Football, C1 - Thomas Meunier, le plus Turc des Lillois : Les supporters peuvent vite se retourner contre leur équipe

Arrivé sur la pointe des pieds à Lille cet été, le défenseur belge Thomas Meunier avait profité de la deuxième partie de la saison dernière pour se relancer en Süperlig turque avec Trabzonspor. Alors avant de se déplacer à Istanbul pour tenter de valider la qualification du LOSC en barrage de Ligue des champions face à Fenerbahçe, l'ancien du PSG a livré ses secrets pour faire déjouer les Turcs.

Thomas Meunier durant le troisième tour préliminaire de Ligue des champions face à Fenerbahçe au stade du Hainaut de Valenciennes, le 6 août 2024

Crédit: Getty Images

C'est une histoire de "coup de poker" et de "pari" comme tous les joueurs au placard en rêveraient. Damné à Dortmund, blessé trois fois en moins d'un an, Thomas Meunier s'est exilé en Turquie en février pour préparer son retour en sélection belge avec l'Euro 2024 en ligne de mire. Choix payant, puisqu'il était l'un des 23 Diables Rouges appelés par Domenico Tedesco en juin dernier.
"Trabzonspor m'a complètement permis de me relancer, a-t-il admis ce lundi matin en conférence de presse. J'ai joué 20 matches d'affilée avec eux, aucune blessure, tout était parfait et à chaque fois 90 minutes. Je ne les remercierai jamais assez de m'avoir fait confiance et si je suis ici devant vous c'est aussi grâce à eux." Car l'ancien joueur du PSG est, depuis cet été, un nouveau joueur du LOSC avec qui il dispute ce mardi soir le troisième tour préliminaire retour de Ligue des champions face à Fenerbahçe.
Ce n'est donc pas un hasard si c'est lui qui a été envoyé devant la presse avant de se déplacer au stade Şükrü Saracoğlu, sur toutes les lèvres avant la rencontre : "Il y a une ambiance assez chaude, une ferveur, a décrit celui qui connaît sûrement le mieux les atmosphères des stades stambouliotes de l'effectif lillois. Les Turcs sont des supporters passionnés et c'est ce qui fait leur réputation, mais ce qui se passe sur le terrain se passe sur le terrain." Les Dogues ont un but d'avance après le match aller, mais ces histoires de ferveur et de pression du public donnent l'impression que les compteurs sont à zéro.
Alors Thomas Meunier a tenté de rassurer tout le monde : "Les supporters turcs peuvent vite se retourner contre leur équipe, on l'a vu à plusieurs reprises, s'est-il souvenu. Pour moi, une ambiance pareille, ça me galvanise, ça me motive. Il faut profiter de ce genre d'expérience parce que ce n'est pas donné tous les jours, même chaque année." Et s'ils veulent continuer de profiter de ces chaleurs européennes, les Lillois vont devoir se qualifier pour accéder aux barrages et avoir une chance d'atteindre les phases de groupe de la Ligue des champions.
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Thomas Meunier en tribune lors d'un match amical entre le LOSC et Genk, le 20 juillet 2024

Crédit: Getty Images

A l'aller, Lille n'avait "pas mal joué du tout" mais avait failli se faire cueillir par des Turcs plus en jambes et bien meilleurs en seconde mi-temps. "Ils ont énormément d'impact physique, a reconnu Thomas Meunier. Un mec comme Dzeko, il faut deux défenseurs pour le tenir." La première mi-temps, en revanche, avait été largement à l'avantage des locaux. Les joueurs de Bruno Génésio ont donc la recette pour faire déjouer ceux de José Mourinho.
Il ne reste donc plus qu'à la mettre en œuvre, d'entrée : "A partir du moment où on laisse Fenerbahçe jouer, l'intensité va monter sur le terrain et en tribune, a résumé Thomas Meunier. D'où l'importance de leur couper l'herbe sous le pied et de faire la différence dès le début du match. Il ne peut pas y avoir de round d'observation. Ce qui va se dérouler sur le terrain aura un réel impact sur ce qui va se dérouler en tribune, et si c'est à notre avantage on verra très vite le changement d'ambiance."
A défaut de donner quelques cours de Turcs, Thomas Meunier pourra donc conseiller ses coéquipiers sur la gestion du public turc ce mardi soir. Cette fois, la barrière de la langue ne devrait pas gêner le Wallon. Même si l'ancien latéral du PSG a un peu divulgué sa belgitude en quittant la salle de presse, souhaitant une "bonne merde" à l'entraîneur adjoint Dimitri Farbos, sur le point de passer à l'interrogatoire en l'absence de Bruno Génésio. L'expression théâtrale est bien moins désuète outre-Quiévrain. Et Thomas Meunier s'est diablement rapproché de sa mère patrie. A Valenciennes, comme à Istanbul, il aura finalement eu deux matches presque à domicile.
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