Match amical : Le Portugal répète ses gammes face au Nigeria (4-0)

Le Portugal s'amuse avant de s'envoler pour le Qatar. Les joueurs de Fernando Santos sont facilement venus à bout du Nigeria (4-0), jeudi soir à l'Estadio José Alvalade. En l'absence de Cristiano Ronaldo, excusé pour une gastro-entérite, Bruno Fernandes a pris les commandes de la sélection et inscrit un doublé en première période. Ses coéquipiers ont planté deux nouveaux buts à 2 minutes d'intervalle en fin de rencontre, après l'arrêt d'un penalty par Rui Patricio.

Et si le Portugal jouait mieux sans Cristiano Ronaldo ? Forfait en raison de troubles gastriques, le quintuple Ballon d'or a assisté au large succès de ses camarades face au Nigeria depuis sa chambre d'hôtel.

Il a surtout vu Bruno Fernandes, son (futur-ex ?) coéquipier à Manchester United, diriger une Selecao inspirée. En forme, comme Joao Felix, le milieu a guidé son pays vers la victoire en inscrivant un doublé en première période, son troisième avec la sélection.

Fernandes s'est montré clinique sur une passe en retrait de Diogo Dalot (1-0, 9e). Il a ensuite transformé un penalty obtenu par le très remuant Bernardo Silva (2-0, 35e). Remplacé à la pause, il est passé tout proche de réaliser le hat-trick, mais il n'est pas parvenu à redresser le ballon après avoir contourné le portier nigérian.

A l'image de son meneur, le Portugal s'est baladé dans l'antre du Sporting, pleine à craquer pour dire au revoir et souhaiter bonne chance aux hommes de Fernando Santos avant leur départ pour le Qatar. Dans une semaine, à Doha, ces derniers feront leur entrée en lice contre le Ghana. C'est pour cette raison que le Nigeria a été ciblé pour une rencontre amicale. Le sélectionneur portugais l'a confirmé en conférence de presse, comparant le style des Super Eagles à celui des Black Stars.

Que les Lusitaniens ne s'y trompent pas : les Ghanéens proposeront une tout autre opposition que les Nigerians, qu'ils ont d'ailleurs éliminés de la course à la Coupe du monde. En l'absence de leur gâchette Victor Osimhen, blessé, les joueurs de José Peseiro ont mis un temps fou à entrer dans leur match. Ils ont au moins rempli leur rôle de "sparring-partners" en mettant en confiance les Portugais.

Lesquels ont très largement eu le contrôle du ballon - jusqu'à 70 % de possession - et joué très haut, directement dans la moitié de terrain adverse. Ils ne se sont pas pour autant montrés très dangereux, puisqu'ils ont attendu la 74e minute et une frappe déviée de Joao Felix pour accrocher le cadre une deuxième fois.

Fernando Santos a profité de la faible intensité pour tester son groupe. Il a offert sa première sélection au jeune Antonio Silva, qui s'est montré propre dans ses interventions, et a reposé ses cadres en seconde période. Joao Cancelo, lui, est resté scotché au banc alors qu'il est appelé à animer le côté droit de la défense au Qatar.

Les deux derniers buts ont été marqués par Gonçalo Ramos (82e) et Joao Mario (84e), deux nouveaux entrants, à l'issue de mouvements très intéressants. La copie aurait été parfaite collectivement, offensivement et défensivement, si Diogo Dalot n'avait pas bêtement concédé un penalty en bousculant Bright Osayi-Samuel. Rui Patricio a effectué son premier arrêt en repoussant le tir d'Emmannuel Dennis (81e). Une alerte sans conséquence. Les Portugais peuvent s'envoler l'esprit tranquille.