Ligue des champions - L'Inter vient à bout de l'Atlético en 8e de finale aller (1-0), Thuram et Griezmann blessés

L’Inter Milan, au forceps. Les Nerazzurri ont pris le dessus sur l’Atlético Madrid lors du huitième de finale aller de Ligue des champions, disputé à San Siro (1-0). Le choc entre les deux écuries a donné lieu au spectacle attendu, avec une rencontre assez bloquée et tactiquement au point. Mais, plus entreprenants, les Italiens ont fini par trouver la faille grâce à un but de Marko Arnautovic, héros improbable qui a remplacé Marcus Thuram, blessé à la fin de première période. L’Inter Milan, qui signe un neuvième succès de rang en 2024, toutes compétitions confondues, prend une petite option pour la qualification. Mais le match retour s’annonce bouillant.

Il ne fallait pas regarder Inter Milan-Atlético Madrid pour ses occasions franches. Cette affiche au sommet entre deux écuries redoutables sur la scène européenne, d’ailleurs invaincues en phase de groupes cette saison, a d’abord laissé la défense prendre le pas sur l’attaque. Les meilleurs joueurs d’échecs étaient de sortie, et il a fallu attendre la 37e minute pour voir l’ombre d’une frappe cadrée, signée Lautaro Martinez. À ce petit jeu-là, on a quand même senti les Italiens bien plus à l’aise devant leur public, notamment grâce à des bons mouvements souvent initiés par Marcus Thuram. Malheureusement pour les Nerazzurri, l’attaquant français a dû céder sa place à la pause. Même son de cloche pour Antoine Griezmann, touché à la cheville dans le dernier quart d'heure et qui a certes été beaucoup moins en vue que son coéquipier en équipe de France.

Le malheur de Thuram a néanmoins fait le bonheur d’un homme : Marko Arnautovic. Même si sa rentrée a d’abord tourné au cauchemar. Il a effectivement manqué la mire sur trois actions nettes : une volée taclée (49e), une tête (52e) et une frappe à l’angle des six mètres après un une-deux délicieux avec Martinez (63e). Sifflé par les supporters, mais encouragé par ses coéquipiers, il aurait pu plonger sur le plan mental. C’est pourtant bien lui qui a déverrouillé la rencontre, en reprenant une frappe de Martinez repoussée par Jan Oblak. Ce n’était pas le geste du match, mais le joueur a su être là au bon moment, au bon endroit (1-0, 79e). Il a enfilé son costume de supersub à la surprise générale, alors que Martinez, au demeurant très actif, a passé sa soirée à buter sur Oblak (37e, 77e).

Trop attentiste, l’Atlético Madrid croyait tenir le nul, ce qui aurait constitué un excellent résultat. Mais une erreur de Reinildo Mandava, coupable d’une approximation qui a ouvert le chemin du but à l’Inter, lui a coûté cher. C’était une soirée où il fallait être irréprochable, entre deux équipes qui ont bien cadenassé leur moitié de terrain. Les Colchoneros ne l’ont pas été. Ils ne s’en sortent pas si mal à quelques semaines d’un huitième de finale retour qui devrait être au moins aussi intense, sinon plus. Finaliste de la dernière édition et en tête en Serie A, l’Inter avance un peu masquée et c’est sans doute ce qui la rend si dangereuse.