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Avant Manchester United - Atlético de Madrid - João Felix s'adapte comme Antoine Griezmann avant lui

Julien Pereira

Mis à jour 15/03/2022 à 13:06 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Le leader de l'armée rojiblanca, c'est lui. Depuis un peu moins d'un mois et avant d'affronter Manchester United à Old Trafford, ce mardi soir (21h00) en huitième de finale retour, João Felix enchaîne les prestations convaincantes en opérant, doucement mais sûrement, la mue qui, il y a quelques années, avait permis à Antoine Griezmann de devenir un joueur de classe mondiale.

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Qu'il semble déjà loin, le gigantesque quiproquo. Il y a tout juste un mois, la relation liant Diego Simeone à João Felix, déjà fraîche jusqu'alors, s'était franchement distendue autour d'un étonnant malentendu. Interrogé par le sérieux média britannique The Athletic au moment où l'Atlético était englué dans une série de mauvais résultats, le Portugais avait laissé échapper une phrase qui, malheureusement pour lui, pouvait être interprétée de mille et une façons : "Je pense que nous savons tous quels sont les problèmes [de l'équipe] mais je ne préfère ne pas en parler."
Ce qui pouvait être une déclaration banale d'un joueur préférant éluder la question portant sur les mauvaises prestations de son équipe est finalement devenue, au fil des reprises et des traductions, une pique envers son coach, Diego Simeone. Une grande partie de la presse espagnole s'était alors reposée sur ce postulat-là, considérant les nombreuses tensions qui avaient déjà opposé O Menino et El Cholo dans un passé plus ou moins récent. Et elle ne s'était donc pas gênée pour remonter les propos à l'Argentin, en conférence de presse : "S'il sait quel est notre problème, qu'il nous le dise", avait-il alors répondu, sèchement.

João Felix, beaucoup de buts en peu de touches

Une semaine plus tard, après avoir disputé quelques bouts de matches, Felix retrouvait un statut de titulaire sur la pelouse d'Osasuna. Et dissipait le malaise avec un but précoce puis une passe décisive. Depuis, l'attaquant de 22 ans est devenu le meilleur joueur de l'équipe rojiblanca. Auteur de cinq réalisations lors de ses cinq dernières sorties, l'ancien joueur du Benfica semble enfin adhérer au discours de son entraîneur, et répondre à ses si particulières attentes tactiques.
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Mieux, João Felix tend à entrer dans le moule dans lequel s'était fondu Antoine Griezmann bien plus rapidement que lui pour devenir un joueur d'envergure. Talent à part, l'international lusitanien est devenu, ces dernières semaines, le meilleur soldat de l'armée "cholienne". D'un meneur multipliant les touches de balle, le Portugais est maintenant plus impliqué à la fin des actions, mieux placé au pressing et encore plus létal à la finition : il a inscrit quatre de ses cinq derniers buts avant la 7e minute de jeu... et autant en une seule touche.
Il y a dix jours, sa prestation réussie sur la pelouse du Betis avait tenu la comparaison avec celle réussie par Antoine Griezmann à San Mamès, en 2014, quelques mois après son arrivée à Madrid. Le meneur de l'équipe de France y avait inscrit un triplé et ce match avait agi comme un déclic. "Le joueur important qu'il est commence à devenir un homme important, avait alors décrit Simeone. C'est le joueur dont on a besoin, celui que l'on est allé chercher. Ça va lui faire du bien. Et à l'équipe aussi."
C'est normal de souffrir
Sept ans et demi plus tard, le discours déployé par le Cholo pour décrire la prestation de Felix au Benito Villamarin a étrangement rappelé celui qui avait marqué la bascule dans la carrière de "Grizi" : "Il fait tout ce qu'on lui demande, comme il l'avait fait auparavant, a confié le technicien de l'Alteti. Nous savons qu'il a du talent, une bonne lecture du jeu, qu'il inscrit des buts. Il peut défendre pour l'équipe. Tout va bien pour lui, il est capable de s'adapter. Il peut parfois être en colère contre moi mais avec le temps, il appréciera cela."
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O Menino semble effectivement y prendre goût, puisque ses analyses ressemblent de plus en plus à celles de l'entraîneur. Après son doublé à Séville, lui avait assuré qu'il était "normal de souffrir" et que tous les joueurs madrilènes avaient dû "se bouger le cul". Après deux ans et demi au club, la mayonnaise commence à prendre. Avec Griezmann, six mois avaient suffi. Qu'importe. À Old Trafford, lors du huitième de finale retour de Ligue des champions face à Manchester United ce mardi soir, il y aura bien deux soldats en attaque. Deux soldats qui se ressemblent de plus en plus.
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