Un quart de Ligue des champions, ça ne suffit plus au PSG

Le PSG déborde d'ambition, et il ne s'en est jamais caché. Encore moins après sa victoire face au Bayer Leverkusen mercredi (2-1), synonyme de qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions. Un stade auquel l'équipe de Carlo Ancelotti s'était incliné la saison passée, les armes à la main, face au FC Barcelone (2-2, 1-1). Celle de Laurent Blanc a fait aussi bien. C'était le souhait du président Nasser Al-Khelaifi en début de saison, et le réaliser est déjà une performance. Mais l'appétit vient en mangeant, et ce quart de finale de C1 ne suffit plus au club de la capitale.

En passant facilement l'obstacle allemand, essentiellement grâce à sa prestation éblouissante du match aller (0-4), Paris s'est ouvert la porte vers ce printemps européen qu'il visait depuis l'été dernier. Mais c'est loin d'être un aboutissement pour les Parisiens. "Maintenant, il faut poursuivre cette compétition et s'en donner les moyens, a lancé Blanc devant presse.Les choses sérieuses vont commencer. On a une fin de saison qui peut devenir excitante, et on y travaille depuis le début." L'entraîneur du PSG ne s'en réjouit pas pour autant. "Il reste des choses à faire, a-t-il insisté. On n'a rien gagné. Ce qui compte, c'est de remporter des trophées. On veut aller le plus loin possible, il n'y a pas de limite."

Les limites, Paris a appris à les repousser. Sa qualification sans trembler face à Leverkusen, sa victoire au retour en dépit d'une prestation poussive, traduit ses progrès depuis la saison passée, où le PSG s'était fait peur au Parc contre Valence (1-1), malgré son succès en Espagne à l'aller (1-2). "Je ne sais pas si le PSG est plus fort, tempère Christophe Jallet. Au niveau du jeu, on a franchi une grande marche, et on fait maintenant partie des meilleures équipes européennes. Pour le prouver, le PSG sait qu'il doit aller encore plus loin. "Il n'y a pas d'objectif fixé, mais le quart de finale, c'était le minimum, avoue le latéral parisien. On avait tous envie de faire mieux que la saison passée. C'est en repoussant ses limites et en voulant toujours plus qu'on arrive à faire de très belles choses. "

Il va falloir que le PSG en franchisse d'autres. A l'exception du Barça lors des quarts de la saison passée, Paris n'a pas encore eu à faire à un poids lourd du Vieux-Continent. Ces rares équipes auxquelles le club de la capitale a encore quelque chose à envier, et qui doivent lui permettre de s'étalonner au niveau le plus élevé. Blanc en est conscient. "Des équipes ont une légitimité que nous n'avons pas en Ligue des champions, reconnaît l'entraîneur parisien. Depuis l'an dernier, et encore cette année, la considération pour le PSG augmente. On le considère comme un club qui peut potentiellement aller loin. Mais plus on avance, plus c'est dur. Des équipes vont avoir la même qualité, mais un peu plus d'expérience."

Les Parisiens n'attendent plus que de savoir de qui ils vont hériter pour tenter d'accéder au dernier carré de la Ligue des champions. Et ils mesurent à quel point leur destin dans cette compétition dépendra de l'adversaire qui leur sera assigné le 21 mars prochain. "On va attendre le tirage au sort, c'est un moment important, souligne Blanc. On va espérer un peu de chance au tirage mais l'adversaire idéal n'existe pas." "Si possible, j'aimerais éviter le Bayern car ils font figure d'ogre, avance Jallet. Mais si on tombe contre eux, il faudra prouver qu'on est capable de les éliminer. Que ce soit le Barça, le Bayern ou l'Olympiakos, s'il se qualifie, ce sera forcément difficile. Un quart de finale, c'est quelque chose d'exceptionnel et il faudra se mettre à la hauteur de l'événement." Ce sera le minimum pour un PSG qui ne cache plus son ambition d'aller encore plus loin.