Pastore éclaire le PSG

Intraitable en Ligue 1, le Paris Saint Germain n'a pas encore l'allure d'un cador en Ligue Europa. Il dégage en tout cas moins cette impression de supériorité sur la scène européenne. Si les Slovaques de Bratislava n'avaient définitivement pas les armes pour se montrer dangereux - surtout avec leur 4-5-1 en béton armé - il n'en reste pas moins que le club de la capitale a éprouvé les pires difficultés pour s'imposer (1-0). Après plusieurs tentatives infructueuses, les Parisiens ont trouvé la faille sur une reprise de volée de Javier Pastore (63e). Une victoire qui permet au PSG (2e avec 7 points) de garder ses distances avec Salzbourg (3e avec 4 points) battu lui par l'Athletic Bilbao (0-1), désormais qualifié.

De cette rencontre, on attendait du PSG, outre le succès, une certaine ambition européenne. Ce qui n'était le cas ni à Bilbao (2-0), ni à Bratislava (0-0). On ne peut pas dire que les Parisiens n'aient pas tenté (18 tirs dont 8 cadrés). Dans un match qui s'est résumé à de l'attaque-défense, les hommes d'Antoine Kombouaré ont eu des occasions à la pelle. Le problème, c'est qu'ils se sont obstinés à jouer dans l'axe (complètement embouteillé), obstinés à jouer de façon trop individuelle ou encore obstinés à exécuter le gri-gri de trop. Sans oublier la précipitation et les déchets dans la dernière passe, notamment de la part de Pastore, par ailleurs peu en vue hormis son but.

Sous une pluie battante, les spectateurs du Parc des Princes ont donc vu Bodmer frapper juste au-dessus (3e), Menez choisir de faire une talonnade plutôt que de servir en retrait (10e), Lugano marquer en position de hors jeu sur une tête plongeante (23e), Erding manquer sa tête (71e), Bahebeck enlever trop sa frappe (79e) et bien d'autres encore... Ils ont aussi vu le portier Hrosso sortir deux, trois arrêts de classe. Heureusement, juste après l'heure de jeu, sur un énième débordement de Nenê, les spectateurs ont aussi vu Pastore, seul au second poteau, trouver la faille d'une reprise de volée entre les jambes du gardien slovaque (63e).

Un but salvateur dans un match qui aurait aussi pu tourner au mauvais rêve quelques instants plus tôt quand Halenar, seul face à Douchez, manquait son plat du pied (62e). Le PSG s'est d'ailleurs découvert à plusieurs autres reprises dans son élan vers l'avant. Mais Mamadou Sakho, impérial, a effectué plusieurs interventions très propres en un contre un. La doublure de Sirigu s'est également montrée à son aise quand elle a été sollicitée par les contres slovaques. Pour Antoine Kombouaré, voilà deux motifs de satisfaction, outre la victoire et le fait qu'un nul en Autriche enverrait les Parisiens en 16e. Pourtant, l'entraîneur va bien devoir trouver pourquoi son équipe ne séduit toujours pas dans cette Ligue Europa.