Naples-OM (3-2), l'antisèche : Il manque une défense et un Higuain à l’OM

L’OM avait décidé d’aller chercher Naples dans sa moitié de terrain avec, notamment, un Benoît Cheyrou très haut. Gonflés de bonnes intentions, les hommes de Baup ont longtemps dominé le milieu de terrain. Mais ils n’ont pu concrétiser leur domination, notamment en seconde période. Thauvin était trop seul ce mercredi. Jordan Ayew n’a pas encore l’étoffe d’un avant-centre capable de mener son équipe en 8e de finale de la Ligue des champions. Il en est loin.  

La défense marseillaise est, elle, bien trop fébrile pour espérer autre chose. Les trois buts napolitains naissent d’autant d’erreurs de marquage et d’alignement ou d’un manque d’agressivité dans les duels. Sur deux d’entre eux, la défense est prise à revers pour avoir voulu jouer trop haut. Marseille s’est fait prendre à son propre jeu ce mercredi. Clinique, Naples a profité des approximations de l’OM pour s'imposer (3-2). Entreprenants, les Marseillais méritaient mieux mais ils sont toujours trop naïfs.  

Les erreurs individuelles ont plombé l’OM. Morel, sur le deuxième but, et Abdallah, sur le troisième, ont fragilisé leur équipe. Hormis un Diawara tranchant dans les duels, c’est toute la défense de l’OM qui a souffert. Devant, Valbuena s’est montré trop brouillon. Pourtant disponible et passeur décisif pour André Ayew, le meneur n’a pas eu suffisamment d’influence ni de tranchant dans ses prises de balle pour déséquilibrer Naples.

Tout comme Jordan Ayew, qui enchaine les prestations quelconques. Le Ghanéen s’est souvent compliqué la tâche quand il fallait faire simple. Florian Thauvin, lui, s’est montré très incisif après la pause au milieu du désert offensif olympien. C’est lui qui a sonné la révolte par ses dribbles et ses prises de balle. Au milieu, André Ayew a ratissé large et fait parler son jeu de tête. Contrairement à son frère, il reste indispensable à l’OM. A Naples, Mertens était dans tous les bons coups. Il a dynamité le côté gauche avec la bénédiction d’Abdallah sur le troisième but. Higuain a fait du Higuain. Pas grand-chose à se mettre sous la dent mais un opportunisme et un réalisme insolents. Tout ce qui a manqué à l’OM ce mercredi.

Voilà qui donnera du grain à moudre aux supporters qui réclament sa tête. Avec Bordeaux, Toulouse et Marseille, Elie Baup reste sur douze matches sans victoire en Ligue des champions (quatre nuls et huit défaites). Son bilan en C1 est exécrable : dix défaites (56%), cinq nuls (28%) et trois victoires (16%).

24e minute : Au milieu de terrain, Inler incruste sa paire de crampons dans la pied gauche de Valbuena. Mertens récupère la balle et, dans le prolongement de l’action, Gonzalo Higuain marque son premier but. La faute d’Inler aurait dû être sanctionnée et Marseille n’aurait pas dû être mené à la pause. Une erreur d’arbitrage qui coûte cher à l’heure de faire les comptes. 

C’est cruel mais avec un seul but dans le jeu depuis fin janvier, Jordan Ayew collectionne les matches sans éclat cette année. 

Non. A l’image de leur match à Rennes (1-1), les Olympiens ne semblent pas plombés par la série de mauvais résultats qu’ils compilent. A Naples, l’OM s’est montré entreprenant et n’a pas joué avec la peur au ventre. Les joueurs n’ont pas lâché Elie Baup et ceux qui jouent semblent toujours adhérer à son discours. Le vrai problème de l’OM ne se situe pas dans son état d’esprit mais dans ses erreurs individuelles qui fissurent l’édifice. A chaque fois que l’OM semble sur le chemin de la guérison, des sautes de concentration passagères réduisent à néant ses efforts.