Barcelone - Juventus : Pour Messi, c’est ce soir ou ce sera trop tard

Les grands joueurs sont souvent là où on les attend. C’est d’ailleurs à ça qu’on les reconnait. Aux grands joueurs, les grands moments. En temps normal, c’est comme ça. Avec Lionel Messi, ça a souvent fonctionné ainsi. Sous le maillot du FC Barcelone, l’Argentin aux cinq Ballons d’Or a rarement manqué à l’appel quand la pente s’élevait. Mais cette saison, le Barça est entré dans les hauts pourcentages plus rapidement qu’à l’accoutumée et le numéro 10 pédale un peu dans la semoule.

Le meilleur buteur de la Ligue des champions, c’est lui. Onze réalisations, c’est d’ores et déjà le troisième bilan de la sa carrière en C1 (ndlr : Messi a marqué 12 buts en 2010/2011 et 14 en 2011/2012). Problème, il n’y a pas besoin de retourner les chiffres dans tous les sens pour se rendre compte d’une chose : depuis la fin du premier tour, l’Argentin n’a marqué qu’une fois. Et, au-delà, du constat comptable, il n’est pas nécessaire de s’y connaitre en mathématiques pour se rendre compte que Lionel Messi n’est pas dans le tempo.

A Paris, au match aller (4-0), à Turin, il y a une semaine (3-0), Lionel Messi n’a pas évolué au niveau escompté. Fantomatique au Parc des Princes lors de la déroute pré-remontada, il a montré de mini-fulgurances face aux Bianconeri. Mais pas de quoi se lever de sa chaise, hormis sur cette passe lumineuse à destination d’Andres Iniesta. Et quand le FC Barcelone va bien ? Ce fut le cas face au Paris Saint-Germain (6-1) et force est de constater que des trois membres de la MSN, il a été le moins performant. Neymar avait été la locomotive du train blaugrana ce soir-là.

Face à la Juventus, mercredi, le FC Barcelone aura toujours besoin de Neymar, de Suarez mais Messi ne serait pas de trop s’il daignait se joindre à la fête et transposer au niveau européen ses performances en championnat. En Liga, depuis le début de l’année 2017, le quintuple Ballon d’Or a frappé à 17 reprises. Certes, le niveau local reste en-deçà de ce qu’il trouve sur les terrains continentaux mais cela n’explique pas tout. Et, à défaut de comprendre le pourquoi du comment, Luis Enrique est bien ennuyé : "Il serait naïf de penser que nous ne dépendons pas du meilleur joueur du monde", résume-t-il.

Quoi qu'il en soit, l’heure est à la mobilisation. "Au vu du résultat de l'aller, c'est un match où nous n'avons rien à perdre et cela nous enlève toute forme de pression. Du coup, l'adversaire a déjà la demi-finale quasiment en poche et il va devoir décider s'il attaque ou s'il se replie. Nous, notre seule option est d'attaquer, d'attaquer, d'attaquer, et quand on se relâchera un peu, de continuer à attaquer", a expliqué Luis Enrique en conférence de presse. Il y croit dur comme fer. Et sait qu’un petit coup de main de Lionel Messi ne serait pas superflu. En tout cas, l’Argentin est attendu. Et, vous le savez bien, les grands joueurs sont souvent là où on les attend.