L’antisèche de France - Ecosse (4-1) : Tout bon, ou presque

En Allemagne, Didier Deschamps avait changé plus de la moitié de ses titulaires. Face à l'Ecosse, le sélectionneur des Bleus s'est arrêté à quatre changements. Un en défense, mais important, avec la titularisation de Benjamin Pavard dans l'axe. Un au milieu, avec Eduardo Camavinga en lieu et place d'Adrien Rabiot, et deux devant, avec les retours d'Ousmane Dembelé et d'Olivier Giroud.

Le résultat a été plus cohérent qu'en septembre et, en conséquence, les Bleus ont aisément dominé l'Ecosse. Pavard les a bien aidés. Mais c'est surtout le réveil collectif de ses ouailles, après une entame soporifique, qui a réjoui Didier Deschamps. Certes, l'Ecosse n'avait pas grand-chose à offrir. Mais les vice-champions du monde ont saisi ce qu'il y avait à prendre.

Auteur d'un doublé, Benjamin Pavard a signé son meilleur match en équipe de France à un moment très critique de sa carrière internationale. Kylian Mbappé est toujours aussi dense en bleu tout comme un Antoine Griezmann décisif à sa façon. Ce fut beaucoup plus compliqué pour un Ousmane Dembélé trop neutre et un Jonathan Clauss décevant.

Des erreurs défensives, on en a déjà vu. Des passes maladroites, aussi. Mais celle réalisée par Eduardo Camavinga, en pleine surface de réparation et alors qu'il avait intercepté un ballon au cœur de celle-ci, a laissé Pierre-Mauroy pantois. Gilmour, qui avait centré, a profité de l'offrande pour ouvrir le score. Au final, sans conséquence.

Dix ans qu'un défenseur central n'avait plus signé de doublé sous le maillot de l'équipe de France. Le dernier, jusqu'à ce mardi soir, s'appelait Mamadou Sakho et il avait réussi ce tour de force lors d'un France - Ukraine que personne n'a oublié. Benjamin Pavard lui a succédé de deux coups de tête.

"Il fait partie des plus expérimentés de l'équipe. Tant mieux qu'il ait marqué, même si ce n'est pas dans ce registre que je l'attends. Il a été solide défensivement en plus. A partir du moment où il n'était pas à l'aise latéral, je n'allais pas insister."

Qualifiés pour l'Euro depuis vendredi, les Bleus ont parfaitement conclu leur deuxième rassemblement de la saison. Si celui de septembre s'était refermé par un brouillon en Allemagne, l'équipe de France a cette fois terminé sur une bonne note, avec un onze plus cohérent qu'à Dortmund il est vrai. De cette soirée, on retiendra que Benjamin Pavard s'éclate plus dans l'axe qu'à droite, que Kylian Mbappé en a vraiment terminé avec sa disette et qu'un match face à l'Ecosse ne se termine jamais par un résultat nul. Et ceci depuis 1930.

On n'oubliera pas, non plus que, l'aile droite reste le point d’amélioration de cette équipe de France. Après la prestation acceptable de Kingsley Coman aux Pays-Bas, Ousmane Dembelé a pris le témoin à Lille et n'en a pas fait un usage démentiel. Dans le dernier geste comme dans l'avant-dernier, dans ses inspirations, aussi, le Parisien n'apporte pas grand-chose et n'illumine guère le jeu des Bleus. Comme au PSG, l'ancien Barcelonais est à la peine. Remplacé à la 64e minute par un Coman bien chaud, Dembelé n'a pu ajouter de cinquième but à sa collection bleue. Ce qui lui aurait permis de revenir à la hauteur de la star du soir, Benjamin Pavard.