France - Ecosse - Les notes des Bleus : Benjamin Pavard, l'acte de renaissance

Il ne peut rien sur l'ouverture du score et a longtemps dû se contenter d'interventions propres mais plutôt faciles à gérer. Jusqu'à son double arrêt en fin de match dans la lignée de sa belle année 2023.

Il avait l'occasion de prouver qu'il avait définitivement l'étoffe d'un titulaire… Il l'a ratée. Excellent à Amsterdam vendredi, Clauss n'a pas eu le même rendement mardi. Il a démarré par un contrôle raté (10e) et a bien failli coûter cher sur une passe en retrait trop molle (41e). Moins connecté à ses partenaires, il n'a jamais fait peser de danger dans le camp adverse.

Pavard a le sens du timing. Un jour où il jouait gros après une année difficile en Bleu et où Didier Deschamps décidait enfin de lui confier l'axe qu'il attendait, le Nordiste a signé son meilleur match en équipe de France. Deux coups de boule dignes d'un avant-centre, quatre occasions franches mais aussi, et c'est peut-être le plus important, une grosse autorité derrière. Le latéral droit complètement perdu a laissé place à un central saignant malgré une relance ratée en toute fin de match. Et on comprend mieux son insistance à vouloir changer de poste.

Il enchaîne les matches avec une assurance folle et un calme olympien. Ce mardi, il n'y a guère que les faux rebonds de la pelouse lilloise qui ont pu le perturber. Pour le reste, quelle maîtrise des évènements… Il couvre quand sa défense est prise dans la profondeur, il agresse quand l'Ecosse tente une relance.

Plus généreux qu'à Amsterdam, il a proposé une solution constante à Mbappé en première période. Il a fait pencher le jeu de son côté et aurait pu être décisif sur ses centres précis. Il a baissé de pied en seconde période et son relâchement sur la dernière action écossaise aurait pu coûter un but.

Lui aussi règne désormais sur l'équipe de France. Et il n'a pas besoin de trop en faire pour être important. Moins scintillant que ces dernières semaines, il a en revanche fait le job dans le travail de l'ombre à la récupération. Son joli centre pour Dembélé (19e) et sa passe fantastique pour Mbappé (39e) rappellent qu'il a de l'or dans les pieds.

Il fallait pas mal de caractère pour se remettre de son énorme erreur, une passe en retrait ratée, qui a offert l'ouverture du score à l'Ecosse. Mais Camavinga n'a plus 17 ans. Au Real Madrid, il a gagné de l'autorité et il s'est remis dans le sens de la marche. Il a toujours cherché la brèche, ne l'a pas toujours trouvée mais a eu le mérite d'essayer.

Toujours aussi à l'aise dans ce rôle de meneur reculé, il a donné des munitions à tous les attaquants mais aussi à Benjamin Pavard dont il fut le premier passeur décisif sur un corner parfait. Peu mis à contribution en phase défensive, il s'est distingué par sa vision toujours aussi juste et aurait mérité de marquer sur l'action où il touche la barre (71e).

Le Parisien a encore raté une occasion de convaincre en équipe de France. Très léger sur l'action du but écossais, il lâche Gilmour au marquage. Effacé dans les duels, Dembélé a connu beaucoup de déchet et n'a jamais réussi à combiner avec Jonathan Clauss. Il a globalement manqué de conviction et de précision dans ce qu'il entreprenait avec un centre raté (17e) et une frappe dévissée à trois mètres du but. A son crédit, tout de même, un joli centre pour Mbappé (60e). C'est maigre face à une adversité si tendre.

Remplacé par Kingsley Coman (64e), buteur pour la première fois depuis trois ans en sélection. De quoi mettre la pression sur un Dembélé toujours aussi neutre.

Encore un match très dense pour le capitaine des Bleus. Très actif à la construction, il a déclenché de nombreux mouvements dont celui du quatrième but français. Passeur décisif sur la seconde réalisation de Pavard, il y est allé de son but sur penalty. Bref, encore une copie très propre et très peu de déchets pour le Parisien qui a profité de la parenthèse internationale pour se refaire la cerise.

Il a d'abord eu du mal à prendre dessus physiquement. S'il n'a jamais été dangereux, le Milanais s'est montré à l'aise dans le jeu de remise et il provoque un penalty après avoir pris la mesure de la charnière écossaise.

Remplacé par Marcus Thuram (64e).