L'antisèche de PSG - Bayern : Avec ce jeu direct, Paris peut mettre les grands d'Europe K.-O.

L'ouverture du score rapide a forcément aidé à aller dans ce sens. Il n'empêche, c'est une belle démonstration. Le PSG a laissé le ballon au Bayern Munich. Mais les protégés d'Unai Emery ont dominé cette rencontre en se montrant solides derrière et surtout en se projetant parfaitement vers l'avant. Réalistes devant le but, redoutables pour exploiter les espaces laissés par la défense bavaroise grâce à leur trio magique, les Parisiens ont corrigé les Bavarois, incapables d'exploiter les côtés et dépassés en défense.

Tous les joueurs parisiens ont signé une prestation aboutie. Les trois de devant, notamment. Mais dans le lot, il y a surtout Kylian Mbappé ! On n'a pas vu que lui, mais presque. Son match est un régal ! A 18 ans, l'ancien Monégasque a brillé par sa vitesse, sa conservation de balle, sa lecture du jeu, sa qualité de centre ou encore son altruisme. Il a fait un carnage dans la défense bavaroise. Si Alphonse Areola a signé quelques arrêts importants ou encore que Daniel Alves a encore fait des différences cruciales sur les contres, Thiago Silva, parfaitement épaulé par Marquinhos, a lui été impérial dans l'axe, notamment dans les airs.

Côté bavarois, la défense centrale Martinez-Süle a passé une soirée cauchemardesque, tout comme Sven Ulreich dans le but. De son côté, Corentin Tolisso n'a pas réussi à sortir du lot et a été remplacé à la pause. Bien pris par la défense parisienne, Robert Lewandowski n'a pas pesé. Enfin, Kingsley Coman, rentré à la mi-temps, a lui tenté d'apporter un peu de vitesse, en vain.

Gary Lineker a bien résumé les choses. Et l'Anglais s'y connait en grand attaquant.

Edinson Cavani est un buteur d'exception. Et si vous avez encore besoin de preuves pour en être persuadé, cette statistique devrait vous y aider. L'attaquant uruguayen a marqué lors de ses six derniers matches de C1. Il n'y a que deux joueurs à avoir fait mieux : Ruud van Nistelrooy (9) et Cristiano Ronaldo (8). Rien que ça.

On ne le saura jamais. Mais on a quand même l'impression que le Bayen Munich aurait moins souffert avec Mats Hummels et Jerome Boateng en défense centrale. Alors que la défense allemande est déjà cruellement diminuée par l'absence de Manuel Neuer, sa charnière a sombré par sa lenteur. La question peut aussi se poser devant alors que Franck Ribéry et Arjen Robben sont restés sur le banc. Sans eux, le Bayern n'a pas brillé sur les ailes et a multiplié les centres stériles. Avec Rib-Rob, Paris aurait peut-être eu plus de soucis dans les couloirs. Mais avec des si…

Avec ce score net et sans bavure, le PSG a envoyé un message fort à l'Europe pour son premier choc continental depuis la "remontada". Mais Unai Emery peut surtout se féliciter du visage montré par son équipe. A son arrivée au PSG, le technicien basque voulait arrêter avec cette tendance des Parisiens à multiplier les passes pour mettre le pied sur le ballon. Il voulait un jeu plus direct, plus clinique. Avec une possession de balle moins stérile. Il a été servi ce mercredi, comme ça avait été le cas contre le Barça en 8e de finale aller (4-0) lors du dernier exercice.

Mais ce qui change par rapport à la saison passée, c'est la force de frappe de ce PSG dans ces conditions. Avec la vitesse et l'intelligence de jeu de Kylian Mbappé, l'aptitude de Neymar à faire des différences ou encore l'apport de Daniel Alves, le PSG possède de nouveaux atouts difficiles à arrêter. Face au Bayern, l'équipe parisienne a ainsi démontré une capacité exceptionnelle à exploiter les espaces. Oui, Paris peut aussi jouer bas face à des équipes qui aiment dominer le jeu. Et faire mal. Ce match l'a illustré. Cela augure de belles choses pour la suite si son trio continue de se rechercher tout le reste de la saison comme ce fut le cas ce mercredi.