Ligue des champions - Le Real Madrid, privé de Bellingham, sort vainqueur à Leipzig (0-1) en 8e de finale aller

Ça passe toujours pour le Real Madrid. Diminué par les blessures obligeant Carlo Ancelotti à bricoler une défense, paralysé par le forfait de Jude Bellingham, son meilleur joueur, et dominé par le RB Leipzig, le club espagnol a quand même trouvé le moyen de s’imposer lors du huitième de finale aller de Ligue des champions (0-1). Grâce à Andriy Lunin et ses multiples arrêts, les Merengue ont résisté aux assauts allemands pour l’emporter d’une courte tête grâce à Brahim Diaz. Le Real enchaîne un septième succès consécutif sur la scène européenne et prend une bonne option pour les quarts de finale. Leipzig n’a pas démérité mais reste encore trop court.

Le film du match I Le but de Brahim Diaz

Le RB Leipzig peut sans doute être fier d’avoir malmené le Real Madrid. Mais il a aussi pris une leçon de réalisme, comme tant d’autres clubs avant lui face à cet adversaire insubmersible. Le tort des Allemands aura été de ne pas avoir su ouvrir le score avant la pause, ce qui aurait récompensé leur première période entreprenante, sinon encourageante. Cela a bien failli leur sourire dès la deuxième minute, quand Benjamin Sesko a prolongé une reprise topée de Xaver Schlager dans les filets du Real (2e).

Hélas, le but a été refusé parce que Benjamin Henrichs, en position de hors-jeu, a gêné le gardien. Ensuite, Leipzig a tout à la fois pêché dans le dernier geste et buté sur un Andriy Lunin des grands soirs. Le remplaçant de Thibaut Courtois a été une véritable forteresse, avec neuf parades à son actif.

Le Real Madrid est donc apparu parfois dépassé dans cette rencontre intensive, avec des gros duels et des interventions parfois limites. Et, justement, c’est quand les Merengue sont à la limite qu’ils font le plus mal. Ils s’en sont également remis au talent individuel de Brahim Diaz, qui s’est construit un but tout seul, enchaînant les dribbles pour résister aux défenseurs avant d’envoyer une belle frappe enroulée du pied gauche (0-1, 48e). Le suppléant naturel de Jude Bellingham a répondu présent, à l’instar d’Aurélien Tchouaméni, titularisé en défense centrale pour combler les nombreux vides liés à une infirmerie bien remplie. Infirmerie que rejoindra d’ailleurs Diaz après une alerte au mollet.

Diminué, le leader de Liga n’a jamais coulé. Il aurait même pu repartir à Madrid avec une avance de deux buts, si le poteau n’avait pas repoussé une frappe subtile de Vinicius à l’issue d’un contre rondement mené (72e). C’était un football de transition qui s’est joué des deux côtés et, malheureusement pour Leipzig, la maladresse de Sesko et la transparence de Loïs Openda lui ont coûté cher. C’est une preuve que le club allemand, battu à deux reprises par Manchester City dans la phase de groupes, a encore beaucoup à apprendre pour titiller les grosses écuries. Il lui faudra un exploit au retour pour passer, sachant qu’on a l’impression qu’il a fait le match aller qu’il fallait. Ce qui en dit long.