Ligue des champions : Le PSG ferait mieux d'éviter l'Angleterre en février

Qui est-ce ? City est l’équipe la plus redoutable d’Europe à domicile comme elle l’a encore prouvé samedi lors de la 16e journée de Premier League en étrillant Arsenal (6-3) devant son public. Quatrièmes du classement, les coéquipiers de Samir Nasri ont enfin trouvé leur rythme de croisière après un début de saison compliqué avec notamment des défaites face à Cardiff (3-2) et Aston Villa (3-2). L’ancien coach du Real Madrid et de Malaga, Manuel Pellegrini, a mis en place une véritable machine à marquer (47 buts en 16 matches de championnat).

La star qui aurait sa place au PSG : Vincent Kompany. Élu meilleur joueur de Premier League en 2012, le défenseur central mancunien composerait une charnière centrale de feu aux côtés de Thiago Silva. Remis de ses pépins physiques, l’international belge, 27 ans, dégage une sérénité et une force à toute épreuve. Et tant pis si Marquinhos et Alex n’y trouveraient pas leur compte…

Comment City s’est retrouvé là : Les Citizens ont terminé deuxièmes de leur groupe derrière le Bayern Munich. Ils payent leur défaite à domicile face aux Bavarois (1-3) lors de la 2e journée. Leur succès de prestige à l’Allianz Arena (2-3) mardi dernier n’a pas suffi pour s’emparer de la première place, la faute à une différence de buts négative dans les confrontations directes.

Son passé contre le PSG : Les deux clubs se sont déjà croisés sur la scène européenne pour l’unique confrontation de City face à un club français. C’était lors d’un match de poule de Ligue Europa lors de la saison 2008-2009, qui s’était conclu sur un triste 0-0. Zoumana Camara, titulaire, est le seul rescapé parisien de la feuille de match. Ils sont un peu plus nombreux à City (Hart, Zabaleta et Kompany). Les Mancuniens s’étaient classés premiers de leur poule tandis que le PSG (3e) avait poursuivi lui aussi sa route jusqu’en quart de finale.

Notre avis : N’importe quelle défense d’Europe peut imploser à tout moment face à l’armada offensive des Citizens. Le PSG doit absolument éviter le champion d’Angleterre 2011-2012 lors du tirage au sort.

Qui est-ce ? Les Gunners font la course en tête en Premier League depuis douze journées. Leur début de saison idyllique a été quelque peu gâché par deux défaites de rang face à Naples (2-0) et surtout la débâcle à Manchester City (6-3) samedi. Les joueurs d’Arsène Wenger conservent deux points d’avance sur leur dauphin, Liverpool. Guidée par Ramsey (8 buts) et Giroud (7 buts) en attaque, la formation londonienne a tendance à passer à côté de ses gros rendez-vous de la saison (défaites face à Dortmund, Chelsea et Manchester United).

La star qui aurait sa place au PSG : Depuis son arrivée du Real Madrid en toute fin de mercato cet été, Mesut Ozil est devenu en quelques semaines le véritable maître à jouer d’Arsenal. L’international allemand multiplie les passes décisives pour ses partenaires. En manque d’inspiration sur les ailes où Pastore, Lavezzi, Lucas et Menez ne s’imposent pas, le PSG aurait bien besoin de la créativité d’un Ozil pour régaler le duo Ibra-Cavani.

Comment Arsenal s’est retrouvé là : Arsenal a eu chaud lors de la phase de poules. Un but de plus des Napolitains (2-0) mercredi lors de la dernière journée et c’était la porte de sortie pour les partenaires de Mathieu Flamini. A cause de cette défaite en Italie, les Gunners, doubles vainqueurs face à l’OM, ont été doublés par Dortmund. Ils risquent un tirage difficile.

Son passé contre le PSG : Le club londonien avait privé les Parisiens d’une finale de Coupe des Coupes lors de la saison 1993-1994. Avant de soulever le trophée face à Parme (1-0), les coéquipiers du gardien David Seaman avaient sorti le PSG sur un but de Campbell à Highbury (1-0). Ginola avait répondu à Wright lors du match aller (1-1) au Parc des Princes. Arsenal aime les clubs français comme le soulignent les statistiques (13 victoires, 7 matches nuls et seulement 2 défaites en 22 rencontres). Cette saison, les Gunners ont battu à deux reprises Marseille (2-1, 2-0). Montpellier, Lyon, Lens ou encore Auxerre ont croisé leur route mais jamais en phase finale depuis la prise de fonction d’Arsène Wenger.

Notre avis : Sur le papier, cette équipe d’Arsenal fait moins peur que City mais elle n’en est pas moins redoutable. Les Gunners ont souvent rendu des copies très propres cette saison et, une fois lancés, les Londoniens sont difficiles à stopper.

Qui est-ce ? Censé être un cador de la Serie A, l’AC Milan végète en milieu de tableau (12e) après 16 journées de championnat. Au fil des saisons, le club lombard s’est séparé de ses meilleurs éléments (Thiago Silva, Ibrahimovic, Boateng etc…) et il en paye le prix actuellement avec une saison d’ores et déjà ratée. Massimiliano Allegri a frôlé le licenciement à plusieurs reprises mais par manque de solutions de remplacement, ses dirigeants ont préféré temporiser. Les coéquipiers de Philippe Mexès comptent 25 points de retard sur le leader turinois.

La star qui aurait sa place au PSG : Mario Balotelli et Kaka sont les deux seules stars de l’effectif rossonero. Ils ne seraient pas sûrs d’être titulaires au PSG. Le fantasque Super Mario jouerait les doublures de luxe derrière le duo Ibra-Cavani et le milieu offensif brésilien, encore loin de son niveau qui lui a permis de remporter le Ballon d’Or 2007, n’a pas démontré ces dernières saisons, surtout celles au Real Madrid, qu’il était supérieur aux joueurs actuels (Pastore, Lavezzi, Menez et Lucas) dont dispose Laurent Blanc.

Comment Milan s’est retrouvé là : Les Milanais ont réussi à devancer l’Ajax Amsterdam pour finir deuxièmes du groupe de l’un des favoris de la compétition, le FC Barcelone. Les joueurs d’Allegri ont accroché les Blaugrana (1-1) à San Siro avant de jouer leur qualification lors de la dernière journée en ne prenant aucun risque face à l’Ajax (0-0) à domicile.

Son passé contre le PSG : Le premier duel entre les deux clubs remonte à la saison 1994-1995 et le parcours brillant des Parisiens en Ligue des champions, stoppés en demi-finale par une équipe milanaise trop expérimentée (0-1, 0-2). Les Lombards seront battus par l’Ajax Amsterdam (1-0) en finale. Cinq ans plus tard, les deux équipes se retrouvent lors de la deuxième phase de poules de la C1 avec un certain Leonardo dans les rangs milanais. L’ancien directeur sportif du PSG inscrit même un but lors du match nul (1-1) à San Siro en février 2001. Le score sera identique lors du match retour au Parc la semaine suivante. Les Milanais n’ont plus croisé le fer face aux Parisiens mais ils aiment voyager en France lors des phases de poule (Lens en 2002-2003, Lille en 2006-2007, Marseille en 2009-2010 et Auxerre en 2010-2011). Ils ont également éliminé Lyon en quart de finale lors de la saison 2005-2006.

Notre avis : Les années fastes sont loin pour le club italien. Aujourd’hui, cette équipe ne fait plus peur. Les anciens de la maison milanaise (Thiago Silva et Ibrahimovic) connaissent les pièges à éviter face à un tel adversaire.

Qui est-ce ? La stabilité est une donnée souvent inconnue à Schalke 04, un club soumis aux soubresauts permanents. Il n’a plus été champion d’Allemagne depuis 1958 et ce n’est pas cette saison qu’il mettra fin à cette longue quête. Sixième du classement, le club de la Ruhr est relégué à cinq points de la troisième place, qualificative pour la Ligue des champions. Les coéquipiers de Kevin-Prince Boateng sont trop inconstants pour jouer les premiers rôles. Ils sont passés au travers lors de leurs duels face au Bayern Munich (0-4) et lors du derby face à Dortmund (1-3).

La star qui aurait sa place au PSG : Les dirigeants parisiens cherchent un milieu offensif supplémentaire cet hiver. Avec Schalke, potentiel adversaire en huitièmes de finale de la C1, il y a du potentiel avec Kevin-Prince Boateng. Revenu dans son pays natal cet été après quatre ans d’exil, l’international ghanéen est devenu en quelques semaines le patron de la formation de la Ruhr. A 26 ans, l’ancien Milanais commence à épurer son jeu même s’il est parfois sujet à des sautes de concentration. Il a inscrit 5 buts en 11 matches et il a connu Ibrahimovic et Thiago Silva en Lombardie.

Comment Schalke s’est retrouvé là : Après un départ idyllique dans son groupe (deux succès lors des deux premières journées), Schalke 04 a pris deux claques face à Chelsea (0-3, 0-3) avant de jouer sa qualification lors du dernier match à Bâle (0-2). Draxler et Matip ont permis à leur club de s’extirper de cette poule piégeuse.

Son passé contre le PSG : Les deux clubs ne se sont défiés qu’une seule fois lors d’un match de poule de la Coupe de l’UEFA lors de la saison 2008-2009. L’équipe de Paul Le Guen avait pris l’eau à Gelsenkirchen (3-1) lors de la première journée avant de redresser la barre et de poursuivre son parcours jusqu’en quart de finale. Schalke a aussi défié Lyon en 2010/2011 (1-0, 0-3) et Montpellier en 2012/2013 (1-1, 2-2) en Ligue des champions. A noter aussi que Nancy avait sorti Schalke en C3 en 2006/2007 (1-0, 1-3).

Notre avis : Déjà huitième de finaliste en début d’année, Schalke 04 avait atteint les demi-finales de la compétition lors de la saison 2010/2011. Un habitué des phases finales que les coéquipiers d’Edinson Cavani ne devront pas prendre à la légère même si, sur le papier, cette équipe ne fait pas partie du top 10 européen.

Qui est-ce ? La gifle reçue face au Real Madrid (1-6) lors de la première journée de la Ligue des champions a coûté son poste à Fatih Terim. Roberto Mancini l’a remplacé au pied levé avec plus ou moins de réussite. En raison de trop nombreux matches nuls en championnat, Galatasaray a déjà perdu beaucoup de terrain sur son voisin honni et leader, Fenerbahçe. La Coupe d’Europe est donc le meilleur moyen d’oublier ses tracas domestiques.

La star qui aurait sa place au PSG : Ce n’est pas par hasard si David Moyes le veut à Manchester United dès cet hiver. Wesley Sneijder n’a rien perdu de son talent depuis son départ de l’Inter Milan pour le championnat turc. Le milieu créatif néerlandais est le véritable poumon de son équipe. Drogba, Yilmaz et Bulut se régalent avec ses caviars. Ibrahimovic et Cavani ne peuvent pas en dire autant avec leurs complices offensifs. Les deux buteurs parisiens pourraient améliorer des statistiques déjà folles avec un tel pourvoyeur de ballons.

Comment Galatarasay s’est retrouvé là : Galatasaray a joué sa place en huitièmes lors d’une petite finale face à la Juventus Turin (1-0) lors de la dernière journée. Un but de Sneijder à cinq minutes de la fin du match qui a fait couler beaucoup d'encre a libéré tout le public turc qui pensait la situation mal engagée dans ce groupe après deux revers face à Copenhague (1-0) et le Real Madrid (4-1) lors des 4e et 5e journées. Pour la deuxième saison d'affillée, le club stambouliote fera partie en février prochain du top 16 européen.

Son passé contre le PSG : 50-50. C’est le bilan des confrontations entre les deux clubs avec un petit avantage aux Parisiens. Ils étaient parvenus à passer l’obstacle turc lors du 2e tour de la Coupe des Coupes 1996-1997 avec un succès limpide au match retour (4-0) au Parc des Princes après sa défaite de l’aller (4-2). Les deux équipes s’étaient retrouvées lors de la deuxième phase de poules de la Ligue des champions avec un succès chacun (0-1 à Istanbul, 2-0 au Parc). Les dirigeants de Galatasaray connaissent bien la France pour y avoir voyagé régulièrement lors de la décennie précédente (Monaco et Nantes). Ils ont affronté pendant trois saisons de rang les Girondins de Bordeaux avec notamment une qualification en 16es de finale de C3 en 2008-2009.

Notre avis : La défense de Galatasaray a montré des signes de faiblesses criants lors de la double confrontation face au Real Madrid (1-6, 1-4) et à Cristiano Ronaldo. Un exemple à suivre pour le duo Ibrahimovic et Cavani. Quant à la défense parisienne, elle devra surveiller de près Drogba, toujours aussi pénible à contenir malgré les années qui passent.

Qui est-ce ? Le Bayer a réussi à s’immiscer cette saison dans le duel entre le Bayern Munich et Dortmund. Les joueurs de Samy Hyypia, battus ce week-end par Francfort (0-1), ont pris une option sur la deuxième place du classement de la Bundesliga avec 5 points d’avance. Ils ont même réussi à tenir en échec le Bayern de Guardiola (1-1) lors de la 8e journée. L'attaquant Stefan Kiessling est quatrième au classement des buteurs avec 9 réalisations.

La star qui aurait sa place au PSG : Stefan Kiessling est le joueur le plus connu du Bayer. Mais, Sidney Sam, pas encore très connu en France, est devenu une vraie star en Allemagne depuis deux saisons. Les gardiens de Bundesliga connaissent sa force de frappe qui fait souvent mouche de manière spectaculaire. International allemand confronté à une forte concurrence en sélection, son dynamisme offensif apporterait un nouveau souffle à un milieu parisien qui en manque trop souvent avec son quatuor loin d’être magique (Pastore, Lucas, Lavezzi et Menez).

Comment Leverkusen s’est retrouvé là : Leverkusen a terminé deuxième de son groupe derrière Manchester United, qui lui a infligé une leçon (0-5). Les coéquipiers de Kiessling sont allés chercher leur qualification lors de leur double confrontation face au Shakthar Donetsk avec un succès décapant à domicile (4-0) avant de tenir le coup en Ukraine (0-0).

Son passé contre le PSG : Leverkusen n’a jamais affronté le club de la capitale en Coupe d’Europe. En revanche, d’autres clubs français se sont heurtés au club financé par Bayer. A commencer par Toulouse, battu 1-0 lors d’un unique match de poule de C3 lors de la saison 2007-2008. Un an plus tôt, Lens était sorti en huitième de finale avec un cinglant 3-0 lors du match retour. Les supporters nantais doivent se souvenir du 5-1 encaissé en quart aller de la même compétition lors de la saison 1994-1995. En phase de poules de la Ligue des champions, le bilan négatif (6 défaites, 3 nuls et 2 succès) des clubs français est atténué par Monaco (4-0, 0-0 en 1997-1198) et Lyon (0-1, 4-2 en 2001-2002).

Notre avis : Solide formation de Bundesliga, le Bayer Leverkusen n’a pas les armes pour inquiéter le PSG comme l’ont prouvé ses deux déroutes face à Manchester United en poules. Méfiance tout de même avec le duo Kiessling-Sam, toujours prompt à sortir un tour de son chapeau.

Qui est-ce ? Avant une pause hivernale de trois mois, le Zenit vient d’achever sa première partie de saison avec une place de co-leader en championnat, ex-aequo avec le Lokomotiv Moscou. Les joueurs de Luciano Spalletti sont partis en vacances sur une fausse note avec leur lourde défaite à Vienne (4-1) lors de la dernière journée de la Ligue des champions. Leur pénible fin d’année a démontré leur besoin de souffler un peu. Ils attaqueront directement les huitièmes de finale après cette longue pause.

La star qui aurait sa place au PSG : Avant de rejoindre le Zenit pour 58 millions d’euros en 2012, Hulk avait été approché par les dirigeants parisiens. L’international brésilien a préféré sans doute la douceur des hivers russes. Aujourd’hui, il doit peut-être regretter son choix devant la montée en puissance du PSG en Ligue 1 comme sur la scène européenne. L’ancien buteur du FC Porto aurait sa place dans un 4-3-3 aux côtés de Cavani et Ibrahimovic et les défenseurs de Ligue 1 auraient encore plus de soucis à se faire.

Comment le Zenit s’est retrouvé là : Les joueurs du Zenit peuvent dire merci à leurs homologues de Porto, qui n’ont pas su saisir leur chance lors de la dernière journée. Malgré leur piteuse défaite face à l’Austria Vienne (4-1), les Russes ont obtenu la deuxième qualification de leur histoire pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions en conservant leur point d’avance sur les Portugais, battus par l’Atlético Madrid (2-0). Le succès obtenu à Porto (0-1) lors de la 3e journée s’est révélé décisif dans un groupe survolé par les Madrilènes.

Son passé face aux clubs français : Le PSG n’est jamais allé braver le froid de Saint-Pétersbourg en plein hiver. L’OM peut en revanche témoigner de la rudesse des déplacements en Russie. Les Marseillais ont été sortis à deux reprises par le Zenit en 8es de finale de la C3 lors des saisons 2005-2006 et 2007-2008. Auparavant, Lille s’était imposé à domicile (3-1) lors d’un match de poule de Coupe de l’UEFA. En revanche, les supporters russes gardent un très mauvais souvenir d’Auxerre qui avait sorti à la surprise générale leur club lors du troisième tour préliminaire de la Ligue des champions lors de la saison 2010-2011. Hengbart et Jelen avaient permis aux Bourguignons de renverser la situation après leur défaite du match aller (1-0).

Notre avis : Avec Leverkusen, le Zénith est l’équipe qui manque le plus de repères en phase finale de la Ligue des champions. Malgré l’achat de stars (Witsel, Hulk et Arshavine), l’équipe russe tâtonne encore parfois. Si ne prend pas son adversaire de haut, le PSG devrait atteindre à nouveau les quarts de finale de C1.