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Ligue des champions - Une fois de plus, la 4e place lui tend les bras : mais pourquoi le LOSC n'y arrive-t-il pas ?

Arthur Merle

Mis à jour 20/10/2021 à 19:45 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS – Après un nul et une défaite, et avant une double-confrontation face au FC Séville, Lille est encore en bien mauvaise posture en Ligue des champions. Après avoir terminé 4e de sa poule lors de ses trois dernières participations en C1, le LOSC pourrait en faire de même cette saison. Avec, en cause, les mêmes maux ?

La déception de Lille face à Salzbourg

Crédit: Getty Images

"Contre Wolfsburg, on répond présent. On doit s'améliorer dans la finition. Si on ouvre le score, ça galvanise et le scénario est probablement différent. Cette défaite un peu spéciale ne doit pas noircir le tableau. On fait quand même de bonnes choses". Voilà comme Jocelyn Gourvennec réagissait après la défaite du LOSC sur la pelouse de Salzburg (2-1), le 29 septembre dernier, lors de la 2e journée de la Ligue des champions. Un contenu parfois intéressant, mais un compteur bloqué à un petit point après deux matches. Et une quatrième place du groupe G.
Un classique, serait-on tentés de dire. En six participations à la phase de poules de la Ligue des champions – sans compter cette année – le LOSC ne s'est qualifié qu'une fois pour les huitièmes. Pire, le club nordiste a terminé 4e de son groupe lors de ses trois dernières campagnes. C'est une nouvelle fois le chemin pris cette saison, alors que ce groupe plutôt homogène et "abordable", sur le papier, laissait espérer une autre issue. Dès lors, impossible de parler de hasard. Certains éléments se retrouvent presque systématiquement.
  • Offensivement, Lille n'y arrive pas
Commençons par le rectangle vert. L'un des éléments marquants du LOSC version Ligue des champions est son inefficacité offensive. Les Dogues ont marqué 31 buts sur les 38 matches de poules de leur histoire en C1. Une moyenne de 0,81 but par match très insuffisante, qui vient en partie d'une campagne 2005-2006 à… un but en six rencontres.
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Burak Yilmaz face à Wolfsburg

Crédit: Getty Images

Cette saison est repartie sur les mêmes bases et le duo David-Yilmaz, aligné devant, patine un peu, même si c'est le Turc qui avait réduit le score en Autriche. Plus qu'un ou deux hommes, c'est l'incapacité lilloise à se montrer dangereux pendant ses temps forts qui fait tâche cette saison. Par ailleurs, Lille, qui n'a fait mouche qu'une fois en 27 tirs en C1 cette saison, présente le pire ratio parmi les 27 équipes ayant marqué en 2021 2022, indique Opta.
  • Des entames calamiteuses
Marquer le premier peut tout changer. Commencer sa campagne par un succès aussi. Voilà qui est d'une banalité sans nom. Mais gagner son premier match de poules, Lille ne sait pas faire. Le LOSC a essayé à sept reprises, pour sept échecs : quatre défaites et trois matches nuls. Il y a eu des revers "logiques" bien que cruels, à l'image de celui à Old Trafford pour la première du club nordiste dans la compétition, en 2001 (1-0).
Mais aussi des scénarios beaucoup plus frustrants, comme ce 2-2 après avoir mené 2-0 contre le CSKA Moscou en 2011, ou cette défaite à domicile contre le "petit" BATE Borissov en 2012. Le nul (0-0) pour lancer l'aventure européenne de cette saison contre Wolfsburg est de cette veine-là : "encourageant" mais au goût d'inachevé. Et surtout, suivi d'une défaite. A l'arrivée, cela fait seulement six victoires en poules en un peu plus de six participations. Très léger.
  • Une question de modèle…
Une qualification en Ligue des champions est censée aider, sur le papier, à conserver ses meilleurs joueurs. Mais ce n'est pas le modèle du LOSC – basé sur l'achat-revente - sur le marché des transferts. A l'intersaison, les Dogues ont non seulement perdu leur entraîneur Christophe Galtier, grand artisan du titre de champion de France, mais aussi deux éléments majeurs du onze type : Mike Maignan et Boubakary Soumaré. Ce fut encore plus criant quelques années en arrière.
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Mike Maignan, sauveur de Lille

Crédit: Getty Images

Avant la saison 2019-2020, Lille a ainsi vu partir Nicolas Pépé, Thiago Mendes ou encore Rafael Leao, en recrutant certes des éléments tels que Renato Sanches, Victor Osimhen ou Benjamin André. Avant l'exercice 2012-2013, Eden Hazard avait rejoint Chelsea. Un an plus tôt, Yohann Cabaye, Gervinho et Adil Rami quittaient eux aussi le navire après une qualification en C1. Autant de joueurs d'expérience, ou au sommet de leur art, qui auraient peut-être changé beaucoup de choses dans ces différents parcours.
  • … et de stabilité
Plus globalement, Lille peut passer, dans un intervalle d'une ou deux saisons, d'une lutte pour la relégation à un titre de champion de France, d'un titre de champion de France à un début de saison compliqué. "En termes de contenu, on a touché le fond ce soir, pestait d'ailleurs Olivier Létang samedi, après la défaite à Clermont (1-0). On a été très mauvais, il n'y a rien d'autre à dire".
Le symbole d'un début d'exercice loin des standards de la saison dernière, et ce malgré une série de trois victoires de rang qui semblait prometteuse… avant la rechute. Après avoir construit avec Galtier, Lille repart une nouvelle fois de loin, même si l'effectif est resté relativement stable cet été. Parce que Gourvennec doit imprimer son style à cette équipe, parce que certains cadres sont moins performants qu'il y a quelques mois, que certains jeunes ont besoin de temps pour progresser. Une rengaine à chaque nouvelle participation en Ligue des champions, et autant d'éléments qui se payent souvent cash à ce niveau. Lille, en tout cas, passe très souvent à la caisse…
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