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Monaco - Porto, l'antisèche : Une déculottée mais surtout l'ombre d'un (très gros) doute

Martin Mosnier

Mis à jour 27/09/2017 à 10:01 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Plus inquiétant que le bilan comptable après deux journées, le niveau de jeu de l'AS Monaco ce mardi face à Porto (0-3) fait naître de grosses interrogations pour la suite. Voici notre antisèche.

Falcao (Monaco) face à Porto

Crédit: Getty Images

Le jeu : Le plan limpide de Porto

Sergio Conceicao est un homme fidèle à ses principes. Son FC Porto, ce mardi, fut un modèle de discipline. Mais pas seulement. Le plan était simple : être regroupé et costaud derrière, compter sur la vista de Brahimi et la puissance du duo Aboubakar-Marega. Monaco est tombé dans le panneau. Hormis un premier quart d'heure maîtrisé, l'ASM s'est cassé les dents sur le mur dressé par les Portugais. Elle a surtout très facilement baissé la tête, à l'image d'un Glik démobilisé, alors que les Portugais croquaient dans chaque mollet qui se présentait à eux. Le rapport de force penchait beaucoup trop en faveur des visiteurs pour espérer quelque chose.

Les joueurs : La révélation Marega, Benaglio seul parmi les fantômes

En 2014, Moussa Marega défendait les couleurs d'Amiens avant de rejoindre l'Espérance de Tunis. Ce mardi, il a marché sur Jorge. Sa puissance et sa vitesse ont transpercé l'ASM. Vincent Aboubakar a dû nourrir les regrets de l'OM. L'ancien Valenciennois a transformé tout ce qu'il a touché en or alors que Yacine Brahimi a toujours les semelles soyeuses et sa relance sur le deuxième but portugais est merveilleuse.
A Monaco, hormis un Benaglio inspiré mais livré à lui-même, impossible de sauver une individualité. Adama Diakhaby a tout raté et son remplaçant à la pause, Guido Carrillo, ne s'est pas montré plus inspiré. Fabinho a laissé des brèches et l'axe Jermerson-Glik, inhabituellement fébrile, semblait dépassé par les évènements.

La stat : 0

Avant cette claque retentissante, Monaco ne s'était jamais incliné par trois buts d'écart à domicile en Ligue des champions.

Le tweet made in Ligue 1

La décla : Fabinho, milieu de Monaco

Ils ont des défenseurs de 2 m qui ont pris tous les ballons aériens et on n'a pas trouvé d'autres solutions, on n'a fait que ça et c'était facile de défendre contre nous.

La question : Faut-il s'inquiéter pour Monaco ?

Oui et plutôt deux fois qu'une. D'abord parce que dans la course aux 8es de finale, Monaco est dernier de son groupe, à deux points de la deuxième place, déjà, et se dirige vers une double confrontation explosive face à un Besiktas bouillant. La réalité arithmétique, c'est une chose. Mais l'impression dégagée nourrit sans doute plus d'angoisses encore.
Les recrues sont soit beaucoup trop tendres pour la Ligue des champions (Diakhaby, Ghezzal) soit au placard (toutes les autres). Mais la saignée fut telle cet été qu'il va bien falloir songer à les remplacer. Les maillons forts de l'an passé, Jemerson, Glik et surtout Fabinho, ont étalé une curieuse fébrilité. Leonardo Jardim ne les a pas aidés avec des choix difficilement justifiables. Pourquoi s'être passé de Jovetic alors que Diakhaby sombrait ? Pourquoi avoir lancé un Thomas Lemar visiblement toujours diminué ?
Monaco n'est pas condamné. Loin de là. Mais des doutes étaient nés d'une prestation moyenne à Leipzig et de la démission collective à Nice le 9 septembre (4-0). La C1 sanctionne plus durement que la L1, c'est une évidence. Et ce Monaco, souvent convaincant les week-ends, semble beaucoup trop tendre pour les milieux de semaine.
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Falcao (Monaco) face à porto

Crédit: Getty Images

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