Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Ligue des champions - Dortmund-Madrid 2-0 : On n’a pas reconnu le Real

Nicolas Sbarra

Mis à jour 09/04/2014 à 12:28 GMT+2

Battu pour la première fois de la saison en C1, à Dortmund (2-0), le Real Madrid a étonnamment souffert pour se qualifier, affichant un visage méconnaissable.

Carlo Ancelotti (Real Madrid)

Crédit: AFP

Des Madrilènes sans inspiration

Les statistiques peuvent être trompeuses. Si la possession n’a été que de 51% en faveur de Dortmund, et était même espagnole à 52% à la pause, le Real ne l’a pas du tout utilisé de la même manière que son adversaire. Cette possession a été le plus souvent dans son propre camp, sans utiliser le ballon pour attaquer, pour se projeter rapidement vers l’avant comme à l’accoutumée. Les transmissions ont été très latérales, avec des jeux en triangle qui permettaient plus souvent de revenir en arrière plutôt que d’éliminer des adversaires. La Maison Blanche a été moins à l’aise pour jouer avec Asier Illarramendi, au rôle plutôt défensif, qu’avec Angel Di Maria ou Isco dans l’entrejeu. En plus, le jeune Basque a commis une perte de balle coupable sur le second but à force de ne pas trouver de solutions. Pourtant, avec un milieu allemand décimé et composé de Milos Jojic et Oliver Kirch, dénués d’expérience en C1, il était difficile de s’attendre à voir les Madrilènes étouffés à ce point. L’exact inverse du match aller.

Une attaque muette

En ne jouant pour marquer qu’à de rares occasions, le Real ne s’est laissé que peu de chances de tromper Roman Weidenfeller. Les combinaisons entre attaquants dans la zone de décision ne se sont effectuées qu’en toute fin de rencontre, quand le Borussia partait à l’abordage. Dans des situations où elle faisait mouche à chaque fois sur les 22 dernières rencontres en déplacement, depuis une visite à Lyon en 2009-2010, la meilleure attaque de la compétition est cette fois restée muette. C’est d’autant plus étonnant que les Merengue avaient passé 12 buts à leurs adversaires sur leurs trois derniers matchs de C1 et 9 sur les deux derniers en Liga.

Un être vous manque...

Cela ne peut pas être la seule raison de ce mutisme offensif, mais le Real a dû composer sans son attaquant vedette, son serial buteur, Cristiano Ronaldo. Touché à un genou, le Portugais est resté sur le banc toute la rencontre. Pour Carlo Ancelotti, "son absence a été ressentie". Logique lorsqu’un seul joueur a marqué 14 des 32 réalisations européennes de son équipe. Alors que les espaces ont été plus en plus nombreux au fil des minutes en seconde période, Madrid n’a pu profiter de sa capacité à éliminer et à faire le geste juste devant le but. Karim Benzema et Gareth Bale n’ont pas su faire la différence et Angel Di Maria a manqué le pénalty qui aurait pu faire passer une soirée très tranquille au Real, en tuant tout suspense après un quart d’heure de jeu.

Une défense à la peine

Les Merengue n’avaient pas forcément besoin de marquer des buts pour se qualifier au vu de leur résultat au match aller. Mais ils avaient au moins une avance à protéger, à défendre. On ne peut pas vraiment dire que cela a été le cas. Dans tous les compartiments les joueurs d’Ancelotti ont souffert, et leur défense n’y a pas échappé. Tant dans l’axe que sur les côtés, ils ont peiné à enrayer l’allant des Borussen. Marco Reus les a souvent mis au supplice. L’illustration parfaite a été la tête en retrait de Pepe qui s’est transformée en passe décisive pour l’attaquant allemand sur l’ouverture du score. Heureusement pour la Maison Blanche, un joueur a été à la hauteur, Iker Casillas. Sauvé par son poteau sur une balle de 3-0, il a aussi réalisé plusieurs arrêts décisifs.

Une victoire trop large à l’aller ?

Gagner (3-0) à l’aller a peut-être desservi les Madrilènes, annoncés par beaucoup comme déjà qualifiés. Même si  Ancelotti avance que "ce n’est pas une question d’approche, nous avons mal joué comme cela arrive parfois", sur sa composition comme sur le terrain, le Real a été plus prudent, avec un visage moins joueur. Et jouer en quelque sorte contre nature n’est pas toujours simple. L’équipe espagnole a brillé et impressionné ces derniers mois en jouant pour faire trembler les filets adverses. Elle est faite pour ça. C’est comme cela qu’elle a gagné huit de ses neuf matchs de C1 avant ce mardi et peut espérer aller au bout pour glaner sa « Decima ».
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité