PSG-Real (0-0) – L'antisèche : Paris s'est renforcé en attaque ? Ça ne s'est pas vu…

Même si son équipe était diminuée, Rafael Benitez a trouvé la solution pour neutraliser le PSG. Paris a déjoué en première période et n'a pas su récupérer le ballon suffisamment haut pour mettre le Real en danger. Les Madrilènes ont imposé leur pressing dans le camp adverse qui a suffi pour contrarier les sorties de balles parisiennes. Ils n'ont pas su reproduire cette performance après la pause, et Paris a pu s'installer dans le camp espagnol. Mais l'équipe de Laurent Blanc s'est systématiquement heurtée au système défensif du Real. L'entraîneur parisien a bien tenté un coaching pour changer la donne, sans succès. Il a perdu cette première bataille face à Benitez.

Il a été question des difficultés de Zlatan Ibrahimovic à briller dans les grands rendez-vous avant ce duel face au Real. Le Suédois n'a pas arrangé son cas. Emprunté et maladroit, il est passé à côté de son match. Comme ses coéquipiers de l'attaque, Edinson Cavani et Angel Di Maria. Au PSG, Kevin Trapp, Thiago Silva et Thiago Motta – en seconde période – ont été les seuls à tenir leur rang. Avec plus de précision, Serge Aurier, volontaire et offensif, aurait rejoint ce groupe. Au Real, la charnière Varane-Ramos a été impériale, le duo Casemiro-Kroos a fait la loi dans l'entrejeu et Marcelo sur son côté gauche. Cristiano Ronaldo a beaucoup pesé, même s'il n'a pas marqué.

Le Real a bien failli signer le coup parfait. Un contre ultra-rapide qui a pris la défense du PSG de vitesse, et mis Cristiano Ronaldo en position de marquer. Il n'a manqué que quelques centimètres à CR7 pour trouver le cadre de Kevin Trapp. Et, compte tenu de l'incapacité des Parisiens à se montrer dangereux, offrir une probable victoire au Real Madrid.

Le Real Madrid n'est que la septième équipe à avoir préservé son but inviolé au Parc des Princes sous l'ère QSI. Et la première en Ligue des champions. Cela en dit long sur la performance de l'équipe de Rafael Benitez, pourtant diminuée dans la capitale française.

Le PSG n'est pas la première équipe à se casser les dents sur le Real. L'équipe de Rafael Benitez n'a concédé que deux buts toutes compétitions confondues depuis le début de la saison, et elle a largement prouvé au Parc des Princes que c'était tout sauf le fruit du hasard. L'attaque parisienne a été inexistante face au Real, mais c'est aussi, beaucoup, parce que la défense madrilène est d'une efficacité exceptionnelle.

Cela n'en reste pas moins un échec pour ce PSG qui a beaucoup investi sur Angel Di Maria l'été dernier afin de renforcer son attaque. Le trio qu'il forme avec Zlatan Ibrahimovic et Edinson Cavani, redoutable sur le papier, ne peut pas être aussi inoffensif. Il appartient aussi à Laurent Blanc de tirer les conclusions de cette contre-performance. Le choix de reléguer Javier Pastore sur le banc, alors que l'Argentin a tenu un rôle déterminant dans l'animation offensive parisienne l'été dernier, devient de plus en plus contestable après ce match face au Real.