Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

L'antisèche de Basaksehir - PSG : Très loin d'un prétendant

Glenn Ceillier

Mis à jour 29/10/2020 à 08:56 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS – Le PSG s'est imposé mercredi contre Basaksehir (0-2), grâce à un doublé de Moise Kean. Mais cette victoire ne doit pas faire oublier la prestation d'ensemble des Parisiens, qui ont encore montré un visage sans saveur. Pour le moment, Paris n'est clairement pas à la hauteur de ses ambitions en C1.

Kylian Mbappé avec le PSG en Ligue des champions, 2020

Crédit: Getty Images

Le jeu : Une prestation longtemps bien terne

Paris n'a toujours pas montré le visage que l'on est en droit d'attendre d'un finaliste de la dernière édition de la Ligue des champions. Dès le coup d'envoi, le PSG, qui a perdu Neymar très vite (25e), s'est montré timoré. Incapables de mettre l'intensité nécessaire et en manque de lien dans la construction, les champions de France ont longtemps souffert face à cette équipe turque, volontaire mais limitée.
picture

47 tirs concédés en trois matches : "Indigne des ambitions parisiennes"

Il y a eu du mieux par séquences, quand les Parisiens ont enfin réussi à mettre du rythme et du mouvement, notamment en fin de première période. Mais dans l'ensemble et même si la formation francilienne a semblé plus libérée après l'ouverture du score, Paris ne s'est mis à l'abri que grâce à l'efficacité létale de Moise Kean pour vivre une fin de rencontre plus tranquille. Enfin…

Les joueurs : Kean en sauveur, Marquinhos dans le dur

Si le collectif parisien n'a pas été à la hauteur de l'évènement, certains Parisiens ont sorti la tête de l'eau. On pense évidemment à Moise Kean. Sa tête pour ouvrir le score puis son but en pivot ont sauvé le PSG. S'il n'a pas toujours été servi malgré ses appels, il a été d'une efficacité redoutable. Et si Kylian Mbappé a su accélérer le jeu sur de rares actions avant de se muer en passeur sur corner, Keylor Navas a aussi été précieux dans sa cage alors que Layvin Kurzawa a affiché une activité intéressante dans son couloir. Marquinhos a lui été en difficulté au milieu aux côté d'un Ander Herrera qui ne l'aide pas. Côté turc, Edin Visca a gêné les Parisiens par sa justesse technique et sa vista.

La stat : 4

Dire que les Parisiens n'ont pas été vraiment dangereux avant de voir Kean sortir du bois est un doux euphémisme. Ils n'ont cadré qu'un tir en première période, et quatre sur toute la rencontre, soit autant que les Turcs. Heureusement pour eux, le champion de Turquie, qui a pu tenter 17 fois sa chance, a lui manqué de précision.

La décla :Thomas Tuchel, entraîneur du PSG

On manque de préparation, on manque de beaucoup de joueurs. Ce n'est pas facile parce que la saison dernière était exigeante pour nous, on a eu un confinement, on a joué une finale, une autre finale, au Portugal, et pendant la finale de Ligue des champions la Ligue 1 a commencé. Kylian a dit par exemple qu'il se sentait fatigué. Je crois qu'il a dit que c'est le début du championnat et il a l'impression que c'est la fin du championnat. (...) II y a beaucoup de blessures, et maintenant c'est peut-être le moment de se battre! De tenter de gagner des matches qui ne sont peut-être pas les meilleurs matches de l'histoire du PSG, et je peux vous assurer qu'on le sait.

La question : Pourquoi ne faut-il surtout pas s'arrêter à la victoire ?

Le score ne fait pas tout. Et ce serait même une erreur pour les Parisiens de ne retenir que ça. Déjà auteurs d'une performance indigente face à Manchester United lors de la première journée, les protégés de Thomas Tuchel ont encore livré une performance décevante, voire inquiétante pendant de longues minutes. Très longues, même. Pendant un peu plus de 60 minutes, le PSG n'a pas mis les bons ingrédients.
Régulièrement coupée en deux, la formation parisienne a ainsi manqué de liant, d'agressivité, d'envie. De tout, en fait. Alors bien sûr, Tuchel a des excuses entre les absences (Marco Verratti, Mauro Icardi, Leandro Paredes, Julian Draxler et Juan Bernat) et la blessure précoce de Neymar. Mais face à une équipe de Basaksehir qui n'avait rien d'une terreur, c'est clairement insuffisant. Et pas à la hauteur des attentes que l'on est en droit d'avoir pour un finaliste de la Ligue des champions, avide d'aller encore plus loin. Le réalisme salvateur de Moise Kean ne doit pas le faire oublier. Surtout pas, si Paris ne veut pas vite ranger au placard ses rêves européens cette saison.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité