Zinedine Zidane et ses trois Ligues des champions d’affilée : "C’est un truc de fou de vivre ça"

8 finales. 8 victoires. 9 trophées. Et un troisième consécutif en Ligue des champions. Oui, consécutif. Oui, en Ligue des champions. À force, on n’en viendrait presque à perdre nos mots. Comment qualifier l’incroyable ? Comment ajouter des superlatifs à ceux déjà existants ?

Simplement en restant terre à terre et rappeler du factuel : Zinedine Zidane est devenu ce samedi à Kiev le premier entraîneur de l’histoire à enchaîner trois titres de suite en Ligue des champions. Il est aussi devenu le recordman de titres dans l’épreuve aux côtés de Carlo Ancelotti et Bob Paisley. Et dire qu’il y a deux ans et demi, Zidane n’était même pas encore entraîneur en poste…

Depuis le 4 janvier 2016 et sa nomination à la tête du plus grand club au monde, la trajectoire de Zidane n’a pas varié. Celle d’une météorite que personne n’a su stopper. Ni Jürgen Klopp, ni Diego Simeone, ni Massimiliano Allegri, ni José Mourinho, ni Unai Emery, ni Jupp Heynckes… Personne. De là à dire que le Français est désormais le plus grand, il n’y a qu’un pas.

Au micro de beIN Sport, le Français a été bref mais a un peu tout résumé. "Forcément, ce soir c'est un moment historique. Gagner trois fois d'affilée... C'est un truc de fou de vivre ça" a-t-il glissé, tout sourire avant d’aller célébrer avec ses joueurs.

"Même si on y croit, on y pense quand on travaille fort. Avec une équipe comme ça, on peut aller loin, mais en gagner trois, c'est un truc de fou. Il faut en profiter, penser à ce que les joueurs ont fait tous ensemble" a-t-il ajouté. Oui, ses joueurs sont hors-norme. Mais il faut bien un chef d’orchestre pour éviter les fausses notes. Et, cette saison, Zizou s’est parfaitement adapté à ce rôle.

Loué pour son management ces dernière saisons et son aura auprès d’un vestiaire rempli de stars, il a ajouté une palette tactique qui en a surpris plus d’un. En sortant de son chapeau le 4-4-2 à plat, il a complètement inversé le rapport de force face au PSG en huitième. Par la suite, c’est son coaching, comme sur cette finale où son changement Bale-Isco a changé le cours de l’histoire, ou ses variations tactiques qui ont donné une autre dimension au Zidane entraîneur.

Certes, le Real de Zidane ne laisserait pas la même empreinte sur le jeu que le Milan de Sacchi ou le Barça de de Guardiola. Certes, son Real n’aura jamais dégagé une sérénité à toute épreuve et a dû se changer en caméléon pour répondre à toutes les situations. Certes, l’arbitrage a souvent favorisé la Casa Blanca. Mais, dans les livres d’histoire, c’est bien le nom Zidane qui restera. En lettre d’or. Et le pire (ou le meilleur), c’est de se dire que ce n’est peut-être finalement qu’un début.