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Ligue des champions, PSG - Borussia Dortmund - Mbappé, Ugarte : Les problèmes à résoudre pour le Paris de Luis Enrique

Maxime Ducher

Mis à jour 19/09/2023 à 20:16 GMT+2

Mardi soir (21h00), le Paris Saint-Germain accueille au Parc des Princes le Borussia Dortmund dans le cadre de la première journée de la phase de groupes de la Ligue des champions. Défaits face à Nice le week-end dernier (2-3), les Parisiens vont devoir réagir tout de suite s’ils ne veulent pas débuter la C1 par une défaite à domicile. Alors quelles sont les failles à combler pour le PSG ?

Le PSG est-il Mbappé dépendant ?

Crédit: Getty Images

Parfaire son jeu pour le plus haut niveau. Tel est désormais l’objectif du Paris Saint-Germain à l’aube d’une nouvelle campagne de Ligue des champions avec un effectif renouvelé. Mardi soir, Kylian Mbappé et ses coéquipiers accueillent au Parc des Princes le Borussia Dortmund pour un choc dès la première journée de la phase de groupes de la C1. Défense, milieu, attaque… Comment résoudre les problèmes que connaît déjà le PSG après cinq matches de Ligue 1 ?

La défense : Skriniar et Danilo, la souffrance dans la profondeur

En l’absence de Marquinhos, de retour du Brésil et donc encore "jet-lagué", Luis Enrique avait décidé d’aligner une charnière Milan Skriniar-Danilo pour la réception de l’OGC Nice le week-end dernier. Une solution de rechange qui, certes, a pu apporter du positif dans les duels âpres que les Parisiens ont pu disputer, mais qui a laissé un grand vide dans un autre compartiment du jeu : la vitesse en profondeur.
Sur les trois buts niçois, le premier ne peut pas mieux mettre en exergue le manque criant de couverture efficace sur les contres. Terem Moffi se retrouve seul face à Danilo dans la moitié de terrain parisienne. En deux passements de jambes, le Nigérian envoie son vis-à-vis sur les genoux avant de délivrer une somptueuse passe décisive au second poteau vers Gaëtan Laborde.
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Cependant, Skriniar et Danilo n’étant pas réputés pour leur pointe de vitesse, il est bien difficile pour eux d’appliquer les consignes de Luis Enrique. Si cette situation s’est produite à plusieurs reprises durant le match, c’est d’abord dû au placement souhaité par le technicien espagnol. Avec une possession de balle voulue dans la moitié de terrain adverse, les défenseurs du PSG se retrouvent souvent à défendre en 3 contre 3 avec derrière eux l’entièreté de leur demi-terrain. Une situation complexe à gérer par la suite si l’un des attaquants adverses parvient à prendre la profondeur. Et face à Adeyemi et Malen, cet aspect devra être scruté de très près par le staff parisien.

Le milieu : Comment faire sans Ugarte ?

Soler-Zaïre-Emery-Vitinha. Voilà à quoi ressemblait le milieu de terrain parisien pour la réception de Nice. Revenu d’Uruguay seulement quelques jours auparavant, Manuel Ugarte avait été laissé sur le banc pour débuter le match par son coach Enrique. Mais face aux difficultés des Parisiens dans l’entrejeu, l’ancien technicien barcelonais a été contraint de faire entrer l’une des meilleures recrues de son mercato estival.
Comment donc se passer de l’Uruguayen en cas de pépin ? Le jeune Warren Zaïre-Emery est plein de promesses mais il n’a encore que 17 ans et beaucoup à apprendre, surtout à un niveau Ligue des champions. Même si son coach n’en dit que du bien : "J’adore Warren ! Il n’a que 17 ans, c’est incroyable ! Il a vraiment tout pour devenir un joueur important du PSG. Il est à la fois très intelligent, travailleur et technique. Nous devons l’accompagner et lui permettre de progresser."
Vitinha, lui, paraît libéré depuis le départ de Messi et Neymar, même s’il n’a toujours pas effectué la moindre passe décisive ou marqué de but depuis le début de saison, malgré de nombreuses tentatives. Néanmoins, le trio qu’il forme avec Zaïre-Emery et Ugarte dévoile un très grand potentiel après le départ de Marco Verratti. Seul Soler reste un ton en-dessous. L’Espagnol est bien incapable de restituer le rendement d’Ugarte, ayant déjà récupéré 41 ballons, dont 15 à Toulouse. Une statistique faisant de lui le deuxième meilleur gratteur de ballons dans les cinq grands championnats, derrière Lucas Paqueta à West Ham.

L’attaque : Qui pour marquer en dehors de Mbappé ?

Depuis le début de l'exercice 2023-2024, il affole déjà les stats. Sur les 10 buts inscrits par le Paris Saint-Germain cette saison, 7 sont du fait du seul Kylian Mbappé. Une razzia quasi totale offensivement qui laisse l’équipe de la capitale dans une dépendance accrue au fil des matches à son buteur star. Car derrière Mbappé, seul Marco Asensio a marqué à deux reprises, et Achraf Hakimi une fois.
Alors comment sortir de la Mbappé-dépendance ? Pour Luis Enrique en tout cas, celle-ci n’est qu’illusoire : "Non pas du tout. J'ai une équipe où tous les joueurs de la ligne offensive peuvent marquer. Mbappé marquera toujours c'est dans son ADN, mais les autres aussi." Pour le moment, seul Asensio a réussi à se frayer un passage jusqu’aux filets adverses. Ousmane Dembélé apporte dans d’autres secteurs du jeu mais l’ancien Barcelonais se retrouve plus souvent à la passe qu’à la finition.
Asensio blessé, restent Gonçalo Ramos et Randal Kolo Muani. Si le premier déçoit pour le moment, le second a fait une entrée remarquée face à Nice en délivrant une passe décisive sur le deuxième but de Mbappé. L’entraîneur parisien considère, lui, qu’il a affaire à deux profils bien distincts : "Ramos est un pur avant-centre. Kolo Muani a cette particularité de très bien jouer en ailier". Alors qui aligner contre Dortmund ? Certes Kolo Muani est arrivé il y a peu dans les rangs parisiens mais sa percussion et sa vitesse pourraient être de véritables atouts pour désarçonner la charnière 100% Mannschaft Schlotterbeck-Hummels.

Le Parc : Une arène pas si favorable au PSG

Mardi soir, le Paris Saint-Germain accueillera le Borussia Dortmund dans son antre : le Parc des Princes. Habituellement, jouer à domicile est bien évidemment reconnu comme un avantage. Pourtant, Paris traverse une période compliquée sur sa pelouse. Hormis la victoire contre Lens le 26 août, le PSG n’a plus gagné un match dans son écrin depuis le 13 mai et un 5-0 contre Ajaccio, moment qu'avait pourtant choisi le Collectif Ultras Parisiens pour cesser toutes ses activités jusqu’à nouvel ordre.
Certes, la défaite contre Clermont (3 juin) remonte à l’ère Galtier, mais depuis lors, le bilan est d’un nul sans saveur contre Lorient (0-0), une victoire contre Lens, dernier du championnat, et une défaite contre Nice (2-3). Le Parc ne semble plus porter ses joueurs comme ce pouvait être le cas il y a quelques saisons. La rupture avec Galtier fera peut-être du bien mais l’équipe d’Enrique aura certainement besoin d’être poussée au maximum contre Dortmund, toujours invaincu cette saison (2 victoires, 2 nuls).
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