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Football - Ligue Europa : Le Shakhtar Donetsk élimine Rennes au terme d'un scénario complètement fou

Antoine Donnarieix

Mis à jour 24/02/2023 à 00:34 GMT+1

LIGUE EUROPA - C'est ce que l'on appelle un match à rebondissements. En ballotage défavorable après sa défaite lors du match aller (1-2), le Stade Rennais a bien cru avoir renversé le Shakhtar Donetsk. Mais une erreur de Belocian a poussé les deux équipes jusqu'à une fatidique séance de tirs au but, lors de laquelle les Ukrainiens ont eu le dernier mot (2-1, 4-5 tab).

La déception de Bruno Génésio

Crédit: Getty Images

Décidément, la soirée européenne des clubs français est à oublier après ces seizièmes de finale retour de la Ligue Europa 2022-2023. Après Nantes éliminé par la Juventus à La Beaujoire et Monaco battu aux tirs au but par le Bayer Leverkusen à Louis-II, le Stade Rennais a subi le même sort dans son Roazhon Park contre le Shakhtar Donetsk (2-1, 4-5 tab). Maître des opérations pendant la quasi-totalité de la rencontre, les Bretons ont craqué à la dernière minute de la prolongation pour permettre aux Ukrainiens de rester en vie dans cette double confrontation.
Acteur malheureux à la suite d'un but contre son camp, le défenseur central Jeanuël Belocian (18 ans) va devoir se remettre de cette grosse déception. Et le Stade Rennais va désormais se concentrer sur l'objectif de terminer dans les places européennes en Ligue 1...
Il est de coutume de dire que les rendez-vous européens procurent des souvenirs indélébiles pour les supporters d'un club. Ce soir à Rennes, le public du Roazhon Park s'est mis à rêver dans une ambiance électrique. Mieux : les fans du SRFC ont donné des ailes à leur équipe portée par l'atmosphère d'un match pas comme les autres. Mais du rêve, les Rennais sont soudainement passés au cauchemar. À la 119ème minute de la prolongation, Rennes menait 2-0 et se retrouvait virtuellement qualifié grâce à sa défense imperméable. C'était sans compter sur un centre hostile et le moment où Belocian a paniqué. En dévissant son dégagement, le stoppeur a lobé Steve Mandanda et le Shakhar a réduit l'écart, de quoi revenir à égalité parfaite sur les deux matchs. Battu 2-1 à Varsovie, Rennes s'est condamné à l'épreuve des tirs aux buts.

Une séance totalement dingue

Avant cela, les hommes de Bruno Genesio avaient pourtant le match en main. La seule impasse pendant la première période s'est appelée Anatoliï Troubine, impérial devant Djed Spence (7e), Adrien Truffert (11e), ou Lovro Majer (28e). Dans le deuxième acte, le gardien de but du Shakhtar a dévié la frappe de Karl Toko Ekambi, mais cela n'a pas suffi à éviter l'ouverture du score rennaise (1-0, 52e). Quoi qu'il en soit, le Shakhtar a tenu bon pour arracher la prolongation sur les terres bretonnes.
Toujours écoeurant, Troubine a sorti la frappe de Flavien Tait (90e) puis celle d'Amine Gouiri dans une prolongation crispante (102e). Dès lors, le deuxième but inscrit par le jeune Ibrahim Salah aurait pu servir de dénouement heureux (2-0, 106e), mais le mauvais sort s'est abattu sur Rennes. Même dans les tirs au but, les dieux du football ont rendu fous les locaux. Mené 3-1 avec deux arrêts de Troubine devant Jérémy Doku et Birger Meling, Rennes est revenu des enfers pour égaliser à 3-3. Mais dans la mort subite, Lesley Ugochukwu a buté sur l'insupportable Troubine, puis Kevin Kelsy a mis fin au suspense. Dans un silence de cathédrale, le Shakhtar a vaincu le Stade Rennais, plus que jamais maudit.
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