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Ligue des champions - Bayern Munich - PSG : Les motifs d'espoir tactique

Cyril Morin

Mis à jour 08/03/2023 à 14:27 GMT+1

LIGUE DES CHAMPIONS - Battus à l'aller après une prestation indigente uniquement sauvée par l'entrée de Kylian Mbappé (0-1), le PSG se présente à Munich rassuré par ses récentes sorties. L'installation du 3-5-2 par Christophe Galtier a permis à Paris de retrouver de l'allant mais aussi de l'équilibre, notamment au milieu. Zoom sur ce qui a changé depuis le match aller.

Mbappé peut-il tout changer ?

Un mauvais souvenir presque déjà effacé ? Trois semaines seulement séparent la manche aller de ce 8e de finale perdu par le PSG face au Bayern Munich (0-1) à l'acte II, ce mercredi à l'Allianz Arena (21h). Mais trois semaines, à Paris, c'est une éternité.
D'une équipe limitée et franchement timide offensivement à l'aller, la troupe de Christophe Galtier est devenue une formation équilibrée et incisive, sous l'impulsion d'un Kylian Mbappé prodigieux ces dernières semaines. Alors, quelles sont les évolutions tactiques des dernières semaines ? Et pourquoi les motifs d'espoir existent-ils ? Eléments de réponse.

Messi-Mbappé, un duo plus prometteur que le trio ?

L'un n'était pas apte à débuter le match. L'autre était passé au travers, pas aidé par l'ambition offensive plus que mesurée de Christophe Galtier. Mais, ce mercredi, Kylian Mbappé et Lionel Messi détiennent en grande partie les clés d'un potentiel exploit parisien à Munich. L'absence de Neymar a paradoxalement renforcé Paris et rendu la chose encore plus lisible : l'Argentin sera le quarterback, Mbappé le sprinteur magnifique.
Les meilleures séquences parisiennes entrevues à Marseille (0-3) sont venues de cette relation. Là où Messi a peiné à trouver Neymar dans les pieds à l'aller, il devrait s'appuyer assez largement sur les courses très verticales du Français, complètement libéré sur le front de l'attaque dans cette configuration en 3-5-2. Intrinsèquement, Mbappé est redevenu la terreur du Mondial, potentiellement le meilleur joueur du monde, ou en tout cas le plus décisif, n'en déplaise à Carlo Ancelotti.
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"Contrairement à Mbappé, Vinicius n'a pas toujours ce côté implacable"

Autre vertu du système : rapprocher les milieux de Messi. L'Argentin n'est jamais aussi influent que lorsqu'il facilite les sorties de balle en se connectant à Verratti, Vitinha et Ruiz. Le 4-4-2 à plat de l'aller l'avait privé de ce rôle, trop coupé d'un milieu dominé globalement. La présence d'Achraf Hakimi, limité par un pépin à l'aller, lui offrira donc un terrain de jeu idéal : des courses verticales des deux côtés avec Mbappé et les deux pistons parisiens ainsi que des relais propres techniquement au milieu pour se sortir du pressing adverse potentiel. Mieux, le schéma bavarois pourrait encore renforcer la tendance.

Stanisic, option défensive mais trop limitée ?

Julian Nagelsmann ne voudra pas l'avouer mais il semble bien embêté par l'absence de Benjamin Pavard, plutôt solide à l'aller avant de se faire expulser. Voilà donc l'entraîneur allemand à la recherche d'un joueur aussi polyvalent et habile tactiquement pour occuper le poste à droite de sa défense à trois, mais aussi basculer comme arrière droit sur certaines séquences. Ces dernières heures, c'est l'option Josip Stanišić qui tenait la corde.
Le Croate de 22 ans possède une polyvalence précieuse pour Nagelsmann, mais était surtout destiné aux seconds rôles en démarrant la saison comme troisième choix au poste d'arrière-droit, derrière Benjamin Pavard et Noussair Mazraoui. L'arrivée surprise de Joao Cancelo l'hiver dernier semblait l'avoir encore un peu relégué dans la hiérarchie mais c'est finalement lui qui devrait jouer ce mercredi, à l'inverse du Portugais, parti pour être remplaçant.
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Josip Stanisic

Crédit: Getty Images

Stanisic sera donc axe droit et soumis aux contraintes d'une surveillance accrue de Kylian Mbappé. Quand on voit le calvaire vécu par Eric Bailly, international éprouvé et ancien de Manchester United, on se dit que le jeune Stanisic, bien que rapide et solide défensivement, ressemble à une proie à la portée du monstre français. D'autant que le piston droit devrait être Kingsley Coman, ailier de formation au repli parfois précieux mais sans doute insuffisant pour éviter des un contre un à répétition pour Mbappé face à Stanisic.

Vitinha et Ruiz enfin viables ?

C'est peut-être les deux plus grands gagnants du passage en 5-3-2. En grande difficulté depuis le retour du Mondial, Vitinha et Fabian Ruiz ont retrouvé des couleurs dans le nouveau système parisien. Déjà entrevu lors du bref passage en 4-3-1-2 lors de l'automne parisien, le trio qu'ils forment avec Marco Verratti a ramené beaucoup d'équilibre au bloc parisien, des courses, de la précision technique lors des sorties de balles et un meilleur blocage axial de l'adversaire.
Le Portugais est peut-être le meilleur symbole de ce retour aux affaires. Si séduisant et si intelligent lors de ses premières sorties parisiennes, Vitinha avait fini par perdre de ses cannes et donc de son influence. Sur la jante, il a traversé son année 2023 comme un fantôme jusqu'au match au Vélodrome. Ce soir-là, au cœur du trio, en relayeur droit, il a multiplié les courses utiles, les remises précises et lancé beaucoup d'offensives par sa faculté à jouer simple et en rythme. Son duo avec Verratti fut insuffisant à l'aller ? L'incorporation de Ruiz le libère un peu plus.
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Vitinha face Rongier lors d'OM-PSG, 2023

Crédit: Getty Images

Parce que l'Espagnol est devenu le pendant idéal du Portugais. Aligné à droite à l'automne, en relayeur faux pied, il est finalement la rampe de lancement du côté gauche, avec Nuno Mendes et Kylian Mbappé à servir. Faux lent, Ruiz apporte une gestion technique et tactique intéressante au milieu. Face à Nantes (4-2), il fut même très en verve offensivement, offrant des courses supplémentaires à gérer pour les Canaris. Plus surprenant, son impact dans les duels qui a longtemps été vu comme une vraie carence lui a permis de gratter beaucoup de ballons au Vélodrome et au Parc.
En bref, Paris va mieux parce que son milieu va mieux, aidé sans aucun doute par un Marco Verratti beaucoup moins neutre au Vélodrome que sur son début d'année 2023. Tout n'est pas parfait et il faudra encore élever le curseur ce mercredi à l'Allianz Arena. Mais à l'équation quasi impossible de l'aller, Christophe Galtier semble avoir trouvé quelques réponses. Suffisamment pour créer l'exploit ?
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