di Maria

Il n'a pas marqué, mais le Real n'aurait certainement pas gagné sans lui. Angel Di Maria a longtemps été le seul attaquant merengue en mesure de faire la différence à Lisbonne. Et il l'a faite durant la prolongation, avec un exploit à l'origine du but d'un Gareth Bale particulièrement inefficace jusque-là. Raphaël Varane, impeccable en défense, a été l'autre satisfaction côté Real, tandis que Sergio Ramos s'est rattrapé après une première période guère convaincante en inscrivant le but égalisateur. Il a aussi rendu un grand service à Iker Casillas, fautif sur le but de l'Atlético. Cristiano Ronaldo, malgré sa réalisation sur penalty,  n'a pas eu l'impact attendu, comme Karim Benzema.
Chez les Colchoneros, Diego Godin a bien failli être l'homme de l'année. Auteur du but du sacre en Liga la semaine passée et de l'ouverture du score, l'Uruguayen a par ailleurs été impérial en défense jusqu'à cette erreur de marquage fatale sur Sergio Ramos. Juanfran et Filipe Luis ont largement contribué à la supériorité rojiblanca sur les côtés, tandis que Gabi, comme souvent, a longtemps donné l'impression d'être toujours là où il fallait. Enfin, Adrian, entré après la blessure de Diego Costa, a été un poison pour la défense merengue. Mais les hommes de Simeone n'ont pas su garder le même rythme en prolongation.
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Angel Di Maria élimine David Villa. L'Argentin a été l'un des grands artisans de la victoire du Real sur l'Atlético (4-1 a.p.) en finale de la Ligue des champions

Crédit: AFP

Le tournant qui n'a pas eu lieu : Il n'a pas manqué grand-chose à Adrian

57e minute : L'Atlético subit assez nettement la pression du Real depuis le début de la seconde période et tente de profiter de chacune de ses opportunités pour faire le break. Sur l'une d'entre-elles, Adrian hérite du ballon en bonne position dans la surface et parvient à armer sa reprise. Mais son tir, dévié, ne trouve pas le cadre de Casillas. L'équipe de Simeone n'aura pas d'autre occasion franche. Et elle finira par céder dans le temps additionnel, et par s'incliner en prolongation.
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Adrian Lopez vient de voir l'occasion de faire le break s'envoler pour l'Atlético face au Real, en finale de la Ligue des champions

Crédit: AFP

La question : L'Atlético se relèvera-t-il de ce nouveau coup du sort ?

Le destin avait déjà été très cruel pour l'Atlético il y a 40 ans. Les Colchoneros tenaient leur premier titre du champion d'Europe jusqu'à l'égalisation du Bayern par Schwarzenbeck à la 119e minute de jeu. Ils avaient ensuite été balayés par les Bavarois lors du match d'appui. C'est un sort aussi funeste qu'il a connu à Lisbonne, en pensant tenir la coupe aux grandes oreilles jusqu'à la 93e minute avant d'exploser durant la prolongation. Il y a quand même des raisons de croire que le club rojiblanco est maudit en C1.
Faudra-t-il attendre 40 ans avant de revoir les Colchoneros à ce stade de l'épreuve ? Cela dépendra en partie de l'été à venir. Car cette équipe de très haut niveau, vainqueur de la Ligue Europa en 2012, de la Coupe d'Espagne l'an dernier, et de la Liga cette saison, tout en atteignant la finale de la Ligue des champions sans perdre un match, attaque une période très risquée : celle du mercato. Diego Costa et Thibaut Courtois sont annoncés sur le départ, et Diego Simeone ne sera pas forcément sur le même banc l'an prochain. L'Argentin a été le grand artisan des succès de l'Atlético ces dernières années. S'il devait partir, le club rojiblanco pourrait bien regretter longtemps de ne pas avoir tenu au-delà de la 93e minute à Lisbonne.
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La déception des joueurs de l'Atlético après leur défaite face au Real (4-1 a.p.) en finale de la Ligue des champions

Crédit: AFP

La stat : 3

Si un joueur voulait plus la Decima que les autres, c'est peut-être Sergio Ramos. Il avait déjà frappé très fort en demi-finale retour avec un doublé à l'Allianz-Arena lors du carton passé au Bayern Munich (0-4). L'Espagnol a récidivé en sauvant son équipe de la défaite avec le but égalisateur du club merengue à la 93e minute. Trois buts sur les deux derniers matches de Ligue des champions (et six sur ses sept dernières apparences toutes compétitions confondues), c'est pas mal pour un défenseur. Surtout pour des rencontres d'un tel enjeu.

Le tweet qui nous a fait sourire

Forcément, les jeux de mots n'ont pas manqué sur Twitter après la blessure de Diego Costa...

La décla : Iker Casillas (gardien et capitaine du Real Madrid)

"La Decima, c'est plus important que la Coupe du monde."
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