Ligue des champions : Naples sort par la grande porte après sa victoire contre Arsenal

Troisième de la poule F avant la dernière journée mercredi soir, Naples y est resté et a quitté la Ligue des champions. Pourtant, le club italien a fait le boulot en battant Arsenal (2-0). Il n'a pas manqué grand-chose pour que cela soit suffisant. Lorsque José Callejon a inscrit le second but dans le temps additionnel, le Napoli n'était qu'à une réalisation de sortir les Gunners, mais le temps était écoulé. Il aurait aussi pu compter sur l'aide de Marseille, qui a tenu en échec Dortmund jusqu'à la 87e minute. le but inscrit par Kévin Grosskreutz a précipité la chute de Rafael Benitez et des siens.

Si Naples ne passe pas en huitième de finale, ce n'est que par rapport aux confrontations directes vis-à-vis de Dortmund et Arsenal. Leur différence de buts dans cette égalité à trois est de -1, contre 0 et +1 pour les deux autres. Le but de Pierre-Emerick Aubameyang, dans le dernier quart d'heure il y a deux semaines, permettant au Borussia de prendre le dessus avec un 3-1 après un 2-1 en Italie, a eu une réelle importance. Le Napoli serait passé sans la réalisation de l'ancien Stéphanois. Si peu de choses sur plus de 540 minutes de jeu.

La frustration est d'autant plus grande que l'aventure en C1 se termine après une campagne réussie, avec 12 points au compteur. Jamais une équipe avec autant de points n'avait manqué le top 16 européen. "C'est vraiment impensable de ne pas passer ce tour avec quatre victoires, a pesté Gonzalo Higuain, surtout quand une autre équipe le fait avec une seule victoire." Dans la poule G, le Zenit Saint-Pétersbourg est effectivement passé avec six points. Naples se serait même qualifié avec son bilan dans six des sept autres groupes. Le tirage au sort n'avait pas épargné les Italiens, cela s'est confirmé.

Les Napolitains avaient hérité de cette poule particulièrement relevée en sortant d'un chapeau quatre qui l'avait exposé à un tel sort. Mais, contrairement à Marseille, ils ont tenu leur rang et ont évolué au niveau auquel on les attendait. Ils n'ont pas fait de faux-pas contre l'OM, ont gagné à la maison contre Arsenal et Dortmund. Leur déception est bien légitime, à l'image d'Higuain, pourtant buteur ce mercredi, qui n'a pu s'empêcher de fondre en larmes au coup de sifflet final. Son président Aurelio De Laurentiis a fait preuve de plus de détachement après la rencontre et a précisé qu'il aurait "été content même si on avait gagné en jouant mal, ces 12 points en disent long sur ce qu'on a réalisé". Rafael Benitez a lui signalé que les tifosi du club devaient "être fiers de ce qu'ont fait les joueurs".

Les décideurs campaniens veulent passer outre cette désillusion et voir vers le futur. "Notre travail vise le long terme, nous devons aller au-delà du résultat, a noté De Laurentiis. Rafael Benitez travaille bien, le groupe peut grandir. Nous pouvons aller loin avec des recrues bien ciblées." Benitez est sur la même ligne de conduite : "On parle d'un projet, d'une équipe en croissance, je crois qu'on est sur la bonne voie", a-t-il ajouté. Celle-ci passe maintenant par la Ligue Europa, mais aussi par le championnat. Pour retenter sa chance l'an passé, Naples doit au moins finir sur le podium de la Serie A. Pour l'instant, c'est le cas.