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OL-Valence (0-1) : L'antisèche : la jeunesse est une fausse excuse, l'OL est en crise de confiance

Martin Mosnier

Mis à jour 30/09/2015 à 01:08 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Face à Valence (0-1), l’OL a exposé ses limites du moment : Lyon est miné par un début de saison raté et les pieds des Gones tremblent. Notre antisèche.

Valbuena et Lacazette dépité après la défaite de Lyon face à Valence en Ligue des champions

Crédit: Panoramic

Le jeu : Lyon n'a pas à rougir

Si Lyon avait tenu le niveau d'intensité du premier quart d'heure, le résultat aurait été tout autre. Dans les intentions, l'OL a eu tout juste jusqu'à ce que Valence mette le pied sur le ballon. Le milieu en losange de l'OL a souffert face à la maîtrise technique des Espagnols. Mais Valence l'a parfois joué un peu facile, ce qui a permis aux Gones de rester dans le match.
Le début de seconde période fut là-encore irréprochable côté lyonnais. Mais les hommes d'Hubert Fournier n'ont pas su concrétiser leurs temps forts. L'animation offensive souffre toujours et il a fallu attendre les derniers instants pour voir l'OL se procurer des occasions chaudes. Dans le dur en seconde période, Valence l'a joué fine, obligeant l'OL a passé par les ailes et abusé de centres sans danger. Kalulu, Lacazette et Valbuena ne sont pas vraiment des as dans le jeu aérien.

Les joueurs : Valbuena-Lacazette, ça n'a pas fonctionné

La relation Mathieu Valbuena - Alexandre Lacazette a décidément du mal à émerger. Le premier n'a pas eu l'influence qu'exige son statut, le second a encore péché dans la finition. Avec 1 but en 8 matches, le meilleur buteur de la L1 2014/2015 est toujours dans le doute. En défense, Jérémy Morel a souffert durant toute la rencontre. Au contraire de Samuel Umtiti, décisif sur toutes ses interventions. Un vrai roc.
A Valence, Sofiane Feghouli a rendu fou l'OL pas ses prises de balle et ses orientations. Son but récompense 90 minutes très denses. Avant sa sortie sur blessure, Aymen Abdennour a tout repoussé et s'est même procuré deux occasions énormes sur corner. L'autre héros du soir se nomme Jaume Domenech, le portier valencian, auteur de trois parades. Une vraie bouée de sauvetage.
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La déception de Samuel Umtiti lors de Lyon-Valence

Crédit: Panoramic

Ce qui aurait pu tout changer : Si Ferri n'avait pas raté son plat du pied…

Temps additionnel de la première période : Kalulu passe en retrait pour Ferri. Le milieu lyonnais est absolument seul à cinq mètres devant un but ouvert. Son plat du pied ne peut pas lui échapper et l'OL va égaliser avant la pause. Mais, aussi incroyable que cela puisse paraître, il ne cadre pas. L'OL laisse passer sa plus grosse occasion.

La stat : 13-0

Soit le nombre de tirs de l'OL et celui de Valence en seconde période. De quoi donner d'immenses regrets et étayer la thèse selon laquelle les Lyonnais ont un vrai souci devant le but.

La décla : Hubert Fournier, coach de l'OL

Nous ne marquons pas trop en ce moment et c'est inquiétant car le contenu de nos matches n'est pas si mauvais. L'an dernier, nous ne produisions pas de meilleurs matches mais nous étions plus efficaces.

Le tweet qui rappelle qu'il faut toujours se méfier d'un Domenech

La question : Est-ce la jeunesse lyonnaise qui a précipité la chute de l'OL ?

C'est l'explication la plus facile et la plus immédiate au vu du scénario : Lyon a dominé, mais a pris un but sur une erreur d'attention. Mais une lecture plus fine et précise de ce match démontre que la jeunesse est une fausse excuse ce mardi. Sur l'action du but, Gonalons aurait dû se placer devant le ballon pour casser le rythme et Jallet est pris dans son dos. Ce sont deux des Lyonnais les plus expérimentés en Ligue des champions qui sont directement fautifs. Le troisième étant Jérémy Morel, sans doute le Lyonnais le plus en difficulté ce mardi, qui doit être plus pressant sur Feghouli avant la frappe de l'Algérien. Hubert Fournier n'est pas exempt de tout reproche non plus en ayant tardé à faire sortir un Darder blessé, fragilisant son milieu de terrain.
Au contraire, les jeunes ont plutôt montré la voie à suivre. Umtiti n'a rien à se reprocher, Kalulu fut le plus remuant en attaque et Ferri a apporté sa hargne dès son entrée en jeu peu avant la pause. La jeunesse est l'arbre qui cache la forêt. Le mal est plus profond. Le manque de confiance est évident. Devant le but, les pieds lyonnais tremblent. L'OL est en pleine crise de confiance. A l'image d'Alexandre Lacazette, que Fournier a sorti plutôt que Kalulu (74e).
Les déclarations d'après-match de Jean-Michel Aulas ressemblent d'ailleurs à une communication de crise. Le président a choisi de protéger son groupe, de retenir le positif et a préféré s'attaquer au journal L'Equipe en mettant en cause la fiabilité de la retranscription des propos d'Alexandre Lacazette pour ne pas parler terrain. Le mal est sans doute plus profond que ne le laisse croire la domination lyonnaise ce mardi.
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