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France - Jamaïque (8-0), notre antisèche : Les buteurs bleus ont fait le plein de confiance

Anthony Procureur

Mis à jour 09/06/2014 à 08:04 GMT+2

Malgré la faiblesse de la Jamaïque (8-0), l'équipe de France a fait le plein de confiance avant le Mondial. Notamment son duo Benzema-Giroud. Notre antisèche.

Olivier Giroud et Karim Benzema (France) peuvent jouer ensemble

Crédit: Panoramic

Le jeu : Benzema-Giroud, ça peut marcher

Privé de Franck Ribéry pour le Mondial, Didier Deschamps doit trouver des alternatives. Dimanche soir, plus que Griezmann ou Rémy, elle a pris la forme de l'association Benzema-Giroud. Les deux attaquants, qui n'avaient pas vraiment brillé ensemble jusque-là (357 minutes pour seulement un but signé Giroud face à la Géorgie en mars 2013), ont affiché de belles promesses dans l'animation. Au coup d'envoi, Didier Deschamps avait opté pour un 4-3-3 classique avec une défense-type (Evra, Sakho, Varane, Debuchy) devant Lloris, un milieu de terrain légèrement remanié (Sissoko à la place de Pogba, entré en seconde période) et un trio offensif Valbuena, Giroud et Benzema.
En phase offensive, le schéma (qui devrait être proche de celui qu'on retrouvera à la Coupe du monde) a pu évoluer en 4-4-2, avec par exemple Valbuena à gauche et Sissoko à droite. Une souplesse qui a offert une grande liberté en attaque à Benzema, titularisé sur le côté gauche, Giroud, en pointe, et Valbuena, à droite, qu'on a souvent vu permuter sans pour autant mettre en péril l'équilibre du jeu tricolore. Si ça n'était que la Jamaïque en face, et que l'opposition sera d'un autre niveau au Brésil, la France a pu se procurer des occasions à la pelle. Et a su en convertir huit.
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Karim Benzema s'est imposé en patron face à la Jamaïque

Crédit: Panoramic

Les joueurs : Benzema était attendu, il a répondu présent

Karim Benzema doit devenir le nouveau patron des Bleus. Auteur de ses 20e et 21e buts en 66 sélections et double passeur décisif, il n'a pas failli après avoir été ménagé lors des deux premiers amicaux de la préparation. Olivier Giroud s'est lui aussi rendu indispensable. Après avoir frappé deux fois face à la Norvège, il a une nouvelle montré toute son utilité dans ses déviations et ses remises. A la clé : une passe pour Cabaye et son 8e but en 30 sélections. Mais aussi une entente avec Mathieu Valbuena qui saute aux yeux.
Matuidi s'est lui aussi offert un doublé (66e, 3 buts en 23 sélections) et Antoine Griezmann a corsé deux fois l'addition (77e, 89e, 3 buts en 4 sélections). En défense, malgré la faiblesse de l'opposition, Raphaël Varane a affiché ses qualités de placement et de relance pour son match de retour. Sur son côté gauche, Patrice Evra s'est régalé. Quasiment dans une position d'ailier, il a offert le sixième but tricolore à Matuidi. Entré à la 87e minute, Morgan Schneiderlin a honoré sa première sélection.

La stat :

Face à la Jamaïque (8-0), la France a enregistré le deuxième plus large succès de son histoire dans l'après-guerre. Le 10-0 infligé par la France à l'Azerbaïdjan, le 6 septembre 1995 à Auxerre, en match qualificatif pour l'Euro 1996, constitue toujours un record hexagonal, tant en terme de buts marqués que d'écart. Didier Deschamps était alors présent sur la pelouse… Depuis 1945, les Tricolores ont remporté deux autres rencontres sur le score fleuve de 8-0, à chaque fois en qualification pour la Coupe du monde. L'Islande a été punie, le 2 juin 1957 à Nantes, comme le Luxembourg, le 17 décembre 1953 à Paris.

Le tournant qui n'a pas eu lieu : Et si Mariappa avait ouvert le score…

A Lille, tout a souri aux Français. Ils auraient aussi pu subir une douché froide d'entrée. Dès la 6e minute, sur un coup-franc aux 35 mètres, Rodolph Austin a adressé un très bon ballon devant le but pour Adrian Mariappa. Le défenseur de Crystal Palace a donné des sueurs froides à Hugo Lloris, tout heureux de voir sa reprise passer à côté du cadre. Un avertissement sans conséquences mais qui rappelle que les Bleus ont encore des progrès à faire sur les coups de pied défensifs.
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Hugo Lloris a gardé son but inviolé cotnre la Jamaïque.

Crédit: AFP

La décla : Didier Deschamps

Vous allez dire qu’on a rencontré une équipe de touristes, mais ils n’avaient pris qu’un but jusque-là. Je préfère dire que le mérite revient à mes joueurs. On aura un tout autre match à jouer le 15 juin.

Le tweet qui nous a fait sourire

La Jamaïque n'a pas opposé une résistance féroce à l'équipe de France. Certains, comme Jérémie Janot, comprennent désormais mieux pourquoi certains de leurs compatriotes rêvent d'une carrière dans le football…

La question : A quoi ça sert ?

On ne va pas se voiler la face, la qualité de cet ultime adversaire laissait sérieusement à désirer. Avant de s'envoler pour le Brésil, Didier Deschamps ne pourra pas en tirer des conclusions définitives. Lors de la Coupe du monde, les Bleus devront s'attendre à une toute autre opposition. A commencer par celle, rugueuse, du Honduras, le 15 juin. Alors, à quoi sert d'affronter la 81e nation au classement FIFA ? Si on prend le terme à la lettre, ça n'est plus vraiment une préparation au Mondial. Mais elle permet de mettre dans ses valises un élément qui peut faire la différence : la confiance. En particulier pour les attaquants. Pour les Français, qui reviennent tout de même de loin, ça n'est pas du luxe. Eux qui avait terminé le Mondial 2006 avec trois buts au compteur et seulement un en 2010. Avant cette dernière édition, ils avaient d’ailleurs bouclé leur préparation avec trois réalisations (face au Costa Rica, à la Tunisie et à la Chine). Cette année, ils en ont passé 13 à la Norvège, au Paraguay et donc à la Jamaïque. Une efficacité retrouvée sur laquelle les troupes de Deschamps ne peuvent pas se permettre de cracher.
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Mamadou Sakho vient féliciter Blaise Matuidi, auteur d'un doublé face à la Jamaïque

Crédit: Panoramic

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