"On n'a pas les armes" : Nice, l'aveu d'impuissance… et l'urgence de se renforcer, après l'élimination en Ligue des Champions face au SL Benfica

Une nouvelle fois, Nice n'a pas honoré la chance qui lui était donnée de disputer une Coupe d'Europe. Dès leur entrée en lice au 3e tour préliminaire de Ligue des Champions, les Aiglons sont tombés – sans la manière – face aux aigles benfiquistes. L'image n'est pas choisie au hasard puisque sur le terrain, il y avait bien une classe d'écart, entre une équipe sûre de sa force et de son football, pendant que l'autre n'a presque rien produit et a subi la loi de ses adversaires. Les deux rencontres ont été un copié-collé avec deux défaites 2-0 et une addition lourde avec un 4-0 au score cumulé. Mais alors, qui sont les coupables ?

Qui sont les responsables d'aligner une équipe aussi inexpérimentée dans un grand rendez-vous ? INEOS, propriétaire du Gym, à coup sûr, qui laisse en décrépitude un club qui ne l'intéresse plus vraiment. Être obligé de titulariser Djibril Coulibaly, seulement âgé de 16 ans, est un gros aveu d'impuissance. Certes, il y a des blessés et des absents, mais un club de ce standing ne devrait pas avoir à s'abaisser à cela. La recrue de l'été Juma Bah en défense centrale, n'a pas franchement été rassurante, mais difficile d'en vouloir aux joueurs, ni à l'entraîneur d'ailleurs, qui fait avec ce qu'on lui donne.

"Aujourd’hui, on n’a pas les armes, tout simplement, pour rivaliser à ce niveau-là, a regretté Franck Haise en conférence de presse. Il faut juste être lucide, c’est juste de la lucidité. On n’a pas les armes pour rivaliser." Après le fiasco de l'an passé en Ligue Europa, en finissant 35e sur 36, les Niçois ont une nouvelle fois failli et on se demande bien où va ce club. Attention, tirer Benfica n'était vraiment pas un cadeau. Pas sûr que, hormis le PSG, une équipe française soit actuellement en mesure de s'offrir le scalp de l'équipe lisboète. Éliminé en C1, le Gym va désormais retrouver la Ligue Europa avec donc un mauvais souvenir à effacer. 

"On a aussi une revanche à prendre sur cette Ligue Europa et je pense que c’est déjà suffisamment notre niveau. On doit déjà montrer qu’on a un meilleur niveau que l’an passé dans cette compétition", a voulu se motiver l'entraîneur niçois. C'est peu dire que Nice s'est considérablement affaibli cet été avec les départs d'Evann Guessand, Marcin Bulka, Gaëtan Laborde ou encore Rosario qui fait le forcing pour quitter la Côte d'Azur. Comme si l'élimination n'était pas suffisante, alors que l'affaire semblait entendue pour s'offrir Mahdi Camara pour renforcer l'entrejeu des Aiglons, ils se seraient fait doubler dans la nuit par une proposition plus alléchante de la part du Stade Rennais, selon les informations de RMC Sport.

Face à ce constat, le coach a tiré la sonnette d'alarme hier, après le match. "J’attends aussi que le recrutement arrive. On a besoin de trois joueurs, je pense au-delà de ces dix absences. Ce soir, on aurait quasiment pu avoir une autre équipe sur le terrain", a imagé le technicien de 54 ans. Il reste deux semaines aux dirigeants pour s'activer dans le marché des transferts pour se renforcer, au risque de, comme l'année dernière, délivrer une performance honteuse en C3. Personne n'a envie de ça, pas les supporters niçois, bien sûr, mais encore moins le football français qui veut grimper dans la hiérarchie européenne. Mais pas le temps de cogiter, car le début de la Ligue 1 s'approche à grands pas, avec la réception samedi soir de Toulouse.