Ligue Europa - Après Benfica-Marseille (2-1) / L’OM y croit dur comme fer : "On sera à la maison et on leur fera sentir"

La loi des séries se poursuit. Depuis son arrivée inattendue sur le banc de Marseille, fin février, pour y remplacer Gennaro Gattuso, Jean-Louis Gasset a connu deux phases totalement distinctes. Le technicien de 70 ans a d’abord vu ses ouailles enregistrer cinq victoires d’affilée toutes compétitions confondues, suscitant les espoirs les plus fous chez leurs supporters. Le hic, c’est que les Ciel et Blanc ont perdu les cinq rencontres qui ont suivi, ce qui a eu pour effet de refroidir quelques ardeurs. Même si le dernier de ces revers, survenu ce jeudi soir, est curieusement synonyme d’espoir.

Les Olympiens se sont inclinés face au Benfica Lisbonne (2-1) et, si ce résultat hypothèque quelque peu leurs chances de qualification pour les demi-finales de la Ligue Europa, il ne les enterre pas définitivement. Pourtant, l’affaire était mal embarquée pour les Marseillais, menés 2-0 après avoir encaissé deux buts joliment construits et signés Rafa Silva (16e) et Angel Di Maria (52e). À ce moment-là, le tableau paraissait bien noir. Mais la réduction de l’écart de Pierre-Emerick Aubameyang (67e) a tout de même changé beaucoup de choses au moment de dresser le dresser le bilan de la soirée.

"Ce que je retiens, c’est le fait d’être en vie", a ainsi soufflé Gasset en conférence de presse. "On a de l’espoir", a embrayé Leonardo Balerdi, cité par RMC Sport. "Malgré la défaite, c’est un résultat plutôt positif. On sort de ce match à moitié satisfaits", a sobrement commenté Geoffrey Kondogbia au micro de Canal+, synthétisant ainsi l’opinion générale dans les rangs des visiteurs.

Au-delà du but de leur indispensable artificier gabonais, qui en est désormais à dix réalisations en autant de rencontres de Ligue Europa cette saison, c’est la manière dont les Phocéens ont réagi dans la dernière demi-heure qui leur a donné des raisons d’y croire. Plus incisifs, les partenaires de Jordan Veretout ont alors enfin réussi à déstabiliser des Aigles qui, jusque-là, jouaient dans un fauteuil. "En seconde période, on a haussé le rythme et ça s’est vu", a insisté Kondogbia.

"Les 30 dernières minutes nous laissent beaucoup d’espoir pour le match retour", a affirmé l’entraîneur marseillais, insistant sur un élément important : la seconde manche aura lieu au Vélodrome. Tout sauf un détail, quand on sait à quel point l’OM est aussi solide à domicile qu’il est friable loin de ses bases cette saison (pire équipe de Ligue 1 à l’extérieur). "Il est évident que l’on maîtrise moins nos matches à l’extérieur qu’au Vélodrome", a reconnu Gasset.

"On adore jouer dans notre stade, devant un public en feu. Les joueurs adorent ça. On va panser nos plaies (Quentin Merlin est sorti sur blessure en fin de première période, ndlr) mais on a de l’espoir. On y croit !", s’est enflammé l’ancien sélectionneur de la Côte d’Ivoire. Ce n’est pas Balerdi qui dira pas le contraire. "On sera à la maison et on va leur faire sentir", a annoncé le défenseur argentin. Cela ressemble à un appel à la mobilisation générale, qui n’échappera évidemment pas au peuple olympien.