Manchester United - Olympiakos (3-0), notre antisèche : L'exploit, c'est aussi celui de Moyes
Mis à jour 20/03/2014 à 10:54 GMT+1
Contre l'Olympiakos (3-0), Van Persie et De Gea ont offert un sursis à David Moyes. Mais l'entraîneur a aussi réussi son match en titularisant Ryan Giggs. Notre antisèche.
Le jeu : United avait (enfin) envie
On n'ignorait pas le talent offensif des Red Devils. Avec Antonio Valencia, Ryan Giggs et Danny Welbeck titulaires pour soutenir Wayne Rooney et Robin van Persie en attaque, David Moyes avait clairement décidé de s'appuyer de cette force de frappe. Mais quand l'état d'esprit est là, ça change tout ou presque.
Mercredi, ils devaient offrir une revanche à leurs supporters après leur non-match à l'aller (2-0) et la déroute face à Liverpool (3-0) . Et cela s'est vu. Leur pressing haut a beaucoup gêné l'Olympiakos et leur a permis de récupérer de nombreux ballons. Une tactique qui a eu comme défaut d'exposer la défense aux offensives grecques.
De son côté, Michel a réagi trop tard. Forts de leurs deux buts d'avance, les joueurs du Pirée ont d'abord fait preuve d'une grande nervosité et surtout cherché à durcir les débats. Une erreur tactique. Pourtant, quand ils ont essayé de jouer, ils ont réussi à déséquilibrer la lourde défense adverse avec, comme à l'aller, la justesse technique de Dominguez ou la vitesse de Campbell. Manchester United, qui a encore semblé manquer de cohésion entre ses lignes, aurait pu le payer cher.
Les joueurs : Giggs, le pari de Moyes qui a réveillé van Persie
Comme David Moyes, Robin Van Persie était contesté pour son égoïsme. Jusque-là, il n'avait marqué qu'un but cette en Ligue des champions. En un match, il a porté son total à quatre grâce à son premier triplé dans la compétition. A ses côtés, Wayne Rooney était intenable et a même offert une passe décisive à RVP, tordant ainsi le coup à ceux qui condamnaient leur association. Mais le pari gagnant de Moyes reste la titularisation de Ryan Giggs. Pour son 140e match de C1, le Gallois de 40 ans a livré une première période exceptionnelle, la précision de son jeu long offrant les deux premiers buts mancuniens. Valencia, qui a disputé l'essentiel du match avec un œil fermé, et Welbeck ont aussi fait du bien.
Du côté de l'Olympiakos, Joel Campbell n'est pas parvenu à rééditer sa performance du match aller. Comme Fuster ou Dominguez, il a été trop maladroit. Il faut dire que, même si elle a été bousculée, la défense de Manchester United a tenu le coup, notamment l'impeccable David De Gea et Rio Ferdinand, appelé à entrer dans le onze en raison du forfait de Nemanja Vidic, touché à l'aine. Les Grecs ont souvent porté le danger dans le couloir de Patrice Evra. Poussé à la faute et averti, le Français manquera le quart de finale aller. Mais, à l'image de son équipe, on l'a plus vu en attaque. Il a même placé sur corner une tête difficilement sortie par Roberto (35e).
La stat : 40 ans et 110 jours
Ryan Giggs n'avait plus été titulaire depuis le 28 janvier. Sorti du formol par David Moyes, le Gallois en a profité pour inscrire son nom dans l'histoire de la Ligue des champions. A 40 ans et 110 jours, le légende de ManU est devenu le joueur de champ le plus âgé à apparaitre en C1 en phase à élimination directe. Le troisième dans toute l'histoire de la compétition derrière Alessandro Costacurta (40 ans et 211 jours) et David Weir (40 ans et 211 jours). Le huitième en comptant les gardiens.
Avec 140 matches européens au compteur, il n'est plus qu'à deux longueurs du record de Raul (142). Pourtant, mercredi soir, l'éternel Gallois a encore brillé. Oldies but goodies.
Le tweet qui nous a fait sourire :
En football, tout va très vite. Qui osera critiquer David Moyes maintenant ?
Le tournant qui n'a pas eu lieu : La double parade De Gea
L'autre héros du soir se nomme David De Gea. Sans lui, le triplé de Robin van Persie n'aurait servi à rien. A la 40e minute, l'Olympiakos a en effet eu l'occasion d'inscrire ce petit but qui aurait tout changé. Il en a même eu deux coup sur coup. Mais le portier espagnol a réussi deux sauvetages en repoussant une frappe de David Fuster, puis celle d'Alejandro Dominguez du bout du pied au pied du poteau. Et ça ne suffisait pas, il a remis ça face à Salino en fin de match (66e).
La question : Un coup d'éclat ou un acte fondateur ?
Il y a des matches qui peuvent changer le cours d'une saison. En renversant une situation fortement compromise face à l'Olympiakos, Manchester United s'est évité une fin de saison morose. Largement distancés en championnat, éliminés des coupes nationales, les Mancuniens ont toujours la Ligue des champions pour rêver. Pour soulever la Coupe aux grandes oreilles, MU a encore beaucoup (trop) de chemin à parcourir. Mais cet exploit peut servir de déclic pour une équipe qui n'est que l'ombre d'elle-même depuis le début de saison.
David Moyes a remporté une bataille tactique en lançant Ryan Giggs et s'est surtout offert u peu de répit. Les cadres ont enfin répondu présent. Et le public d'Old Trafford apporte toujours son soutien indéfectible. Les ingrédients sont là pour relever la tête. Mais tous les problèmes ne sont pas résolus, notamment en défense. Cet exploit semble encore un peu fragile pour véritablement intimider les autres quart-de-finalistes dans un plateau très relevé avec, pour la première fois, la présence de tous les premiers de chaque groupe (Real, Barça, Atlético, Bayern, Dortmund, Chelsea et PSG).
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