Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

De Canto à Griezmann, la longue liste de ces cadors en club qui ont ramé pour briller en bleu

Lucile Alard

Mis à jour 13/06/2015 à 01:13 GMT+2

On peut briller en club et réaliser des prestations en demi-teinte avec la sélection. C’est ce qui arrive à Antoine Griezmann. Il n’est pas le premier dans cette situation.

Eric Cantona, Antoine Griezmann, deux formidables joueurs, un même syndrome ?

Crédit: Eurosport

Etincelant sous le maillot de l’Atlético Madrid, Antoine Griezmann vit des heures plus compliquées sous celui frappé du Coq. Ses 25 buts avec le club castillan, toutes compétitions confondues, en ont fait un incontournable. Ce qu’il n’est toujours pas en Bleu. Le joueur de 24 ans a du mal à sortir du rôle de ‘Super sub’ qui lui a ouvert en grand les portes de la sélection.
Mais reproduire son niveau en club le jour des matches internationaux n’est pas toujours tâche facile. Autre système, autre rythme, autre contexte, pression différente... Voici 7 exemples de joueurs dont la carrière s'est faite avant tout en club. Comme Griezmann… pour l'instant en ce qui le concerne.
picture

Antoine Griezmann, dans une mauvaise soirée

Crédit: AFP

Eric Cantona

  • Ses performances en club
Un dieu. Il n’y a pas d’autre mot pour définir la place du Marseillais à Manchester United. Après des passages à Auxerre, l’OM, ou encore Montpellier, Cantona débarque en Angleterre. D’abord à Leeds, où il est sacré champion dès la première année, mais c’est à Manchester (1992-1997) qu’il écrit sa légende. Il enquille les buts sous le maillot des Red Devils et aucune de ses frasques ne viennent mettre un terme à l’idylle. Canto devient le King et l’idole de tout un peuple.
  • Sa vie en bleu
20 buts en 45 matches, un brassard de capitaine autour du bras en 1994, on a connu pire passage en bleu. Entre 1987 et 1995, il est de la plupart des sélections mais ne participe qu’à une seule phase finale (Euro 1992). Sans briller. La France attend un leader mais le Mancunien ne rentre jamais dans le rôle. Ses prestations sous le maillot français n’atteignent jamais la qualité de ses performances en club. Suspendu de longs mois après son attentat contre un supporter de Crystal Palace (1995), il ne reviendra jamais en sélection.
picture

Eric Cantona avec les Bleus lors de l'Euro 1992.

Crédit: Imago

David Ginola

  • Ses performances en club
Il explose lors de son arrivée au PSG à l’été 1992. Le Parc des Princes découvre cet ailier gauche capable d’illuminer le jeu de ses inspirations techniques et en fait son chouchou. A raison. Avec Ginola, Paris s’offre deux Coupes de France (1993, 1995), un championnat (1994) et des joutes européennes mémorables au cours desquels le joueur gagne un surnom : "El Magnifico". Sa carrière anglaise (Newcastle, Tottenham) est moins fructueuse en termes de titres mais il est désigné meilleur joueur de la saison 1998-1999.
  • Sa vie en bleu
Seulement 17 sélections, c’est peu pour un joueur de son talent. Et son nom est associé à un des plus douloureux traumatismes du foot français. Ce 17 novembre 1993, la France joue sa place en Coupe du monde face à la Bulgarie. Tout va "bien" jusqu’à ce centre de Ginola qui ne trouve personne et lance les Bulgares en contre-attaque. But. Les Bleus ne verront pas le Mondial 1994 et il est désigné comme le responsable par Gérard Houllier, le sélectionneur d’alors. Considéré comme trop individualiste, il est toujours derrière les Papin et Dugarry et loupe le train de l’Euro 96. Ginola et les Bleus, ou l'histoire d'une gigantesque incompréhension mutuelle.
picture

David Ginola contre la Bulgarie en 1993.

Crédit: Panoramic

Johan Micoud

  • Ses performances en club
Le meneur de jeu est indéboulonnable dans les équipes où il passe. Mais c’est au Werder Brême que Micoud enchaîne les rencontres de haut niveau en véritable métronome. Il est l’un des hommes-clés du doublé du club allemand en 2004 (championnat, Coupe d’Allemagne). Son retour en terre girondine après son passage à l’étranger est lui aussi fructueux.
  • Sa vie en bleu
Le malheur de Micoud a un nom :  Zinedine Zidane. L’intouchable meneur de jeu de l’équipe de France ne laisse que des miettes et le Cannois a beau se jeter dessus, il ne renverse jamais la hiérarchie. Eternel deuxième choix au milieu, il est tout de même champion d’Europe en 2000, au cours duquel il ne joue qu’une seule rencontre… le match de poules sans enjeu face aux Pays-Bas.
picture

Johan Micoud sous le maillot des Bleus lors d'un match contre la Belgique en 2002

Crédit: AFP

Ludovic Giuly

  • Ses performances en club
Une Ligue des champions, deux Championnats d’Espagne, un Championnat de France, une Coupe de France, une Coupe d’Italie…. L’ancien Barcelonais a gagné partout où il est passé et s’est forgé un palmarès long comme le bras. Il convainc sur son côté droit et sait être décisif, y compris au Barça, à l’image de son but face à l’AC Milan sous le maillot catalan lors de la demi-finale de C1 en 2006.
  • Sa vie en bleu
Peu de sélections (17), toutes espacées dans le temps (2000-2005) ce qui montre qu’il n’a jamais réussi à trouver un rôle de titulaire. Il loupe la Coupe du monde 2002 pour cause de blessure et voit la France s’envoler sans lui pour l’Allemagne en 2006 malgré une excellente saison sous le maillot blaugrana. Son livre Giuly par Giuly signe définitivement la fin de son aventure en bleu.
picture

Ludovic Giuly celèbre un but sous le maillot des Bleus en 2006

Crédit: AFP

Samir Nasri

  • Ses performances en club
Marseille, Arsenal, Manchester City, le milieu de terrain a convaincu partout où il est passé. Le Minot connait une ascension aussi fulgurante que satisfaisante. A 21 ans, son départ à Arsenal lui donne une nouvelle dimension et il est même nommé pour le trophée de meilleur joueur de la Premier League lors de la saison 2010-2011.
  • Sa vie en bleu
De ses débuts sous le maillot bleu à l’annonce de sa retraite internationale en 2014, Nasri a connu quelques bonheurs, pour de gros loupés. Passeur décisif pour son premier match en sélection (2007), le joueur de City vit surtout des moments compliqués, entre frictions avec certains de ses coéquipiers, caractère bien trempé et insultes envers les journalistes. Il n’occupera jamais la place qui lui était promise.

Steve Mandanda

  • Ses performances en club
Il n’y a pas à chercher loin le taulier de l’Olympique de Marseille : il est dans les buts. Depuis son arrivée dans la cité phocéenne en 2007-2008, l'ancien Havrais n’a quasiment manqué aucun match de Ligue 1. Elu trois fois meilleur gardien du championnat de France (2008, 2011 et 2015), c’est sans doute le meilleur portier actuel en L1.
  • Sa vie en bleu
On l'a peut-être oublié mais c'est d’abord lui le successeur désigné de Grégory Coupet dans les cages françaises, Lloris est le numéro 2. Le Marseillais joue pratiquement tous les matches qui suivent l’Euro 2008 et une bonne partie de ceux de l’année 2009. Mais il se rate dans les grandes largeurs (13 buts encaissés en 12 matches au cours de cette période) et Raymond Domenech finit par lui préférer le Lyonnais. Depuis, Lloris n’est plus jamais ressorti des cages.
picture

Mandanda sous le maillot de l'équipe de France.

Crédit: Panoramic

Laurent Koscielny

  • Ses performances en club
Adoubé par John Terry… Le Français a reçu l’absolution d’un des meilleurs défenseurs centraux de Premier League au mois d’avril. Le joueur de Chelsea a couché l’international tricolore dans son 11-type de la saison (Terry ne pouvait pas voter pour un de ses partenaires). C’est dire à quel point l’ancien Lorientais est en train de marquer l’Angleterre par ses prestations sous le maillot d’Arsenal.
  • Sa vie en bleu
Pas remis en question chez les Gunners, ‘Kos’ aimerait bien que ce soit le cas en sélection. Il a trop souvent été en deçà de son niveau réel voire carrément inquiétant à l’image de sa dernière titularisation face à la Belgique. Et, surtout, de son naufrage de Kiev. En Ukraine, il s’était noyé : coupable sur le premier but, il concède le penalty et se fait exclure en fin de match. Résultat, malgré 24 sélections en bleu depuis 2011 on ne sait toujours pas vraiment s’il est numéro 2 ou numéro 3. La Coupe du monde, il l'a en tout cas largement regardée du banc de touche.
picture

La déception de Laurent Koscielny après la défaite de la France face à l'Allemagne le 4 juillet 2014

Crédit: AFP

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité