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L'antisèche : Le Barça est devenu un casse-tête, Liverpool n'a pas trouvé la solution

Julien Pereira

Mis à jour 02/05/2019 à 08:35 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS – Liverpool, l'une des équipes les mieux rôdées d'Europe, a elle aussi été broyée par un FC Barcelone devenu exemplaire d'efficacité et de réalisme. Mais toujours magnifié par Lionel Messi.

Mohamed Salah au duel avec Sergio Busquets lors de Barcelone - Liverpool, en demi-finale aller de Ligue des champions

Crédit: Getty Images

Le jeu : Le Barça a pris Liverpool au piège

Le Barça a été fidèle à lui-même. En tout cas à celui qu'il est depuis qu'Ernesto Valverde en est l'entraîneur. Toujours pas spectaculaire mais encore plus impressionnant de réalisme, le club catalan a appliqué le plan qu'il avait parfaitement déroulé au tour précédent, et qui lui avait permis de s'imposer sur le même score face à Manchester United (3-0).
Capables d'étouffer la relance de Liverpool en première période, les Blaugranas se sont aussi adaptés en seconde, quitte à subir et reculer lorsque les Reds ont trouvé la parade avec plus d'application et le repositionnement de James Milner.
Ses tueurs de sang-froid, Luis Suarez et Lionel Messi, se sont chargés du reste. Avant le coup de massue infligé par le génial argentin sur coup-franc, les Espagnols n'avaient eu que deux occasions franches… converties en buts. Liverpool, dont le gegenpressing a mieux fonctionné au cours du deuxième acte, a payé ses mauvaises décisions et son manque de justesse dans les 30 derniers mètres adverses. Ce, alors qu'il a pourtant su ouvrir des brèches sur les côtés.

Les joueurs : Vidal précieux, Messi merveilleux, Wijnaldum frileux

Il y a l'emblème habituel, Messi, homme de toutes les merveilles, qu'importe le style de jeu de son équipe. Par ses accélérations, la Pulga a parfois mis la charnière anglaise au supplice et il a plié le match – voire la double confrontation – en trouvant la lucarne sur coup de pied arrêté. Et puis il y a eu l'autre symbole, Arturo Vidal, exemplaire de détermination et d'envie, brillant par sa faculté à mettre le bout du pied là où il le faut.
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Sadio Mané au duel avec Arturo Vidal lors de la demi-finale aller de Ligue des champions 2018-2019 entre le Barça et Liverpool

Crédit: Getty Images

Jordi Alba a beaucoup souffert devant Mohamed Salah, intenable, mais il a fait la différence sur l'ouverture du score. Georginio Wijnaldum a semblé perdu dans un rôle inhabituel pour lui, et a mis l'importance de Roberto Firmino en exergue, malgré lui. En défense, Virgil Van Dijk a encore été imprenable au duel mais il a été coupable au placement.

Le facteur X : A la 84eme, Salah manque l'immanquable

Salah aurait-il pu changer à la fois la physionomie de la fin de match et celle de toute cette demi-finale ? On ne le saura jamais. Mais on peut le penser très fort. L'Egyptien a envoyé sur le poteau un ballon que Rakitic avait miraculeusement sauvé sur sa ligne. Avec un but encaissé à une petite dizaine de minutes du terme, le Barça n'aurait certainement pas joué les contres comme il l'a fait. Les perspectives pour le match retour, à Anfield, auraient été très différentes, comme l'a confirmé Jürgen Klopp lui-même après la rencontre, au micro de RMC Sport.

La stat qui entretient le suspense

Les trois dernières défaites du Barça en Ligue des champions ont toutes débouché sur de grands écarts :
  • PSG – Barcelone : 4-0 en huitième de finale aller 2016/2017
  • Juventus – Barcelone : 3-0 en quart de finale aller 2016/2017
  • Rome – Barcelone : 3-0 en quart de finale retour 2017/2018

Le tweet qui résumé parfaitement le match

La décla : Jürgen Klopp (Liverpool) sur RMC Sport

Il faut accepter cette situation. J'ai beaucoup aimé le match. Jouer ici est si difficile, car il n'est pas évident de rester confiant quand vous savez que chaque situation peut déboucher sur de grandes conséquences. Ce n'est pas comme si on avait mal joué. Nous avons fait un très bon match de football et nous n'avons rien obtenu. C'est la dure réalité.

La question : Qu'a-t-il manqué à Liverpool ?

Dans l'idée, Liverpool a fait le match qu'il aurait dû faire. Dans l'exécution, beaucoup moins. Il y a deux enseignements à tirer des défaillances des Reds. Le club de la Mersey a d'abord payé au prix fort l'absence de Dejan Lovren, puisque Joël Matip est le premier mis en cause sur l'ouverture du score de Suarez, ainsi que la méforme de Roberto Firmino, touché aux adducteurs et habituellement si précieux par ses déplacements, son jeu de fixation et ses qualités à la finition.
Plus préjudiciable, Jürgen Klopp n'a pas su trouver la solution pour compenser ce manque. Sa décision d'aligner Georginio Wijnaldum en position de faux numéro 9 a fait pschitt. En deuxième période, Sadio Mané a été replacé dans l'axe et Liverpool a retrouvé la maîtrise du ballon, démontrant qu'il s'agissait probablement de la meilleure solution.
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Mohamed Salah lors de la demi-finale aller entre Barcelone et Liverpool

Crédit: Getty Images

La titularisation de Joe Gomez est aussi une énigme. Jordi Alba a laissé beaucoup d'espaces dans son dos et Clément Lenglet n'a pas toujours été capable de les combler. Ils ont été bien exploités par Salah mais la présence d'Alexander-Arnold aurait pu lui offrir un soutien non négligeable. Au retour, les trois hommes-clés seront probablement disponibles.
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