Finale de la Ligue des Champions - "Il serait temps" : Les vainqueurs marseillais de 1993 se préparent à partager la couronne avec le PSG
Mis à jour 27/05/2025 à 21:49 GMT+2
Plus de trente-deux ans après, un club français a de nouveau la possibilité d'enfin rejoindre l'OM de 1993 au palmarès de la Ligue des Champions. On a demandé aux héros marseillais s'ils étaient prêts à être rejoints dans l'histoire du football français par le PSG, en cas de victoire du club de la capitale samedi face à l'Inter.
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Alors que l'Olympique de Marseille a fêté ce lundi le 32e anniversaire de sa victoire en Ligue des champions, le club pourrait perdre son statut de seule équipe française vainqueure du Graal européen. En cas de victoire du Paris Saint-Germain samedi à Munich contre l'Inter, l'OM resterait toujours le premier mais plus le seul. Comment les anciens héros de la nuit du 26 mai 1993 se préparent psychologiquement à partager la couronne ?
Jocelyn Angloma : "Il serait temps que le PSG la gagne"
"Est-ce que je suis prêt à partager la couronne ? Je ne peux pas dire non ! (il sourit). Mais, avant tout, il serait temps ! Il y a deux ans, ça a fait 30 ans. Il serait temps qu'on arrête de fêter ça tous les cinq ans. Peut-être que les Marseillais ne vont pas aimer ça, mais il serait temps qu'on parle de la France comme vainqueur ! Plusieurs clubs avaient un certain niveau. Puis le PSG est arrivé, et on pensait quand même qu'il aurait gagné ce titre depuis bien longtemps, notamment à travers les joueurs mis en place, les effectifs, les entraîneurs. Il y a eu tellement de choses pour gagner ce titre, mais 32 ans après... Ce n'est pas que c'est grave, mais au vu des milliards sortis, il serait temps que le PSG gagne ce titre. Je ne suis pas supporter (il sourit), mais c'est la France ! Je pourrais soutenir l'Inter, parce que j'ai joué là-bas et pour le fils de (Lilian) Thuram, mon pote (Marcus Thuram), mais..."
Pascal Olmeta : "En Corse, on est plus italien..."
"Même si je chambre beaucoup, ça reste une finale où il y a un club français. Mais, non, je ne vais pas dire que je vais supporter le PSG. Chez nous, en Corse, on est plus côté italien que parisien. Mais ce qui n'est pas normal, c'est qu'il n'y ait pas eu de vainqueur français plus tôt. Quand on voit tous les autres clubs qui ont des finales et des étoiles... On dit que le championnat français a un niveau moyen, c'est faux ! Mais le mental... Donc partager la couronne... Je vois ce que vit le public parisien, l'engouement. Avec le respect que j'ai pour cette jeune équipe et son entraîneur, oui, on la partagera..."
Bernard Casoni : "Je ne vais pas sauter au plafond..."
"Partager, on n'a pas le choix ! Maintenant, on restera toujours les premiers. On ne peut pas nous l'enlever. Le PSG a des moyens qu'on n'avait pas à l'époque, même si on faisait partie des plus grands clubs français. Là, c'est un État derrière le PSG ! De là à supporter l'Inter ? Non, il faut rester Français quand même. On a besoin de redorer un peu notre blason. On aura toujours cette rivalité avec le PSG, mais s'ils y arrivent, tant mieux pour eux. Mais, bon, je ne vais pas sauter au plafond non plus... Il ne faut pas être jaloux : ils ont fait un super parcours, ils n'ont pas battu n'importe qui non plus. Les Verts ont fait vibrer à leur époque, on a fait vibrer à la nôtre. Maintenant, ce n'est pas que le PSG me fait vibrer, mais c'est bien pour le football français."
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Jean-Christophe Marquet : "Pour que la France soit honorée"
"Oui, on est prêts à partager la couronne ! On leur souhaite beaucoup de choses positives pour qu'un club français la gagne à nouveau. Je dis ça à double titre : un parce que mon frère a joué au Paris Saint-Germain, plein de choses me rapprochent de ce club. Et, au-délà de ça, j'ai un événement de jeunes dans toute la France qui s'appelle la "Champion's cup Rekupo", et je souhaite qu'un club français gagne la coupe d'Europe, car ça nous aide à porter cette note positive auprès de notre football amateur. Ce serait le pays qui serait honoré, tout ce football fier d'une équipe française qui va gagner la plus grande coupe d'Europe. Donc j'aime le football et j'aime la France. Et, au niveau européen, il faut avoir un deuxième club français qui la remporte. Car derrière, ça met une dynamique importante sur notre football. Donc je suis grand supporter du PSG pour ces raisons. Les générations vieillissent. Cette rivalité, il faut qu'elle y soit, mais mesurée. Ils ont une super belle équipe. Quand on les voit jouer, c'est une grande équipe d'Europe."
Jean-Philippe Durand : "Je ne suis pas dans une approche extrémiste de supporters"
"Je ne me prépare pas... Je suis assez neutre par rapport à cette finale. Ce qui m'intéresse surtout, c'est le niveau de jeu. L'un ou l'autre qui gagne... En tant que Français, je préfère que ce soit Paris. Non, il n'y a pas de symbolique. Vous savez, c'était il y a plus de 30 ans... J'ai plein de copains qui me disent qu'ils sont pour l'Inter. Je ne suis pas dans une approche extrémiste de supporters. Chacun son histoire. Quand on nous répète "Ça fait 30 ans !"... C'est vrai que ça fait un peu long et qu'on aimerait qu'il y ait quelqu'un qui la gagne... Paris a un niveau de jeu qui leur permet d'espérer."
Jean-Marc Ferreri : "Je n'irais pas jusqu'à sabrer le champagne..."
"Je devais peut-être commenter le match sur M6 (NDLR : C'est Antoine Kombouaré qui sera le consultant aux commentaires de la finale)... Les records sont faits pour être battus. Ça fait tellement d'années qu'une équipe française n'a pas gagné cette Ligue des Champions. Je suis plutôt favorable à ce qu'un club la gagne à nouveau, même si c'est Paris. Avec la nouvelle formule (de la Ligue des Champions), c'est très difficile (de la gagner). Paris a quand même sorti des gros, Manchester City, Liverpool... Pas le même parcours qu'à l'époque. Je vis à Toulon. Je vois des supporters de l'OM. Il n'y en a pas un qui va dire qu'il a envie de voir gagner le PSG. Je n'irais pas jusqu'à sabrer le champagne en cas de victoire. Mais je dirais qu'il fallait bien que ce record tombe un jour. 1993, c'est une éternité."
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