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Ligue Europa Conference - Finale entre West Ham et la Fiorentina : Lucas Paqueta, le "flop" est redevenu un magicien

Alexandre Coiquil

Publié 06/06/2023 à 23:59 GMT+2

Transféré de l'Olympique Lyonnais à West Ham l'été dernier, contre la somme de 61,630 millions d'euros, Lucas Paqueta a vécu une saison en demi-teinte avec le club londonien qui affronte la Fiorentina en finale de la Ligue Europa Conference mercredi soir (21h00). Enfin adapté au jeu anglais, le Brésilien est monté en régime depuis janvier après des débuts très difficiles.

Lucas Paqueta et Manuel Lanzini fêtent un but avec West Ham

Crédit: Getty Images

Lucas Paqueta, la saison de la résilience. Acheté pour la somme astronomique de 61,630 millions d’euros (dont 18,680 en bonus) par West Ham à l’Olympique Lyonnais, dans le sprint final du dernier mercato estival, le meneur de jeu brésilien a vécu une drôle de saison de l’autre côté de la Manche.

Finaliste de la Ligue Europa, mercredi, à l'Eden Aréna de Prague, face à la Fiorentina (21h00), le club londonien va tenter de décrocher le deuxième titre européen de son histoire après la Coupe des Coupes en 1965. Et Paqueta a eu son importance tout au long de ce beau parcours européen en C4, qui a été une libération pour tous les supporters des Hammers. Forcément, le Brésilien va être un des acteurs majeurs de cette finale. Un joueur capable de faire la différence par une passe, un but ou une inspiration, on ne vous présente plus le meneur de jeu en France.

Une campagne européenne salvatrice

Paqueta et West Ham, c'était une histoire de destins liés cette saison. Le club londonien n'a pas du tout fonctionné en championnat, jouant même avec le feu jusqu'au mois d'avril, moment où il est enfin sorti de la zone rouge. Classé 14e au final, le pensionnaire du stade olympique a vécu une année en montagnes russes, entrant et sortant de la zone de relégation au gré des matches avant de se fixer un poil plus haut au printemps.
La partie finale de la saison a été légèrement meilleure pour les Hammers. Dans les résultats, mais aussi le jeu. Elle a correspondu au moment où le Brésilien a enfin pu avoir un peu d'influence dans l'animation offensive du 4-2-3-1 de David Moyes, à son poste de meneur axial (l'équipe a aussi été à l'aise avec un 4-3-3 plus offensif). Plus tôt dans la saison, David Moyes avait tenté de le positionner plus bas, dans un double pivot aux côtés de Declan Rice ou dans un double milieu relayeur avec Tomas Soucek (et Rice derrière). Que des échecs.
Bien évidemment, l'ancien de l'AC Milan et de l'OL s'est senti beaucoup plus à l'aise sur les pelouses européennes tout au long de la campagne en C4. Il n'y a signé qu'un seul but, sur penalty (face à la Gantoise, en quart retour), délivré trois passes décisives (dont deux lors du fameux quart retour contre La Gantoise), mais surtout, il a eu plus d'impact sur le jeu, plus de liberté pour jouer son football.
C'est bien ce qui inquiète Vincenzo Italiano, le coach de la Fiorentina. En conférence de presse, le technicien a appelé à réduire l'impact du Brésilien, ainsi que de son compère Declan Rice. "Paqueta a énormément de qualité. Il a la liberté de bouger où il veut sur la pelouse, donc il va falloir essayer de limiter son champ d'action et l'empêcher d'apporter du danger. West Ham n'a pas que ces deux-là, bien évidemment, mais ce sont deux très grands joueurs."

Moyes et l'art de la "passe difficile"

D’abord considéré comme un potentiel flop - le prix de son transfert et son salaire ont été évidemment pointés du doigt - après des premières sorties insipides, le Brésilien a traversé la tempête, mis le bleu de chauffe et effectué une bonne seconde partie de saison sous les ordres d'un David Moyes maintenu par le board du WHUFC, malgré la tempête. Le mariage avec le technicien écossais n'était pas gagné de prime abord vu le style de jeu - très vieille école anglaise - pratiqué par l'ancien coach d'Everton et Manchester United. Pourtant, Moyes avait tenté de mettre de l'eau dans son vin en pratiquant un jeu plus léché avec ses recrues. Peine perdue. West Ham n'était pas fait pour ça.
A l’instar de Gianluca Scamacca, qui n’a lui pas réussi à s'imposer, et qui ne pourra pas le faire selon ses coéquipiers (Michail Antonio l'a publiquement dit), l’international brésilien a lui trouvé le moyen de s’adapter, sans pour autant se renier totalement. C'est en trouvant l'équilibre qu'il a eu gain de cause. Récemment, face à Leeds (succès 3-1), il a joué son match le plus complet en Premier League, dans les actes et les chiffres. A son bon poste. C'était une question de temps pour lui.
Les causes d'une mauvaise adaptation sont multiples. Il y a parfois le style de jeu d'un entraîneur qui ne sied pas, une hygiène de vie inadéquate de la part d'un joueur ou alors la vie privée qui ne fonctionne pas. Pour Moyes, les soucis de Paqueta étaient surtout techniques. Selon lui, le Brésilien devait juste simplifier son jeu. "On commence à voir un joueur qui apporte des passes décisives et des buts à l'équipe. Il a ça dans le sang, on lui a rappelé pendant la saison. Il a l'air beaucoup plus réglé qu'avant. C'est quelqu'un qui veut toujours faire la 'passe difficile', ce qui peut être aussi une bonne chose car ça peut conduire à un but", analysait-il après le succès contre Leeds.

Des soucis avec l'anglais

Jouer plus simple, c'est une chose. Mais la communication c'est encore plus important. La première partie de saison, jusqu'au Mondial, a été un calvaire pour l'ancien lyonnais, à cause d'une communication difficile avec ses partenaires de jeu. Incapable de bien parler et comprendre l'anglais, le Brésilien a mal vécu son début de séjour en Angleterre.
Au mois d'octobre, Paqueta avait même fini par reconnaître qu'il vivait une période difficile avec ce nouvel environnement. "La langue est très difficile pour moi. Je prends des leçons et je fais de mon mieux. C'est important de pouvoir communiquer avec mes coéquipiers et le staff. Je me dédie à cette tâche et j'espère parler mieux bientôt."
D'autres joueurs se sont perdus avec ce paramètre de la langue, mais pas lui. C'est Emerson Palmieri, international italien mais d'origine brésilienne, qui lui a servi de traducteur dans un premier temps, le temps de s'adapter et devenir meilleur. Sept mois plus tard, les choses ont radicalement changé sur et en-dehors des pelouses. La finale doit le confirmer.
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Lucas Paqueta avant la finale de la Ligue Europa Conference entre West Ham et la Fiorentina

Crédit: Getty Images

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