Lille - Everton, Inter - Saint-Etienne, etc. : La 3e journée de Ligue Europa promet du spectacle

Pour les supporters de Saint-Etienne, le choc face à l'Inter constitue l'une des plus belles affiches du club en Coupe d'Europe depuis la fin des années 70. Alors, forcément, ils seront au rendez-vous. Pas moins de 8 000 à 10 000 d'entre eux sont attendus ce jeudi soir au stade Giuseppe-Meazza. Pas moins de 55 bus devraient faire le voyage depuis les quatre coins de la France. Sans eux, l'enceinte nerazzurro risquait de sonner creux. En plus de 4 500 places réservées habituellement aux fans des équipes adverses, l'Inter a ouvert une parcelle du stade à laquelle d’autres Stéphanois pourront accéder. Dominique Rocheteau s'y voit déjà : "Si ça se vérifie, c’est fabuleux. On montrerait le club que l’on est et tout ce qu’il représente. Il n’y a pas beaucoup de clubs qui peuvent déplacer autant de monde sur un match de poule de Ligue Europa."

Si Saint-Etienne n'a jamais affronté l'Inter en match officiel, il pourra toujours se raccrocher à quelques visages connus. A commencer par celui de Yann M'Vila, ancien chouchou de Laurent Blanc chez les Bleus qui remonte doucement la pente en Italie après s'être perdu au Rubin Kazan. Ce dernier retrouvera d'ailleurs trois anciens coéquipiers de ses années rennaises (2009-2013) : Mevlut Erding, Kévin Théophile-Catherine et Fabien Lemoine pour qui il reste "un joueur hyper talentueux". L'ASSE croisera également la route de Freddy Guarin, passé dans le Forez entre 2006 et 2008 et désormais idole des tifosi interistes qui ont fait le forcing cet été pour qu'il reste au club. "Ce dont je me rappelle de Saint-Étienne, c'est qu'il faisait froid et qu'il n'y avait rien à faire dans la ville", confiait le Colombien l'an dernier. Les retrouvailles, elles, s'annoncent plutôt bouillantes.

La saison prochaine, Divock Origi évoluera à Liverpool. Pour l'heure, c'est sous le maillot de Lille (où il a été prêté jusqu'à la fin de la saison) que l'attaquant belge tente de faire trembler les filets (trois fois en Ligue 1, 1 fois en Ligue Europa). Mais il aura un aperçu de ce qui l'attendra en Angleterre ce jeudi soir face à Everton, adversaire du LOSC et rival voisin des Reds. "Pour le moment, je pense à Lille, pas à Liverpool", assure-t-il. En cas de victoire, il pourrait aider les Nordistes à passer devant le leader anglais au classement du groupe H après deux nuls face à Krasnodar et Wolfsburg (1-1). Et jouer un mauvais tour à ses compatriotes Romelu Lukaku et l’ancien Lillois Kevin Mirallas.

Quinze mois après l'arrivée de Walter Mazzarri sur le banc, le public milanais et son président Erick Thohir commencent à perdre patience. S'il se porte mieux en Ligue Europa (deux victoires en deux matches), l'Inter n'a pris qu'un point en trois matches de Championnat d'Italie, chutant lourdement à domicile contre Cagliari (4-1) et à la Fiorentina (3-0) avant de sauver le nul contre Naples (2-2). Après seulement sept journées, le club pointe déjà à 10 points du leader, la Juventus Turin. "Je veux des résultats", a mis en garde le propriétaire indonésien du club avant la réception de Saint-Etienne. Selon la presse italienne, une partie de l'état-major de l'Inter doute que le technicien toscan soit l'homme de la situation. Un revers face aux Verts et Mazzarri pourrait bien finir par sauter de son siège éjectable.

L’histoire européenne des Bretons n’est pas la plus fournie d’Europe mais elle n’est pas anodine pour autant. Après avoir acquis le premier succès de leur histoire en C3 face aux Grecs du PAOK (2-0), les hommes de Jocelyn Gourvennec ne voudront pas s’arrêter en si bon chemin. Le seul point européen ramené de l’extérieur par les Rouge et Noir l’a été à San Siro (!) en 1996. Après avoir une subi une lourde défaite à l’aller (0-3), les Guingampais ont su réagir en Italie. Un but de Christopher Wreh à un quart d’heure du terme leur a permis de mettre fin à une campagne, débutée le 30 juin en Finlande en Coupe Intertoto, de la plus belle des manières. Leur seule victoire hors de leurs bases en compétition UEFA remonte d’ailleurs à cette année-là, avec un succès 3-1 chez les Georgiens du FC Kolkheti Poti (1-3).

Grâce au bon début de ses clubs européens, la France (6e) devance toujours la Russie (7e) à l’indice UEFA. Reste que l’avantage tricolore est mince et que chaque faux pas peut-être décisif d’un côté comme de l’autre. Si Lille et St-Etienne auront fort à faire cette semaine, Krasnodar n’est pas en reste avec la réception de Wolfsburg, cinquième de Bundesliga. Le Dynamo Moscou de Mathieu Valbuena voudra, lui, enchainer une troisième victoire en autant de rencontre sur la pelouse de son dauphine, Estoril. La France et la Russie les regardent.

Le football allemand est souvent vanté ces dernières années pour la réussite de ses clubs au niveau européen. Ce n’est pas le cas depuis le début de la saison en Ligue Europa. Ses deux clubs encore en lice, Mönchengladbach et Wolfsburg, ne comptent aucune victoire après les deux premières journées. Résultats à relativiser puisque seuls les Loups ont connu la défaite. C’était à Everton lors de la première journée (1-4). Heureusement, il y a le Bayern en C1.