Finale FC Séville - AS Rome - Mourinho excédé par l'arbitrage : "Le résultat est injuste, l'arbitre semblait espagnol"

Il a fait le show avant, pendant et après. Il ne peut pas faire autrement. José Mourinho n'a pas arrêté de gesticuler durant la finale opposant son AS Rome au FC Séville. Contre ses joueurs, contre l'arbitre et, surtout, contre le cours d'un match qui a fini par lui filer entre les doigts. Le Portugais a perdu la première de ses six finales européennes ce mercredi (1-1, 4 tirs au but à 1) et c'est peu de dire qu'il n'a pas supporté l'affront. Avant même d'exposer sa rancœur devant les micros, comme pour mieux souligner qu'il n'acceptait pas le résultat, Mourinho a anticipé la cérémonie de remise des médailles en allant chercher tout seul sa breloque avant de la jeter dans les tribunes.

Mauvais joueur, Mourinho ? La suite fut dans la même veine et il n'y a finalement que quand son équipe a marqué qu'il a fait preuve d'un calme olympien, réclamant à tout son banc de rester calme. Lui en fut bien incapable, remonté sur chaque décision arbitrale n'allant pas dans son sens. Et à la fin de la rencontre, sans surprise, il a pris pour cible les hommes en noir.

"J’avais dit qu’on sortirait gagnants ou morts. Nous sommes morts de fatigue physique et mentale, mais aussi parce que nous pensons que c'est un résultat injuste avec tant d'épisodes à raconter, a déclaré le Special One sur Sky Italia. Ce fut un grand match mais avec un arbitre qui avait l'air espagnol. Il a distribué beaucoup de cartons jaunes et Lamela ne prend pas de rouge... Et il marque un tir au but..."

Il ne revient pas en revanche sur les épisodes en sa faveur alors que Séville a réclamé une faute sur l'ouverture du score de Dybala ou que le VAR a annulé un penalty en faveur des Espagnols. Mais il a poursuivi ses critiques jusque dans le parking de la Puskas Arena, invectivant Anthony Taylor devant le patron des arbitres européens, Roberto Rosetti. "It's a fucking disgrace", a-t-il répété à plusieurs reprises, rappelant ainsi les mots de l'un de ses joueurs fétiches, Didier Drogba, il y a près de 15 ans.

Alors que ce revers empêche l'AS Rome de figurer en Ligue des champions l'an prochain et que le PSG semble attiré par son profil, la question de son avenir va devenir centrale. Il s'est montré très clair ce mercredi soir : "Je veux rester, a-t-il annoncé. Mais mes joueurs méritent mieux. Et je mérite mieux aussi. Je suis fatigué d’être entraîneur, homme de communication, d’être celui qui dénonce d’avoir été volé. Je veux me battre pour plus, je veux des garanties." Voilà qui ne devrait pas calmer les rumeurs au terme d'une soirée dont il fut, comme attendu, l'un des principaux acteurs.