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Bernardo Silva, masterclass du milieu, Benzema transparent, Ancelotti démuni : les tops et flops de City - Real
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Publié 17/05/2023 à 23:52 GMT+2
Simplement divin. De cette première période aux airs de lancement parfait avec le doublé de Bernardo Silva à l'entrejeu des Cityzens, Manchester City a signé une demi-finale retour tutoyant la perfection. Les parades de Thibaut Courtois ont sauvé la baraque et une humiliation plus cuisante encore, face à laquelle Carlo Ancelotti est resté impuissant. Nos tops et flops de ce sommet de jeu.
"Les piliers ont vécu un calvaire" : Pourquoi le Real a été méconnaissable
Video credit: Eurosport
Les tops
Le Portugais a livré un véritable récital. En première mi-temps, grâce à un milieu de terrain cityzen ultra dominant, il a profité à merveille des espaces créés, à l'image de l'intervalle dans lequel l'a trouvé Kevin de Bruyne pour l'ouverture du score (23e). Admirable de justesse technique, il a aussi montré une gestion mentale de sa rencontre hors du commun. D'abord sur son deuxième but, où il a fait montre de sang-froid en plaçant idéalement le cuir dans le but de Courtois de la tête (37e). Puis sur le reste de son match, il a enchaîné gestes défensifs salvateurs et relances de grande classe.
Le milieu de terrain du Real Madrid a marché sur l'Europe pendant des années. Ce mercredi soir, celui de Manchester City l'a surclassé. Rodri a été absolument impérial à la récupération dans un mélange de puissance physique et de justesse technique. Ikay Gündogan, un cran plus haut, a, lui, été très difficile à gérer entre le milieu et la défense.
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Le plus grand chef d'œuvre de Guardiola ? "Le côté inéluctable était choquant"
Video credit: Eurosport
Difficile de donner un bon point à l'entrejeu monté par Pep Guardiola sans mentionner le rôle de John Stones et Manuel Akanji. Dans une défense à trois, les deux sont souvent monté très haut pour apporter le surnombre, Stones tout particulièrement. C'est d'ailleurs ce dernier, positionné au niveau du… poteau de corner, qui a donné le ballon en retrait à Kyle Walker et déclenché la séquence de passes en amont de l'ouverture du score.
Si le Real Madrid s'en sort avec "seulement" quatre buts dans les valises, Thibaut Courtois n'y est pas étranger. Sous le feu nourri de Manchester City en première période, il a longtemps tenu sa défense à bout de bras et dégoûté Erling Haaland. Du ventre, il a détourné une tête du Norvégien à bout portant (13e), puis réalisé un arrêt exceptionnel sur un autre coup de casque de l'attaquant cityzen (21e). En deuxième période, Haaland a de nouveau buté sur le géant belge lors d'un face-à-face (73e). Lui n'a pas grand-chose à se reprocher.
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Thibaut Courtois
Crédit: Getty Images
Les flops
Difficile de critiquer vertement un attaquant de pointe quand son équipe est aussi dominée. Reste que Karim Benzema était jusqu'ici l'illustration ultime de ce Real Madrid immortel, que personne ne semblait pouvoir battre, et ce peu importe le scénario. Mais l'international français n'a pas existé. Quand il a essayé de décrocher, il a été muselé soit par Rodri, soit par John Stones qui n'a pas hésité à sortir très haut.
A l'entrée de la surface, il n'a pas été plus inspiré. Jamais il n'a placé de coéquipier sur orbite et ne s'est pas montré dangereux non plus. Pas même sur un ballon qui traîne, à la façon d'un renard des surfaces, comme il l'a si souvent bien fait. Il a incarné le Real inéluctable par le passé, il a été à l'image des siens ce soir : dépassé par les évènements.
Complètement submergé par l'intensité mise par les hommes de Pep Guardiola et leur organisation tactique irréprochable durant les 45 premières minutes, Carlo Ancelotti n'a pas trouvé la recette. Les "jokers" (Rodrygo, Camavinga) qui l'ont aidé à renverser les situations les plus catastrophiques en sortie de banc la saison dernière étaient déjà titulaires.
On l'a vu discuter avec Vinicius après l'ouverture du score de Bernardo Silva. L'attaquant brésilien a semblé lui réclamer des solutions, il n'en a pas reçu. L'entrée d'Antonio Rüdiger à l'heure de jeu pour replacer Eduardo Camavinga dans l'entrejeu n'a pas changé grand-chose. Celles de Lucas Vasquez et Dani Ceballos en fin de match encore moins.
Peut-être que la titularisation de Rüdiger, qui avait été plus qu'à la hauteur pendant les moments chauds à l'aller, aurait aidé. Eder Militão, si souvent précieux dans la charnière madrilène, a coulé avec les siens. Il n'a pas été aidé par Dani Carvajal à sa droite, qui a bu la tasse face à Jack Grealish. Sa mauvaise prestation ressort d'autant plus qu'il souffre de la comparaison avec son homologue allemand, très bon il y a une semaine. C'est d'ailleurs Militão qui tue malencontreusement le match en détournant dans ses propres filets un coup franc de de Bruyne prolongé par Manuel Akanji (3-0).
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