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Après PSV - Monaco - L'ASM traumatisée : "Contre le Shakhtar, déjà, c'était un but dans les derniers instants..."

Julien Pereira

Mis à jour 10/08/2022 à 08:06 GMT+2

LIGUE DES CHAMPIONS - Monaco a perdu le fil de son histoire avec la C1. Auteur de très belles parenthèses européennes depuis le début de ce siècle, le club du Rocher a nourri une forme de traumatisme en encaissant des buts aux pires moments face au PSV Eindhoven, ce mardi soir (3-2) lors du 3e tour préliminaire. À force, ça risque de laisser des traces...

Breel Embolo consolé par Kevin Volland après la défaite de Monaco face au PSV Eindhoven, le 9 août 2022

Crédit: Imago

La question du traumatisme est une marotte du foot français. Depuis un soir de mars 2017, elle touche irrémédiablement le Paris Saint-Germain. En Ligue des champions, elle n'est jamais très loin non plus de l'Olympique de Marseille, entré dans le club des "zéro point" en phase de groupes il y a près de dix ans maintenant mais toujours marqué. Monaco, qui fut parfois la belle exception sur la scène européenne, ne cesse désormais de tisser un lien étrange avec la C1.
Ce mardi soir, face au PSV, le club du Rocher a dit adieu à la plus prestigieuse des compétitions européennes alors qu'il avait fini par y mettre un pied et demi, après que Wissam Ben Yedder avait conclu un joli contre, à 20 minutes de la fin du temps réglementaire de ce 3e tour préliminaire. Les hommes de Philippe Clément, supérieurs techniquement, tactiquement et surtout physiquement, ont plongé au pire moment. Encore une fois.
C'est cruel
Le scénario a étrangement rappelé celui du barrage disputé il y a un an, face au Shakhtar, lorsque les Monégasques avaient encaissé un but dans le dernier quart d'heure avant de subir le coup de grâce en fin de prolongation (114e). Cette fois-ci, ils ont fait pire : De Jong a donné l'avantage à l'équipe d'Eindhoven à la 109e, alors que Gutierrez avait égalisé... à la 89e. Et dire que sans un but concédé à la 90e+6 à Lens lors de la dernière journée de Ligue 1, l'ASM n'aurait pas eu à vivre ce nouveau coup de massue...
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Alexis Sanchez est-il fini ?

"C'est cruel, a résumé Axel Disasi au micro de Canal+ après la rencontre. Je pense qu'on est la meilleure équipe sur les deux matches. On a été solides et cohérents, on leur a posé des problèmes mais ils ont été plus efficaces que nous. Déjà contre le Shakhtar, c'était un but dans les derniers instants. Lens, c'était aussi dans les derniers instants. Là, c'est encore dans les derniers instants...". Et ça commence à faire beaucoup.
Ces derniers mois, l'ASM a pris la fâcheuse habitude de subir un gros coup de frein à chaque fois qu'elle semble lancée pour de bon. Il y a un peu plus de six mois, pourtant, l'entité et son directeur sportif, Paul Mitchell, décidaient de licencier Niko Kovac de manière surprenante, estimant que "le potentiel, les objectifs, l'ambition de ce club n'étaient pas satisfaits." Depuis, l'équipe a progressé sur le terrain et en dehors. Mais le constat final n'a pas changé.

Ne pas refaire les mêmes erreurs

Après les quelques saisons de flou qui ont suivi la stratégie de dépôt-vente gagnante de Luis Campos, Monaco avait redonné une direction claire à son projet, avec des dépenses sur le marché des transferts contrôlées. Les arrivées de talents expérimentés au sein des grands championnats, telles que celles de Takumi Minamino ou Breel Embolo, démontraient que le club s'apprêtait à franchir un cap. Finalement, il devra se contenter de la Ligue Europa.
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Paris, vers un mercato parfait ?

Indirectement, il s'est même compliqué la tâche pour son avenir à moyen-terme, alors que Mitchell rappelait que le but était "d'avoir un club qui soit en mesure d'avoir de bons résultats sur la durée." "Le plus important maintenant, c'est la réaction, a analysé Philippe Clément à chaud. Les joueurs doivent apprendre de l'année dernière où la déception avait fait perdre des points en championnat. On ne peut pas reproduire ça cette année."
En s'inclinant face au PSV, Monaco n'a pas rendu service à l'indice UEFA de la France, justement talonnée par les Pays-Bas pour le cinquième rang. La Ligue 1 pensait avoir trois tickets directs pour la C1 "new look" à partir de la saison 2024-2025. Ce ne sera peut-être pas le cas. Et si, en plus de cela, l'ASM doit vivre avec un traumatisme à chaque fois qu'elle tentera de se qualifier pour la Ligue des champions, la mission pourrait finir par être extrêmement difficile.
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La joie de Luuk de Jong après son but face à Monaco

Crédit: Getty Images

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