Benfica - Juventus Turin - La Juve éliminée après sa défaite, le Benfica qualifié avec le PSG

Il n'y a pas eu photo. Dans le groupe du PSG, Benfica a dominé la Juventus (4-3) dans des proportions plus grandes que le score ne le laisse penser, mardi soir. Longtemps enthousiasmants, les Lisboètes ont livré un véritable récital offensif pour valider leur qualification pour les huitièmes. Complètement dépassée avant un retour dans le dernier quart d'heure, la Juve n'a pas pesé. Avec 3 points en 5 matches, les Bianconeri quittent la Ligue des champions par la toute petite porte.

Il fallait bien que cela arrive. Après trois éliminations d'affilée en huitièmes de C1, la Juventus n'atteindra même pas ce stade cette année. Un échec d'une logique implacable, vu les lacunes turinoises. L'opposition, en elle-même, est un symbole des carences de la Juve. Lents, à contre-temps, maladroits et terriblement prévisibles, ils ont volé en éclats contre une équipe au style de jeu direct, rapide, résolument moderne et infiniment mieux adaptée aux standards européens.

Au cœur de cette équipe emballante, le poison Rafa Silva s'est distingué. D'une madjer (35e, 3-1) et d'un piqué (50e, 4-1), il a assommé la Juve et aurait pu s'offrir un triplé si le poteau ne s'en était pas mêlé (86e).

L'affaire était de toute manière déjà entendue, tant Benfica avait auparavant survolé les débats. Le jeune Antonio Silva (17e, 1-0) et João Mario sur penalty (28e, 2-1) avaient fait plier la défense adverse. L'égalisation - heureuse - de Dusan Vlahovic sur corner (21e, 1-1) n'était qu'un leurre retardant la chute d'une équipe à la dérive. Alternant passes à dix et offensives huilées, le club portugais a par la suite maîtrisé la rencontre... jusqu'à se faire peur.

Il a certes fallu quatre buts dans la besace pour le réveiller, mais Massimiliano Allegri a relancé la Juve grâce à son coaching. Le passage à quatre défenseurs et l'entrée du jeune ailier gauche Samuel Iling Junior, passeur pour Arkadiusz Milik (77e, 4-2) puis à l'origine du but de Weston McKennie (79e, 4-3) ont réveillé la Juve, sans suffire. Cette fin de match, portée par l'Anglais, a toutefois adouci l'addition et ramené la Juve dans des écarts plus honorables.

Mais voir la Vieille Dame réduite à attendre des exploits d'un gamin qui avait disputé cinq minutes en pro en dit surtout long sur sa déliquescence. Il y avait certes des absents (parmi lesquels Angel Di Maria, Paul Pogba, Bremer ou Federico Chiesa), le constat n'en reste pas moins alarmant. Éliminés en poule pour la première fois depuis neuf ans, les Juventini recevront le PSG... pour une place en Ligue Europa.