Real Madrid - Manchester City - "Eduardo est une garantie" : Le Real n'en veut pas à Camavinga, bien au contraire

Que faut-il retenir du match d'Eduardo Camavinga ? L'ancien Rennais fut un homme incontournable de cette demi-finale de rêve face à Manchester City (1-1). Non pas parce qu'il est le Madrilène qui a touché le plus de ballons (78) et remporté le plus de duels (7) mais parce qu'il a fait basculer la rencontre à deux reprises. D'abord sur l'ouverture du score des siens où, après une remontée de balle de 5 mètres, il a offert une passe décisive à Vinicius. Mais aussi en perdant le ballon sur une relance dans l'axe, une erreur sanctionnée immédiatement par l'égalisation de Kevin De Bruyne.

Le ying et le yang, le chaud et le froid : Camavinga a tout connu ce mardi. Mais s'il fallait être tout à fait honnête, au-delà de ses deux actions décisives, il faut lui reconnaître d'avoir bien contenu Bernardo Silva à un poste d'arrière gauche qu'il a découvert cette saison et dont il commence de plus à plus à saisir les subtilités. Du côté de Carlo Ancelotti, le débat n'a pas lieu d'être. Bien sûr, Camavinga est coupable sur l'égalisation mancunienne. Mais le boss du Real ne lui en a pas tenu rigueur et préfère souligner l'importance prise par l'ancien Rennais dans son dispositif.

"Camavinga, en deuxième période, on lui a dit de jouer davantage vers l'intérieur avec le ballon, et de laisser Vinicius sur l'aile, a commenté Ancelotti. Mais Eduardo est une garantie, où qu'il joue." Voilà plusieurs mois que l'entraîneur du Real tresse les louanges de celui qui a pris une autre dimension cette saison. Déterminant lors de ses entrées en jeu lors de la dernière campagne de Ligue des champions, Camavinga est désormais un titulaire à part entière, lui qui a joué 52 des 54 matches du Real.

Devenu le joueur le plus utilisé de la saison, il a pris une autre dimension et cette demi-finale traduit nettement ses progrès. Ses chevauchées balle au pied témoignent de la confiance qui l'habite désormais et même à un poste qu'il découvre, il a tenu en respect l'un des meilleurs ailiers du monde en la personne de Bernardo Silva. "Je vois un joueur qui a des qualités exceptionnelles dans toutes les facettes du jeu, s'enthousiasmait le manager italien il y a quelques jours. C’est un joueur spécial, du fait de ses qualités extraordinaires."

Ce mardi, tout était parfait mais il est tombé dans la facilité comme pour rappeler qu'à 20 ans, le vice-champion du monde a encore un peu d'épaisseur à prendre. Cette saison lui a offert un nouveau statut et sûr que ce match le fera encore grandir.