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"Quand on jouera en équipe..." : les Marseillais connaissent l'origine de leurs maux

Jean Canesse

Mis à jour 26/10/2018 à 10:27 GMT+2

LIGUE EUROPA - Sèchement battu par la Lazio Rome au Vélodrome jeudi soir (1-3), l'OM est "quasiment éliminé" de la C3, du propre aveu de son entraîneur Rudi Garcia. Surtout, le club phocéen peine à régler ses problèmes de fond, à deux jours du choc face au PSG en Ligue 1.

Rudi Garcia, l'entraîneur de l'OM.

Crédit: Getty Images

Aucune victoire en trois matches, un point pris sur neuf, un duo Francfort - Lazio déjà loin : le bilan à mi-chemin de l'OM en Ligue Europa ne prête guère à l'optimisme. "Nous sommes quasi éliminés", a reconnu Rudi Garcia jeudi soir après l'échec à domicile face aux Romains (1-3), affirmant toutefois, pour la forme, qu'il "reste une chance" et qu'il faudra "la jouer à fond."
Jouer à fond, voilà un concept qui semble justement faire défaut aux Ciel et Blanc cette saison, eux qui avaient atteint la finale de cette même Ligue Europa la saison passée et qui avaient lutté pour une place sur le podium de Ligue 1 jusqu'à la toute dernière journée. "L'an dernier, il y avait un mental et un état d'esprit que l'on n'a pas eus ce soir", a regretté pour sa part Adil Rami. On serait tenté d'ajouter que l'OM ne les avait pas retrouvés non plus contre Francfort (défaite 2-1 à domicile) ni contre Lyon ou Lille (défaites 4-2 et 3-0) en Ligue 1.
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Garcia : "Le plus mauvais match de l'OM cette saison"

Du combat, on en aura besoin dimanche
Le contexte n'est pas catastrophique, toutefois, et le club phocéen pointe en cette fin d'octobre à la quatrième place du championnat de France. C'est lorsque le niveau de l'adversaire monte que le bât blesse. Lille est deuxième de Ligue 1, Lyon est cinquième tandis que Francfort et la Lazio mènent leur poule de C3 avec neuf et six points. Hormis la défaite rapide à Nîmes (équipe surprise et séduisante du début de saison), l'OM a toujours perdu contre une formation bien armée.
On comprend mieux les doutes qui habitent la troupe de Rudi Garcia, désireuse de retrouver la Ligue des champions la saison prochaine, alors que les deux journées de championnat qui arrivent sont prévues contre le PSG (monstre vorace) ce dimanche et Montpellier, actuellement sur le podium, dans neuf jours. "Il faut relever la tête, a bien sûr demandé Garcia. Il va falloir montrer largement autre chose. On a été loin de ce qu'on peut faire (contre la Lazio, ndlr), dans les relations techniques, mais dans le combat aussi, et du combat, on en aura besoin pour dimanche."
"Le PSG pour vous (les journalistes, ndlr) c'est un match différent des autres, mais pour nous, c'est juste un match", a pour sa part tenté Luiz Gustavo jeudi soir. De par ce qu'elle représente à Marseille, la réception du Paris Saint-Germain n'a au contraire rien de banal. La saison passée, l'OM avait bien failli devenir la première équipe à faire tomber le PSG au Vélodrome (2-2). Et Gustavo avait d'ailleurs inscrit le plus beau but de sa saison, symbole somme toute évident du surpassement de soi.
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Luiz Gustavo, le milieu de terrain de l'OM.

Crédit: Getty Images

Quand on jouera en équipe
Il faut toutefois comprendre les priorités du milieu brésilien, lien fondamental dans le jeu des Phocéens et qui voit régulièrement son équipe dériver collectivement cette saison, lui compris. Ce match à venir contre Paris, qui a de fortes chances de se transformer en défaite malgré toutes les bonnes intentions du monde, représente sûrement bien peu à cet égard. "Quand on jouera vraiment en équipe, ça ira, pour l'instant, c'est ce qui nous manque, a surtout souligné l'ancien du Bayern. Il faut continuer à pousser, à bouger, et rester unis même dans les difficultés, montrer qu'on est une équipe avec du caractère."
Rester unis, c'est exactement ce que n'ont pas réussi à faire Adil Rami et Dimitri Payet au coup de sifflet final jeudi soir, étalant leurs visions divergentes à chaud et directement sur la pelouse du Vélodrome. Même si les deux acteurs ainsi que leur entraîneur ont tout fait pour la minimiser, cette brouille en public est d'abord venu rappeler les reproches de fond qui règnent dans le vestiaire. Quand Dimitri Payet regrette les soucis défensifs de l'OM, Adil Rami et Rudi Garcia évoquent aussi "un manque d'impact athlétique" et une "stérilité offensive." Et pendant ce temps, Luiz Gustavo parle de solidarité. Cela peut durer longtemps ainsi...
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