Ligue des champions - Barça-PSG - Paris, joie débordante et hommages appuyés : "C'est incroyable, ce qu'on a fait"

Aucun club français ne s'était qualifié dans une double-confrontation en Ligue des champions après avoir perdu le match aller à domicile. Alors le PSG s'est proposé. Le club francilien, certes en supériorité numérique pendant plus d'une heure, certes aidé par plusieurs grossières erreurs adverses, a réalisé un petit exploit en gommant la défaite du match aller au Parc des Princes (2-3). Un deuxième 4-1 de rang sur la pelouse du Barça pour une qualification nette à l'arrivée (6-4) : Paris a fait les choses bien pour se hisser en demi-finale, où il affrontera le Borussia Dortmund, et prendre sa revanche.

Mais Paris a surtout fait les choses collectivement. Après 12 minutes, le champion de France était mené au score et en bien mauvaise posture. Robert Lewandowski a même eu la balle du 2-0. Mais les hommes de Luis Enrique ont résisté, puis répondu.

"Je me sens très fier de nos 12 premières minutes, a réagi l'entraîneur espagnol au micro de Canal+. On a montré ce qu'on voulait faire ici, on a pris un but mais on a maintenu la volonté de jouer, la mentalité, on a continué à attaquer. Tout a changé à partir du carton rouge. C'était plus compliqué pour eux, les joueurs ont montré beaucoup d'enthousiasme, de l'envie, du caractère".

"J'ai rêvé de ça toute la semaine, a exulté Vitinha de son côté, confirmant les scènes de liesse observées au coup de sifflet final. On a beaucoup de mérite. C'est incroyable ce qu'on a fait. On est très très heureux. Il faut nous donner le mérite, à part les supporters je pense que personne n'y croyait. Même avec le but qu'on a encaissé, on n'a pas lâché".

Peut-être en partie parce que mardi, Luis Enrique n'a pas fait de fantaisie, placé ses meilleurs joueurs à leurs meilleurs postes dans un système clair, et redonné sa chance comme titulaire à Bradley Barcola, qui le lui a bien rendu. Un sans faute pour l'ex-coach du Barça, qui a été unanimement adoubé par ses troupes.

"La tactique du coach a été parfaite", a estimé Ousmane Dembélé, toujours sur Canal+. "Le coach nous a dit qu'on gagnerait le match au mental, a confirmé Vitinha. Il nous apporte beaucoup dans la tactique, dans la tête. C'est important la façon dont il nous fait croire que tout va tourner de notre côté. Il a beaucoup de mérite, il faut le dire : c'est un coach incroyable".

Des mots très forts de la part de l'un des grands bonhommes de la soirée, dédiés à un autre acteur majeur de cette rencontre. La preuve que cette fois, le PSG ne s'est pas résumé à Kylian Mbappé malgré son doublé et son sourire retrouvé. Ce qui ne l'a pas empêché d'être un symbole de l'état d'esprit du soir côté parisien.

"Il a été le leader indiscutable de notre équipe, a reconnu Luis Enrique en conférence de presse. Il faut mettre en avant le pressing qu'il a réalisé avec Ousmane (Dembélé) et Bradley (Barcola). Et quand il est leader par l'exemple, l'équipe est beaucoup plus forte".

Encore un hommage appuyé dans un après-match qui n'en a pas manqué. La palme reviendra peut-être à Nasser al-Khelaïfi, évidemment aux anges après un tel scénario contre son ennemi juré. "J'ai vu quelque chose que je n'ai pas vu depuis 13 ans : tout le monde était ensemble, tout le monde s'est battu les uns pour les autres. Tout le monde voulait gagner et se qualifier en demi-finale. Je suis content pour l'entraîneur, le meilleur du monde. On a été une équipe, on l'a montré". Il y a comme un air de déclic.