Inter Milan - Benfica | Où en sont Gonçalo Ramos et Antonio Silva, les cibles du Paris Saint-Germain ?

Ils sont les portraits robots des recrues fétiches de Luis Campos. Encore relativement peu exposés, même si la Coupe du monde et la Ligue des champions leur a permis de donner à l'Europe un aperçu de leur talent, Gonçalo Ramos et Antonio Silva, deux jeunes joueurs indiscutables titulaires au Benfica, sont des cibles évidentes pour le Paris Saint-Germain. Le club de la capitale avait envisagé recruter l'attaquant dès le début du dernier mercato estival, avant de s'offrir Hugo Ekitike. Il s'était penché sur le cas du défenseur central quelques semaines plus tard, comme l'avait révélé A Bola.

Depuis, beaucoup de choses ont changé, y compris leur statut. Avec le départ de Darwin Nuñez pour Liverpool, Gonçalo Ramos a naturellement hérité du poste en attaque en enquillant les pions. Co-meilleur buteur du championnat portugais avec 17 réalisations, il est également devenu, au début du mois, le plus jeune joueur du club lisboète à atteindre les 25 buts toutes compétitions confondues depuis un certain... Eusébio. Et ses prestations face à la Suisse en Coupe du monde, en C1 lors des tours précédents ou dans les chocs face au Sporting et à Porto - il a encore été décisif lors du dernier Classico - ont démontré qu'il était capable de viser beaucoup plus haut.

Gonçalo Ramos n'est pourtant pas encore un buteur machinal comme peuvent l'être Erling Haaland ou Kylian Mbappé. Le joueur de 21 ans les observe, pour compléter sa palette, mais étudie surtout les comportements des défenseurs adverses. Formé au poste de milieu de terrain, il a complètement intégré les mécanismes défensifs pour effectuer le premier rideau de pression, au contraire du cyborg norvégien et de la star de Bondy.

"Il a mis beaucoup de buts et il est très complet parce qu'il travaille beaucoup pour l'équipe, disait de lui son entraîneur Roger Schmidt le mois dernier. Il n'est pas juste une pointe. Il fait un grand travaille défensif, il agresse beaucoup. Il prouve qu'il est un attaquant moderne, avec une grande attitude."

L'attitude, c'est aussi ce qui démarque Antonio Silva. À 19 ans, le jeune défenseur également formé au SLB a suivi une progression encore plus météorique, puisqu'il n'avait pas évolué en pro avant le début de la saison. Lancé dans le grand bain après un concours de circonstances et plusieurs blessures d'habituels titulaires, il n'a plus quitté le onze au point de devenir le troisième joueur de champ le plus utilisé cette saison. D'un calme olympien, déjà très mature pour son âge, il brille par sa lecture du jeu et sa capacité à défendre debout.

Appelé par Fernando Santos pour la Coupe du monde alors qu'il n'avait que trois mois au plus haut niveau dans les jambes, il pourrait également s'installer dans la défense à trois mise en place par Roberto Martinez en sélection. Lui non plus n'est pas intimidé par les enjeux et certains de ses gestes défensifs, dans sa propre surface, face à Porto, ont donné une idée plus précise de son culot. "Il a déjà prouvé qu'il était fiable au plus haut niveau", disait de lui Roger Schmidt, dès le mois d'octobre après ses prestations solides face à la Juventus.

Ce (court) passif a déjà un coût. Dans une lettre publiée en début de mois, le CIES considérait que le jeune défenseur disposait de la deuxième plus grande valeur marchande parmi les joueurs de moins de 23 ans n'évoluant pas dans l'un des cinq grands championnats. "L'Observatoire du football" l'estimait à 66 millions d'euros, soit quatre de moins que celle de... Gonçalo Ramos (70 millions d'euros). Mais le Benfica a, comme à son habitude, fixé ses propres prix avec des clauses libératoires encore plus élevées : 120 millions pour l'attaquant, et 100 pour le défenseur. S'il veut aller au bout de ses idées, Luis Campos devra donc se montrer particulièrement habile dans les négociations.