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Real Madrid - Ajax Amsterdam (1-4) - Le retour du romantisme et de l'invraisemblable

Martin Mosnier

Mis à jour 06/03/2019 à 08:29 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS – La soirée de mardi a offert un spectacle inoubliable. Un match qui entre dans la grande histoire de la Coupe d'Europe parce qu'il réunit tous les ingrédients : un renversement improbable, une équipe en état de grâce, un exploit retentissant, des buts comme des joyaux, une dynastie qui s'éteint et une équipe qui se révèle. Ce Real – Ajax a ravivé des souvenirs lointains.

Les joueurs de l'Ajax Amsterdam célèbrent leur qualification en quarts de finale de la C1 sur la pelouse du Santiago-Bernabeu

Crédit: Getty Images

C'est un parfum rare donc précieux. Celui des matches qui restent. Celui des affiches qui passent à la postérité. Mardi soir, sur la pelouse du Bernabeu, il flottait dans l'air ces effluves-là. Ce Real Madrid - Ajax Amsterdam du mardi 5 mars 2019 est entré au panthéon de la Ligue des champions. Pourtant, ce n'était qu'un 8e de finale. Pourtant, l'affiche n'avait rien des blockbusters auxquels nous a habitués la compétition depuis des années. Et c'est précisément parce que cette soirée a ravivé des souvenirs oubliés qu'elle restera dans les mémoires.
Trop souvent, la C1 a fait régner la loi du plus fort. Les gros bras finissaient par s'écharper entre eux dans le dernier carré après avoir éparpillé la concurrence avec les mains dans les poches. Le Real s’est souvent fait peur ces dernières saisons, mais Cristiano Ronaldo venait alors régler son compte à des sans-grades qui jouaient aux puissants. L'Ajax n'a pas le palmarès du premier venu, mais il ne pèse pas grand-chose face aux ogres contemporains que sont le Real Madrid, le FC Barcelone, le Bayern Munich et la Juventus Turin.
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Hakim Ziyech of Ajax

Crédit: Getty Images

Tout serait donc encore possible

Ce n'est peut-être qu'un mirage, une exception mais il y avait quelque chose de rafraîchissant de constater, mardi, que tout est encore possible en Ligue des champions. Que le romantisme a encore sa place dans une compétition ultra-cadenassée au XXIe siècle. Qu'une bande de gamins inexpérimentés et sans référence internationale peut faire la nique à ceux qui sont programmés pour tout gagner.
L'aller avait semé un très léger doute que la victoire du Real avait miraculeusement éteint. La façon dont l'Ajax s'est emparé de ce match retour pour retourner complètement la situation et enterrer les regrets d'un premier round scellés par quelques décisions arbitrales douteuses inscrit ce 8e dans la légende des Coupes d'Europe. Il n'y a pas de grandes confrontations en phase aller-retour sans scénario invraisemblable ou renversement inattendu.
Pour ne rien gâcher, l'Ajax y est parvenu en y mettant les formes. Quatre buts comme des joyaux à vous ficher des frissons, un récital offensif, une formidable générosité et un homme, Dusan Tadic, en état de grâce. Personne ne sait ce qu'il adviendra de cette équipe qui avait déjà fait douter le Bayern Munich en phase de poules et ses talents, à la manière d'un Frenkie de Jong déjà engagé avec le Barça en juin, s'éparpilleront sans doute dans toute l'Europe sitôt la saison achevée. Mais cette génération méritait au moins un exploit. Et quel exploit.

La fin de la plus belle dynastie du football moderne

Car ce n'est pas une simple défaite pour le Real Madrid. Ce 8e de finale enterre toutes les ambitions du plus grand club du monde. Celui qui raflait tout sur la scène européenne depuis trois ans. Le mardi 5 mars 2019 marque la fin d'une ère. C'était peut-être le dernier match européen de Toni Kroos, Gareth Bale et Marco Asensio sous le maillot merengue. Déjà écartés du onze, Marcelo et Isco, autres membres incontournables des succès passés du Real, ne seront plus là l'année prochaine.
Ce Real Madrid-Ajax a marqué la fin de la plus belle dynastie du football moderne. La seule à avoir accroché trois Ligues des champions consécutives depuis plus de 40 ans et le grand Bayern Munich de Franz Beckenbauer. Mardi, le Real a été balayé par une curieuse anomalie de l'histoire.
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Luka Modric, Karim Benzema et Gareth Bale lors de Real Madrid-Ajax Amsterdam / Ligue des champions

Crédit: Getty Images

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