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Ligue des Champions 2014 : Cristiano Ronaldo (Real Madrid) se rêve en roi à Lisbonne

Nicolas Vilas

Publié 23/05/2014 à 09:21 GMT+2

Pour Cristiano, la finale de la Ligue des champions n’est pas qu’un derby madrilène mais la plus belle occasion d’être sacré à Lisbonne, devant les siens et d’écrire l’histoire en capitales.

Lisbonne, c'est par là ! Cristiano Ronaldo et le Real Madrid vont tenter de décrocher la Decima le 24 mai prochain au Portugal.

Crédit: AFP

"C’est un rêve de pouvoir être champion à Lisbonne, devant le peuple portugais." Cristiano Ronaldo ne pense qu’à ça. Ce weekend, la gueule d’ange du foot portugais espère tirer la Coupe aux grandes oreilles et s’offrir une nuit blanche dans Lisbonne la belle. Conquérir la "décima" du Real Madrid, retourner les Matelassiers et retrouver sa capitale. Voilà plus de dix ans qu’il a quitté Lisboa. En pleurs. Comme lorsqu’il l’a rejointe.

D’abord moqué…

Lisbonne n’a pas été tendre avec le petit Cristiano. Il n’a que douze ans lorsqu’il s’y installe. Son parrain, Fernão Sousa, lui avait permis de rejoindre le Nacional, l’un des clubs phare de Madère. En l’espace de deux ans, les performances du gamin ont fait écho jusque sur le continent. Et le grand Sporting l’a intégré à son centre de formation moyennant une bonne vingtaine de milliers d’euros. "Il a eu une période d’adaptation difficile, confiait à Goal, Aurélio Pereira, responsable des jeunes talents des Lions et l’homme qui a découvert Cristiano Ronaldo. Il a beaucoup pleuré au début. Il avait laissé sa terre natale, sa famille et il arrivait dans une ville lointaine, dans un environnement hostile." Le plus jeune des quatre frères et sœurs Aveiro quitte son ile, son nid. On le moque pour son accent insulaire. Une légende raconte qu’il s’est fait virer de cours, dès son premier jour, à Lisbonne. Il aurait balancé une chaise devant sa prof qui l’aurait titillé sur sa prononciation. "Il aurait pu tout abandonner", lâche Pereira. Il n’en fut rien. Il se réfugiera dans le football, le travail et prendra sa revanche sur les terrains. Mais aussi en dehors.
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Cristiano Ronaldo avec Deco sous le maillot portugais

Crédit: AFP

Il a conquis les cœurs

A en croire sa maman, avant d’emballer les cœurs, c’est le sien qui s’emballait. Dans une interview accordée au Daily Telegraph, Dolores Aveiro explique qu’à l’âge de 15 ans, son Cristiano, qui souffrait de battements cardiaques irréguliers, a dû subir une intervention chirurgicale. "Son cœur battait trop vite et lorsqu’on a su ce qu’il avait, j’étais abasourdie d’apprendre qu’il ne pourrait peut-être plus jamais jouer au football. Heureusement le traitement s’est bien passé", explique-t-elle. Sans son transfert à Lisbonne, son problème n’aurait probablement jamais été détecté… Ronaldo va vite être autorisé à rejouer. Il va devenir l’un des symboles de la formation du Sporting, comme Futre, Figo ou Simão. Même s’il n’a joué qu’une trentaine de matches avec l’équipe fanion des Lions, il en demeure un symbole fort. Il y a un an, le président Bruno de Carvalho en fait le 100 000e socio du club. Cristiano ne cache pas sa préférence clubistique. En 2010, il confiait qu’il aimerait terminer sa carrière à Alvalade. Là où tout a commencé. Là où Sir Alex est tombé sous son charme, une chaude soirée d’août 2003. "Cris" et ses mèches blondes avaient déjà conquis le cœur des Liboètes depuis un moment. L’un de ses potes de formation, Fabio Ferreira, confiait aux Brésiliens de SporTV.com : "Nous avions des petites aventures avec les filles à l’école. Dès qu’elles découvraient que nous étions des joueurs du Sporting, alors…"

Il a investi la ville

Lisbonne n’a plus de secrets pour Cristiano Ronaldo. Aucune de ses soirées n’oserait se priver de sa présence. Alors, il se pointe, à l’occasion, dans certaines des boites les plus "selects" de la capitale. Il a souvent été aperçu au Urban Beach. Récemment, il s’y est présenté avec ses coéquipiers de l’équipe nationale, William Carvalho et Raul Meireles. Mais parfois, ça tourne mal. En 2012, il y aurait eu un accrochage avec le mannequin Gonçalo Teixeira qui - explique la très rose revue Nova Gente - n’aurait pas aimé voir le footballeur rodé autour de sa petite copine. Gonçalo aurait été jeté dans le Tage (fleuve) par le service de sécurité de Cristiano. Non, Irina Shayk n’était pas là. Il y a un an, en revanche, elle était bien avec son chéri pour assister au concert de Rihanna à Lisbonne. Les deux stars ont posé ensemble. Bientôt, la Russe viendra à Lisboa sans sa moitié. Elle a effectué un défilé pour Intimissi, en octobre 2012. Quatre ans auparavant, son homme inaugurait une boutique de sa marque "CR7" dans le centre commercial du Parque das Nações, non loin de siège de la Gestifute de son agent, Jorge Mendes. La crise ne va pas attirer les clients. Deux ans plus tard, le magasin géré par sa sœur Katia baisse le rideau. Mais Cristiano ne pense pas qu’à lui. Il soutient Mobbito, une start-up portugaise basée à Lisbonne. Et parmi les nombreuses actions caritatives dans lesquelles il est engagé, il a fait don, fin 2013, de son trophée de meilleur joueur du match Portugal – Pays-Bas à l’Institut portugais d’oncologie Fransisco Gentil de Lisbonne.

Et Lisbonne s’est donnée à lui

A force de tant donner, Cristiano a fini par recevoir l’honneur suprême. Au début de l’année, il a été fait grand officier de l’Ordre de l’Infant Dom Henri. La cérémonie s’est déroulée au Palacio de Belém, à Lisbonne, résidence officielle du président de la République. Et c’est bien sûr Cavaco Silva qui a décoré le capitaine de sa Seleção. La magnifique Lisbonne d’abord si farouche, ne supporte maintenant plus qu’on s’attaque à son "Cris". Lorsque Blatter s’était amusé à caricaturer Cristiano lors de l’Oxford Union Society, c’est toute la ville qui s’est mobilisée. Une agence de pub inspirée par Paulo Futre a lancé une campagne d’affichage et a placardé la ville à coup de slogans : "Blatter, tu es hors-jeu." A l’approche de l’annonce du lauréat du Ballon d’Or 2013, trois autres amis publicitaires ont eu l’idée de coller un bâche géante au-dessus de la 2a Circular (juste à côté du stade de la Luz) : "Si tu veux que Ronaldo remporte le Ballon d’or, KLAXONNE !". Le tout sponsorisé. Pas de quoi choquer Cristiano, ni Lisbonne qui plus qu’une mère, fut sa maitresse. Elle attend son plus bel amant, prête à se donner à lui avant de le voir s’envoyer en l’air au Brési…
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Cristiano Ronaldo est devenu grand officier de l’Ordre de l’Infant Dom Henri en janvier 2014

Crédit: AFP

Les buts de Cristiano Ronaldo à Lisbonne :
Les buts de Ronaldo à Lisbonne
Quand Cristiano Ronaldo marque à Lisbonne, son équipe ne perd jamais (10 victoires et un nul). Il n’a plus foulé la Luz avec un maillot de club depuis le 26 septembre 2006. L’attaquant alors à Manchester United s’était imposé en Ligue des champions sur le Benfica grâce à un but de Saha. Un an auparavant, son voyage avait été moins joyeux. Les Red Devils s’étaient inclinés dans le nid des Aigles (1-2). Ce sont les deux seules rencontres que Ronaldo a disputé dans cette enceinte sous d’autres couleurs que celles de la Seleção. Et avec le Portugal, il a inscrit cinq buts dans la "Catedral", soit autant que chez lui, à Alavalde, et plus que dans n’importe quel autre stade. Lisbonne est donc sa ville fétiche. Encore que… C’est bien à la Luz qu’il a vu les Grecs remporter l’Euro 2004. Ce match demeure sa seule défaite en match officiel dans la capitale portugaise avec son pays.
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