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Ligue Europa Conférence - avant Feyenoord - OM : Steve Mandanda, à jamais le taulier

Arthur Merle

Mis à jour 28/04/2022 à 18:47 GMT+2

LIGUE EUROPA CONFERENCE - Steve Mandanda va disputer jeudi, à Rotterdam face à Feyenoord, son 100e match européen sous les couleurs de l'Olympique de Marseille. Une récompense méritée alors que, blessé, il avait raté le rendez-vous de Salzbourg en 2018. Méritée aussi car, à 37 ans et dans la peau d'un gardien numéro 2, il a une nouvelle fois démontré qu'il était insubmersible.

Steve Mandanda

Crédit: Imago

47 matches de Ligue des champions, 38 matches de C3, quelques rencontres de barrages pour ces deux compétitions. Et puis, jeudi, un septième match de Ligue Europa Conférence, nouvelle C4 lancée par l'UEFA cette saison. A Rotterdam, Steve Mandanda va disputer sa 100e rencontre européenne avec le maillot de l'OM sur les épaules. Ce ne sera pas la plus prestigieuse, bien que ce soit une demi-finale. Mais symboliquement, elle vaudra bien plus que beaucoup des précédentes. Pour le chiffre, bien sûr. Pour l'histoire de cette nouvelle titularisation, aussi. Car une fois de plus, "Il Fenomeno" est revenu de loin.
Au départ, la Ligue Europa Conférence avait tout, au mieux, du maigre lot de consolation, au pire du cadeau empoisonné pour Mandanda. Au moment de disputer sa première rencontre de C4, en 16es de finale aller contre Qarabag, le portier de 37 ans n'a que sept rencontres au compteur. Autrement dit les miettes laissées par Pau Lopez, rapidement devenu numéro un dans l'esprit de Jorge Sampaoli après son arrivée l'été dernier. Sans cette nouvelle compétition, l'homme aux désormais 608 matches avec Marseille, qui n'a même pas eu droit aux huitièmes et quarts de finale de la Coupe de France, aurait continué de ronger son frein. Finalement, il est devenu l'homme de la (petite) Coupe d'Europe.
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"L'OM a trouvé un équilibre avec ses gardiens que le PSG n'a pas su trouver"

Le retour du Mandanda impérial

Six matches, quatre buts encaissés, mais surtout plusieurs parades cruciales : Mandanda a plus que (re)convaincu à mesure que l'OM a avancé dans la compétition, en plus de quelques performances plus qu'honnêtes en Ligue 1. Sa grosse prestation sur la pelouse du PAOK, en quart de finale retour, a eu deux effets : remettre définitivement la lumière sur ses performances, et valider la qualification du club olympien dans le dernier carré. Non seulement, l'international tricolore a été bon. Mais en plus, il l'a été dans une compétition qui a, avec cet accès aux demies, pris une toute autre dimension aux yeux du club et de ses supporters. En gros, Mandanda est de retour sur le devant de la scène.
A un tel point que "l'équilibre" déséquilibré trouvé jusqu'ici avec Pau Lopez s'est effrité ces dernières semaines. Le nom du titulaire contre le PSG, le 17 avril dernier, a été un mystère jusqu'au bout, et l'histoire devrait se répéter pour l'Olympico face à Lyon, dimanche soir. Une gestion d'ailleurs discutable qui a fragilisé l'Espagnol, moins souverain voire fautif sur ses dernières sorties. Mais là n'est pas le sujet.
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Encore deux boulettes : Pourquoi Donnarumma et Lopez sont plus fébriles que jamais

"C'est un joueur historique, qui a su se maintenir dans le temps, qui a une grande longévité. Il a gagné le respect de tout le club et de toute la ville. J'espère que demain il pourra fêter ce 100e match avec une grande performance", a déclaré mercredi Jorge Sampaoli.
Ce que raconte ce retour de Mandanda au premier plan, c'est qu'il est insubmersible. Le voilà de nouveau impérial sur sa ligne, et même meilleur dans son jeu au pied, notamment long, un point sur lequel il a dû s'adapter pour ne pas sombrer sous Sampaoli. Mais il est surtout sur le point de disputer une premièe demi-finale européenne avec l'OM (blessé, il n'avait pas joué les demies en 2018), et peut-être bien plus, alors qu'il était condamné au rôle de numéro 2, presque à l'anonymat, il y a encore quelques mois. Une histoire qui se répète. On pourrait, par exemple, citer son été 2019. Après une saison très compliquée en club, individuellement et collectivement, le champion du monde 2018 n'avait en plus pas été appelé par Didier Deschamps pour les rassemblements de juin et septembre.
Un choix qui ne sentait pas bon pour l'homme qui comptait alors plus de dix ans de sélections en équipe de France, dont une très large majorité comme numéro 2. Mais après une cure d'amaigrissement en Italie, Mandanda était revenu sur la Canebière avec une dizaine de kilos en moins. Quelques semaines plus tard, il avait récupéré le brassard de capitaine avec l'arrivée d'André Villas-Boas, puis retrouvé l'équipe de France en octobre. Un exemple parmi d'autres tant il a connu des très hauts… et des très bas à Marseille, en termes de niveau et/ou physiquement.

L'occasion de finir en beauté

On n'enterre pas Steve Mandanda, véritable monument du club phocéen. Et si on le fait, on finit toujours par s'en mordre les doigts. Car à chaque fois, il reprend le fil. Alors que son avenir pourrait s'écrire loin de Marseille, le natif de Kinshasa s'est offert l'occasion de finir en beauté. Pour cela, il faudra d'abord passer le cap des demies, avec pour démarrer un déplacement sur la pelouse du Feyenoord, qui a inscrit 14 buts sur ses quatre derniers matches dans la compétition. Un match, sur le papier, destiné à le faire briller.
Au bout de cette double-confrontation, il y aura peut-être un neuvième match de Ligue Europa Conférence à disputer. Ils ne vaudront pas une saison dans la peau d'un titulaire, pas plus qu'une éventuelle victoire dans cette C4 n'effacerait totalement la déception de 2018, où il avait été partiellement impliqué sur l'ouverture du score d'Antoine Griezmann en finale. Mais Mandanda a l'occasion de s'offrir une sortie pas loin d'être rêvée. Pour montrer qu'il est à jamais le taulier.
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