Facteur X du match entre Nice et Bâle en Conference League, Terem Moffi a bien pris son envol chez les Aiglons

ParFabien Esvan

Mis à jour 20/04/2023 à 19:16 GMT+2

Cette fois, la fusée Moffi est lancée. Arrivé en grande pompe dans les dernières heures du mercato hivernal, du côté de l'OGC Nice, l'ancien attaquant du FC Lorient a trouvé le bon tempo pour briller sur la Côte d'Azur. Jusqu'à se muer en tête d'affiche du nouveau projet niçois. Face à Bâle, en quart de finale retour de Conference League (21h), le Nigérian sera encore l'arme fatale du Gym.

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Quelle sera la source d'inspiration de Terem Moffi pour ce match retour contre Bâle ? Double buteur la semaine passée au Parc Saint-Jacques et auteur d'une bicyclette exceptionnelle sur le deuxième but, le Super Eagle a été le sauveur du collectif niçois. Presque malgré lui si l'on en croit sa réaction d'après-match. "Je n’avais aucune idée de ce que j’étais en train de faire. J’ai vu le ballon arriver et j’ai tenté. J’ai vu Haaland le faire le week-end dernier (ndlr, contre Southampton) et je me suis dit : “Pourquoi pas ?"

Pourtant, la réussite de la gâchette n'est pas le fruit du hasard. Sur la lancée de son incroyable début de saison avec le FC Lorient, le Nigérian confirme chez les Aiglons même si tout n'est pas encore parfait. Pour sa troisième sortie sur la scène européenne, Terem Moffi aura encore tous les regards braqués sur lui.

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Une mise en route progressive… pour des performances désormais explosives

Discret pour ses premiers pas avec le Gym, l'avant-centre a mis un peu de temps à refaire démarrer la machine. Une situation logique pour Didier Digard qui se montrait rassurant au mois de février. "Je sais qu'il y a beaucoup d'attentes forcément de la part du public, parce que c'est le plus gros transfert de l'histoire du club. Nous, le staff, on est très heureux de ce qu'il fait. Il a un état d'esprit irréprochable, il est travailleur, il est au service de l'équipe. Sincèrement, c'est positif."

Depuis, le joueur de 23 ans a mis le bleu de chauffe. Avec 7 buts et 2 passes décisives en 12 sorties toutes compétitions confondues, Moffi a retrouvé la vista de ses sorties lorientaises depuis quelques semaines. Malgré quelques passages à vide, comme ce fut le cas contre le PSG il y a quinze jours, l'ancien Merlu se distingue par sa débauche d'énergie. Par à-coups seulement.

Car le Nigérian doit encore trouver de la régularité dans ses performances. "Au niveau statistique, c'est remarquable. Son but contre Bâle, c'est fantastique, on n'en parle pas assez. Pourtant, il ne fait pas que des bons matches dans le jeu", analyse Vincent Menichini, journaliste pour Nice-Matin. "Il y a forcément un temps d'adaptation. Il peut encore progresser dos au but. C'est normal, mais son nombre de buts, c'est remarquable…"

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Le nouveau visage du projet INEOS ?

Recrue la plus chère de l'histoire du club azuréen, l'attaquant, qui avait d'ailleurs refusé les avances de l'Olympique de Marseille, ne semble pas perturbé par cette étiquette. S'il lui reste encore du temps pour définitivement se fondre dans le collectif de Didier Digard, le jeune avant-centre est naturellement propulsé comme le nouveau visage de cette formation azuréenne.

"C'est un peu la tête de gondole, mais pour l'instant. Il n'a pas forcément l'aura ou la notoriété d'une star, mais c'est le numéro 9 de l'équipe. Il a coûté entre 25 et 30 millions, il a une énorme influence au sein du club. Il ne parle pas français, ce n'est pas encore un leader par la voix", temporise le suiveur du club niçois. "Mais évidemment qu'ils comptent sur lui pour les prochaines années."

Ce jeudi, il faudra de nouveaux éclairs de génie de la part de l'attaquant pour permettre à l'OGC Nice de rallier le dernier carré de la Conference League. Ce match retour contre Bâle est capital pour le futur proche des Aiglons. Distancé, mais pas plombé dans la course à l'Europe en Ligue 1, le Gym compte sur les progrès et la forme ascendante de son buteur pour ne pas subir une nouvelle désillusion. "C'est probablement lui qui a la clef", confirme notre confrère.