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Le PSG joue gros face à Leverkusen, Laurent Blanc encore plus

Vincent Bregevin

Mis à jour 18/02/2014 à 17:40 GMT+1

Auteur d'un parcours remarquable sur le banc du PSG jusqu'ici, Laurent Blanc n'a cependant pas le droit à l'erreur face au Bayer Leverkusen.

Laurent Blanc (PSG), Doha 2013

Crédit: AFP

L'heure de vérité a enfin sonné. A Leverkusen, mardi, le PSG va disputer le match le plus important de saison (en attendant la suite...). Il a fallu attendre le mois de février pour ça. Et ce constat suffit à situer le niveau atteint par le club de la capitale, dominateur dans son championnat, et désormais dans le clan très fermé des prétendants à la victoire en Ligue des champions. Nasser Al-Kheliaifi n'a pas lésiné sur les moyens pour en arriver là. Dans son désir de bâtir une formation amenée à devenir championne d'Europe, le président du PSG n'avait pas hésité, six mois après son arrivée, à remplacer un entraîneur leader en championnat, Antoine Kombouaré, par Carlo Ancelotti et ses deux titres de champions d'Europe. Un choix fort, comme celui de nommer Laurent Blanc pour succéder à l'Italien l'été dernier. Le "Président" commençait seulement sa carrière d'entraîneur quand "Carletto" soulevait déjà sa deuxième coupe aux grandes oreilles. Il y avait quand même l'ombre d'un doute.
Blanc a su admirablement le lever jusqu'ici. Si le PSG a dominé son sujet pour donner en effet l'impression d'entrer dans le vif du sujet seulement en février, son entraîneur n'y est définitivement pas pour rien. Sa philosophie de jeu a été suffisamment mise en avant. Tellement qu'on en oublie presque à quel point il est difficile de faire d'une machine à contrer une équipe au style attractif. Il y est parvenu, comme il a réussi à communiquer à ce club son calme olympien. Et dans ce domaine aussi, Paris partait de loin. Pourtant, la plus belle réussite de Blanc est ailleurs. Elle réside dans les résultats. L'élimination précoce face à Montpellier en Coupe de France (1-2) est l'exception qui confirme la règle pour une équipe qui n'a subi que trois défaites toutes compétitions confondues depuis le début de la saison. L'essentiel reste à faire pour Paris, c'est à dire atteindre des objectifs extrêmement ambitieux. Mais il pouvait difficilement mieux se placer pour les réaliser.

La continuité d'un parcours remarquable

Il y avait l'ombre d'un doute, mais ce n'est pas non plus une surprise. Ces six premiers mois réussis au PSG ne font que confirmer la remarquable carrière d'entraîneur de Blanc jusqu'ici. A Bordeaux, il avait terminé à la deuxième place de la L1 dès sa première saison sur le banc girondin, obtenant au passage le trophée UNFP de meilleur entraîneur de L1. Son titre de champion de France avec le club bordelais la saison suivante était venu indiquer que ce n'était pas la chance du débutant. Comme la campagne de Ligue des champions 2009-2010 où, avant de tomber en quarts de finale face à Lyon, son équipe était sortie en tête d'un groupe où figuraient le Bayern Munich et la Juventus Turin en phase de poules. Et si la fin de son mandat chez les Bleus a été un peu amère, elle ne doit pas faire oublier une série de 23 matches sans défaite sur le banc tricolore, ni une place de quart de finaliste à l'Euro 2012. Sa réussite au PSG n'est que la continuité de ce parcours.
Mais il n'y a rien d'acquis dans ce métier. Et Blanc a pu le mesurer. Le rendez-vous de Leverkusen est le tournant qu'il ne doit pas manquer s'il entend conserver son poste et son influence. Parce que peu de gens imaginent le PSG ne pas faire au moins aussi bien que le quart de finale de Ligue des champions de l'an passé. C'est justement le danger que représente la double confrontation avec le Bayer pour Paris, et notamment pour son entraîneur. Son contrat ne survivrait vraisemblablement pas à un échec à ce stade de la compétition. Qui plus est face à cette adversaire que tout le monde, en France comme en Allemagne, a quasiment déjà enterré. Cela constituerait un coup d'arrêt trop net dans la progression de cet ambitieux PSG pour que l'idée d'en faire porter la responsabilité à son coach n'effleure pas l'esprit des dirigeants parisiens. C'est tout le problème de diriger une équipe qui donne l'impression de commencer sa saison en février. Quel que soit son parcours jusqu'ici, Blanc sait que s'il ne la maintient pas sur la scène européenne jusqu'au printemps, il aura échoué.
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